Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Close
La célébration : un baume sur nos cœurs

La célébration : un baume sur nos cœurs

Le 22 décembre dernier, juste à temps pour les Fêtes, le balado déCLIC lançait sur les ondes son tout dernier cru : un épisode intemporel dont le thème, universel, porte sur la célébration.

La série de balados déCLIC, proposée par le Conseil culturel fransaskois (CCF), est avant tout une ressource pédagogique pour les enseignants axée sur la construction langagière, identitaire et culturelle (CLIC).

Composée de 10 épisodes sur des thématiques variées, telles que la famille, l’art ou encore le territoire et l’histoire, la série a été officiellement lancée lors du Festival fransaskois en juillet 2023.

Les deux coréalisatrices de déCLIC, Sylvie Walker et Anique Granger, n’avaient pas vu venir cet épisode unique qui vient offrir une conclusion logique, mais aussi très philosophique : pourquoi fait-on la fête ?

« On avait choisi le Festival fransaskois pour organiser le lancement de la série et, au départ, on voulait surtout récolter les commentaires de gens qui l’avaient écoutée », se souvient Anique Granger.

À cœur ouvert

Au fil des écoutes et des commentaires, les deux baladeuses se sont rendu compte qu’il leur manquait encore « la cerise sur le sundae », un épisode bonus entièrement consacré à la célébration.

Enregistreuse à la main, les deux femmes ont déambulé à travers le Festival fransaskois, autrefois appelé Fête fransaskoise.

« Les gens au Festival sont dans un autre mindset, ils sont à l’aise et se sentent acceptés », remarque Sylvie Walker, animatrice du balado.

C’est d’ailleurs autour d’un feu, en fin de soirée étoilée, après que les festivités ont pris fin, que les langues se sont déliées et que les cœurs ont parlé sans filtre.

« La plus belle surprise est venue quand les gens ont commencé à se dire les vraies affaires. On savait qu’on tenait quelque chose de beau », relate Anique Granger, des étoiles dans les yeux.

« La célébration, c’est comme un endroit où on se sent chez soi, où on peut être pleinement soi-même et célébrer qui on est », résume-t-elle.

Lâcher son fou

La fête, c’est aussi un besoin viscéral et spirituel, et cette liberté que l’on s’accorde dans l’acceptation et l’absence de jugement pour les deux créatrices.

« C’est un degré de confiance, de risque et de générosité, commente Francis Marchildon dans le balado. Un désir d’être présent, d’être soi-même. C’est être vulnérable en même temps, donc le contexte et les gens sont importants. »

Le feu de joie s’est trouvé être justement le bon contexte pour le Fransaskois : « Le contexte francophone m’aide. Je suis accepté de la communauté et je peux vivre ces moments de joie, de grande spiritualité. »

Le fait de se sentir accepté et libre de s’exprimer à titre individuel confère également à la célébration un sens de consensus collectif auquel prennent part les acteurs d’une communauté qui se retrouvent et qui évoluent ensemble.

Célébrer pour exister

Si elle est synonyme de plaisir, de retrouvailles, de « partys » de cuisine, de musique, de bouffe et autres délices festifs, la fête est une affirmation qui perdure de génération en génération.

« Célébrer quelque chose, c’est le garder vivant », lance Anique Granger pour reprendre les propos de plusieurs participants à l’épisode.

L’artiste fransaskoise Anne Brochu Lambert renchérit dans l’épisode : « En tant que communauté, on a le droit à la joie, à la célébration et il faut prendre le temps de le faire. Ce ne sont pas les réunions politiques qui font qu’on est encore là, ce sont ces moments de rassemblement. »

Les francophones et la fête

Si tous s’entendent pour dire que le sens de la fête est généralement bien présent chez les francophones partout au pays, il reste à se demander comment cela se manifeste.

Question à laquelle l’animatrice du balado répond sans détour : « Ce qui nous distingue comme communauté, c’est le partage d’histoires, les conteurs et les conteuses. C’est pas quelque chose que je vois souvent dans mes autres groupes d’amis. C’est unique. »

Anique Granger souligne également le rôle central de la musique dans la culture francophone, de par son aspect vivant, entraînant et très accessible. « Il suffit de quelques cuillères à bois pour partir le party ! »

Entre déclin et déclic

Les cœurs étaient sans doute à la fête au Festival fransaskois, mais la célébration dans la vie quotidienne tend à battre de l’aile, comme le souligne Anique Granger qui souhaite que cet épisode spécial suscite un déclic.

« J’espère que cet épisode réveillera un peu l’importance de la célébration et donnera envie aux gens de s’impliquer et d’être présents », confie-t-elle.

L’animatrice précise que si une deuxième saison n’est pas prévue pour l’instant, il n’est pas impossible que déCLIC revienne ou évolue.

Image
PHOTOS Crédits : Courtoisie du Conseil culturel fransaskois (CCF)

« On est en train d’archiver les entrevues qu’on a réalisées dans le cadre du balado. On a des heures et des heures de conversations avec des Fransaskois, c’est un véritable trésor. »

Pour clore l’épisode, Francis Marchildon rend hommage à Gaetan Benoit, un Fransaskois qui avait décidément le sens de la fête gravée sur le cœur et dans les mémoires, car, comme le rappelle une dernière fois Anique Granger, « célébrer quelque chose, c’est le garder vivant, comme un ami cher ».

 

Le dernier épisode du balado déCLIC est accessible sur Spotify.

Imprimer
5427

Estelle BonettoEstelle Bonetto

Autres messages par Estelle Bonetto
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Découvrons nos communautés avec Canada 150!

Vendredi le 25 novembre dernier avait lieu l’annonce officielle des projets du 150e par l’Honorable Ralph Goodale. En effet, le projet «Découvrons nos communautés avec le Canada 150» du CÉCS a été sélectionné parmi les projets communautaires financés du Canada 150. Tout au long de l’année 2017, le CÉCS s’engage à collaborer avec les communautés dans le but de créer 150 nouvelles géocaches bilingues partout à travers la...

Forum économique 2016: revoyez quelques présentations

Vous avez été nombreux à participer à notre forum économique, l’Agriculture et l’agroalimentaire: de la terre à la table, en octobre dernier. Nous avons eu la chance d’avoir des conférenciers spécialisés qui se sont entretenus sur des sujets diversifiés s’adressant à tous. Vous avez maintenant la possibilité de revoir quelques présentations de ce Forum. Merci à tous les participants! 

Le CÉCS à Destination Canada

Destination Canada, c’est bientôt, et pour une première fois, le CÉCS participera à Destination Canada! En effet, Robert Therrien, directeur général, ainsi que Clément Dion de Zenon Park, membre du conseil d’administration, seront à Paris et Bruxelles du 15 au 19 novembre prochain afin d’assister à un des plus gros salons francophones de l’emploi. Destination Canada est un salon de l’emploi présenté par l’Ambassade du Canada en France avec le...
RSS
Première1516171820222324Dernière

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
6110
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
7453
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
6758
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
6715
RSS
12345678910Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top