La jeunesse au cœur de la création littéraire
Les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) ont convié la communauté au lancement officiel du roman jeunesse Laïka, où es-tu ? le 15 juin dans le gymnase de l’école Monseigneur de Laval. Particularité de l’ouvrage, une vingtaine d’élèves de 5e année avaient participé au développement de l’ouvrage à partir d’ateliers tenus dans leur classe et dirigés par l’auteure Martine Noël-Maw. Cette dernière fait part de cette aventure à l’Eau vive.
D’où l’idée d’une collaboration avec des élèves vous est-elle venue ?
Ça fait partie du grand projet de la collection eSKapade des Éditions de la nouvelle plume. En 2006, les ÉNP avaient signé un projet avec Patrimoine canadien, mais l’idée de départ est que c’est difficile de faire lire les jeunes en français et encore plus en milieu minoritaire.
Donc il y avait eu l’idée d’envoyer des auteurs dans les écoles pour créer des romans. La Nouvelle plume m’a approchée et m’a demandé si je serais intéressée d’aller dans des écoles. J’en suis à mon 7e projet et ce livre est le 13e de la collection eSKapade.
Comment les élèves ont-ils réagi à ce lancement officiel ?
Ils étaient tellement fiers, parce que la direction d’école avait convié les classes de la 4e à la 6e année. Le groupe avec lequel j’ai travaillé l’an passé termine maintenant sa 6e année. Ils se souviennent qu’on a fait des ateliers ensemble, mais ils ont pu cheminer depuis ce temps-là et ils ont aussi vieilli.
Laïka où es-tu
Le roman jeunesse Laïka, où es-tu ? fait partie de la collection jeunesse eSKapade des ÉNP.
Crédit : Capture d'écran sur le site internet des ÉNP
Je leur ai fait une présentation audiovisuelle parce que pendant les ateliers je prends toujours des photos de ce qu’on fait, de ce qu’on écrit au tableau, alors ça a fait rire les élèves de se revoir sur grand écran.
Ils étaient très contents et très fiers que leurs compagnons des autres classes soient présents pour voir le résultat concret du travail.
Comment le processus de création s’est-il déroulé ?
Pendant le mois de mars 2022, il y a eu des ateliers dans la classe deux fois par semaine et puis, au bout de ces semaines, je suis partie avec ce que j’avais comme suggestions et c’est ce qui m’a servi de matériaux de base pour rédiger le roman.
À la première rencontre, on a parlé du genre et du style littéraire et les jeunes ont voté pour choisir le genre. J’ai fait la même chose avec les personnages et les obstacles. Ce qui peut leur arriver, dans quel univers ils vivent... On a construit petit à petit.
Et à la dernière rencontre, les élèves ont choisi le titre du roman. Le titre le plus populaire a été Laïka, où es-tu ? Tout ça a l’air de s’être bien tenu, car les premiers commentaires du roman sont vraiment très positifs.
Parlez-nous de l’histoire de Laïka, où es-tu ?
L'histoire commence avec la découverte d'une météorite ou de ce que les gens croient être une météorite dans les badlands d’Avonlea, situés à 45 minutes au sud de Regina.
Sophie, une géologue à la NASA, qui n’était pas très loin avec son motorisé et sa chienne Laïka, décide d’aller y faire un tour car elle est aussi une chasseuse de météorites. Elle fait la rencontre de Lili et d’un géologue à la retraite qui vit à Avonlea.
À partir de ces trois personnages humains et un canin, il y a plein d’aventures qui découlent. Il y a du mystère, de l’aventure et de l’horreur. C’est la commande que les jeunes m’avaient donnée. On retrouve aussi les thèmes de la protection des animaux et de la protection de la planète.
À qui ce livre s’adresse-t-il donc ?
Ce roman est pour les 12 ans et plus, parce qu’on y retrouve des éléments d’horreur. Quand j’ai travaillé avec les jeunes, ils avaient autour de 10 ans, maintenant ils ont 11-12 ans et comme il y a un décalage entre l’époque où on a fait les ateliers et où le livre sort, ils ont mûri un peu. Donc j’écris toujours le livre un niveau ou deux au-dessus pour ne pas qu’ils se retrouvent avec un livre qui soit trop bébé pour eux.
Pour retrouver les titres de la collection eSKapade, rendez-vous sur le site internet des Éditions de la nouvelle plume.
6802