Le pétrole déversé en Saskatchewan ne pourra pas être entièrement récupéré
Les tuyaux en surface ne suffiront pas cet hiver
Un pipeline de Husky Energy a déversé quelque 250 000 litres de pétrole mélangé à un hydrocarbure plus léger utilisé comme diluant dans la rivière Saskatchewan Nord, près de la ville de Maidstone.
Photo: Jason Franson La Presse canadienne
Environ 133 000 litres de pétrole ont été récupérés à la suite d'un déversement causé par une fuite d'oléoduc en Saskatchewan, mais le ministère de l'Environnement de la province a prévenu qu'il était peu probable que les autorités réussissent à tout nettoyer.
Un pipeline de Husky Energy a déversé quelque 250 000 litres de pétrole mélangé à un hydrocarbure plus léger utilisé comme diluant dans la rivière Saskatchewan Nord, près de la ville de Maidstone, il y a presque deux semaines.
Le porte-parole du ministère de l'Environnement, Ash Olesen, a déclaré qu'une partie de la substance coulerait au fond du cours d'eau et qu'il serait extrêmement difficile de la retirer.
Plus de 1200 échantillons d'eau ont été pris entre le site du déversement et la municipalité de Prince Albert, environ 300 kilomètres plus loin.
M. Olesen a indiqué que les résultats préliminaires de l'analyse de 256 échantillons seraient annoncés aux collectivités touchées mardi et rendus publics mercredi.
Les villes de North Battleford et Prince Albert ont cessé de s'approvisionner à la rivière pour leur eau potable et sont en train d'installer des conduites temporaires vers d'autres sources d'eau.
Les tuyaux en surface ne suffiront pas cet hiver
Alors que l'eau commence à circuler par des canalisations temporaires dans des secteurs de la Saskatchewan touchés par un déversement de pétrole, des experts réfléchissent à d'autres solutions si la contamination devait persister jusqu'à l'hiver.
Le directeur général de la ville de Prince Albert, Jim Toye, a affirmé que l'une des options examinées était de recommencer à puiser de l'eau dans la rivière Saskatchewan Nord et de la traiter pour en retirer les hydrocarbures.
M. Toye a fait valoir, dimanche, qu'il restait environ 95 jours avant qu'il "ne fasse vraiment froid" en Saskatchewan, et que la solution de canalisations en surface pour l'accès à de l'eau potable ne soit plus viable.
La ville d'environ 35 000 habitants a cessé de s'approvisionner dans la Saskatchewan Nord peu après le déversement par un oléoduc de Husky Energy d'environ 250 000 litres de pétrole et d'un autre hydrocarbure plus léger dans la rivière près de Maidstone il y a près de deux semaines.
Depuis ce temps, la ville dépendait de réservoirs d'eau et d'un étang de rétention pluviale pour fournir son usine de traitement. Deux canalisations temporaires en surface le long de grandes routes ont été construites jusqu'aux autres principaux cours d'eau de la région.
Le commissaire aux gestions des urgences de la Saskatchewan, Duane McKay, a affirmé qu'un groupe de planification avait été constitué pour réfléchir à des solutions pour fournir de l'eau aux secteurs touchés durant l'hiver.
Sam Ferris, de l'Agence de la sécurité de l'eau de la Saskatchewan, a indiqué qu'en plus du traitement de l'eau puisée pour retirer les hydrocarbures, une autre solution pourrait consister dans le forage de nouveaux puits.
"Je crois que quelques jours après l'incident initial, les gens recherchaient des solutions à long terme, bien que l'attention première fut d'établir les liens d'urgence vers des approvisionnements en eau", a dit M. Ferris en conférence téléphonique.
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