Le CCS attend plus de justice avec les anglophones
Les anglophones bénéficient d’un soutien conséquent, alors pourquoi pas nous ?
Robert Therrien, Directeur général du Conseil de la coopération de la Saskatchewan
Photo: Sébastien Németh (2015)
REGINA - Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan souhaite un rééquilibrage. Le CCS espère que le pouvoir issu des prochaines élections, épaulera de manière plus équitable les organismes francophones et anglophones chargés d’aider entreprises et individus ayant des projets économiques.
Les anglophones bénéficient d’un soutien conséquent, alors pourquoi pas nous ? Voilà en quelques mots l’espoir que le scrutin fédéral suscite dans l’esprit de Robert Therrien.
Le directeur général du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan souhaite en priorité que le futur gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, permette la création d’un fonds d’investissement pour la communauté francophone. « Les anglophones possèdent le réseau des Community Features. Le gouvernement fédéral ne nous a jamais accordé de mécanisme équivalent », explique Robert Therrien. Selon lui, les organisations anglophones « peuvent se voir accorder entre 750 et 1,5 million de dollars annuels. Nous n’avons pas ce luxe-là. Cette somme nous permettrait par exemple de prêter de l’argent à des entreprises émergentes ».
Intégrer les immigrants
En attendant un éventuel coup de pouce du fédéral, l’organisation a lancé au printemps un fonds de développement économique communautaire. Objectif d’ici cinq ans : appuyer des projets d’envergure ayant un impact sur les Fransaskois, comme des coopératives ou des entreprises offrant des services en français.
Depuis le début de la campagne, et alors que le Canada est au bord de la récession, l’économie fait les gros titres de la presse. « La conjoncture amène toujours des questions sur les immigrants, leur intégration dans l’économie de la province. Il existe des opportunités pour créer des entreprises. Mais il faut augmenter les services destinés à aider cette population », explique Robert Therrien.
La Saskatchewan est néanmoins bien lotie, avec un taux de chômage sous les 4,5%, le plus faible du Canada.
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