Fonds l'Eau vive banniere
Close

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

Actuellement, Gard’Amis opère non seulement dans les locaux du Centre scolaire communautaire de Regina, mais aussi dans la Maison éducative Gard’Amis.

Cette maison, convertie en garderie, a permis d’ouvrir 33 places supplémentaires pour la communauté francophone de Regina. Son succès est tel que la coopérative a récemment acheté une deuxième bâtisse, pour laquelle un projet de rénovation est en cours.

Une belle expansion

En 2017, la maison située au 2, Turgeon Crescent était à vendre. Un édifice que l’on peut apercevoir depuis les fenêtres du Centre scolaire communautaire.

Pour Sylvie Gaudreault, directrice du Centre éducatif Gard’Amis depuis une vingtaine d’années, l’occasion était trop belle : « Lorsque la maison a été mise en vente, nous avons fait des blagues sur son acquisition. C’était tellement proche du Centre ! Et puis la maison a été vendue… »

Mais quelques semaines plus tard, l’affiche à vendre a fait son retour : « Nous nous sommes rencontrés en conseil d’administration et avons pris la décision de la visiter et de faire une offre d’achat, se souvient-elle. À ce moment-là, nous n’étions pas certains dans quoi nous nous embarquions, mais nous avions besoin de plus d’espace. »

Une offre bienvenue

À l’époque, Gard’Amis cherchait une solution pour répondre à la liste d’attente qui s’allongeait. « Nous avions des défis incroyables et nous n’arrivions pas à trouver de solutions à l’intérieur des murs de l’école », explique Sylvie Gaudreault. 

La directrice regrettait alors de voir les familles francophones inscrire leurs enfants en milieu anglophone. « Nous savons tous qu’une fois l’enfant adapté à son milieu, le parent est réticent à retirer son enfant pour recommencer l’adaptation et l’intégration ailleurs », souligne-t-elle.

Une fois la décision prise d’acheter la maison, le conseil d’administration a convoqué une assemblée générale exceptionnelle afin de faire voter les membres de la coopérative. Ces derniers ne sont autres que les parents des enfants inscrits au Centre éducatif. Une fois l’achat achevé, les rénovations ont pu débuter.

De maison privée à éducative

Sylvie Gaudreault a contacté le ministère de l’Éducation pour s’informer sur les travaux nécessaires afin de transformer la maison en véritable centre éducatif.

« Au départ, nous voulions un centre préscolaire seulement, mais en cours de route nous avons décidé d’ajouter une pouponnière, confie-t-elle. À la suite de cette décision, nos frais ont changé puisqu’il faut installer un système de gicleurs pour accueillir des poupons. »

Gard’Amis a eu accès à des subventions pour entreprendre ces rénovations. Disposant d’une licence octroyée par le ministère, Gard’Amis doit répondre aux exigences établies par celui-ci.

En plus du système de gicleurs, la coopérative a entre autres ajouté une fenêtre, retiré des murs et adapté l’aménagement paysager.

Julie Pedneault, mère de deux garçons qui fréquentent le Centre, est la présidente actuelle de la coopérative. Elle explique que « la coopérative a aussi fait rezoner la maison avec la ville de Regina pour un usage mixte ».

Les travaux ont commencé au printemps 2018 pour finalement avoir une garderie opérationnelle en janvier 2019. La maison éducative peut aujourd’hui accueillir six poupons de 0 à 18 mois, quinze bambins de 18 à 30 mois et douze enfants préscolaires.

Offrir plus de places

Grâce à l’achat et à la conversion de la maison, Gard’Amis a enfin pu accueillir les familles sur sa liste d’attente. Malgré tout, la création d’un espace physique n’est pas le seul obstacle pour offrir des services à plus de monde.

En effet, la Saskatchewan fait face à un manque de personnel certifié pour travailler dans le secteur de la petite enfance. Ce problème est aussi présent dans les centres anglophones, mais les centres francophones, eux, rencontrent une difficulté supplémentaire puisqu’ils ont besoin d’employés certifiés et bilingues.

Sylvie Gaudreault explique comment la coopérative a surmonté ses défis d’embauche : « Trouver le nombre d’employés nécessaire était ma plus grande crainte. Nous avons la chance d’avoir une équipe stable, mais ça reste un défi quasi quotidien », indique celle qui collabore avec l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS).

Le centre emploie aussi à l’international. Pour cela, il faut un permis de travail qui permette aussi d’étudier afin que les employés obtiennent leur certification en petite enfance exigée par le ministère provincial. Un processus « long mais faisable », selon Sylvie Gaudreault.

Aux yeux de la présidente Julie Pedneault, la mission de Gard’Amis est de « prolonger le travail des prédécesseurs tout en innovant et en étant tourné vers l’avenir et les enfants ». La mère de famille espère que les francophones des environs bénéficieront des projets d’expansion de la coopérative.

Imprimer
5983

Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.PresseSarah Vennes-Ouellet

Autres messages par Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Bravo Bénévoles 2018

La soirée gala du prix « Bravo Bénévoles 2018 » s’approche! Nous célébrons les bénévoles de la communauté fransaskoise!!! Inscrivez-vous pour l’événement, qui aura lieu à l’hôtel Radisson de Saskatoon le samedi 20 octobre, 2018. Pour plus de renseignements ou pour s’inscrire, svp contacter Paul Léost au 306.566.600, poste 107 / 306.533.3443 ou par courriel : Paul.Leost@cecs-sk.ca. L’article Bravo Bénévoles 2018 est apparu en premier sur CÉCS.

Workshop Prince Albert – Jay Fuller

Inscrivez-vous pour un workshop présenté par Jay Fuller le mercredi 26 septembre à Saskatoon! Pour plus de détails, veuillez consulter l’affiche. L’article Workshop Prince Albert – Jay Fuller est apparu en premier sur CÉCS.

Poste à combler au CÉCS : Chargé de projets

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un chargé de projets. Pour voir l’offre d’emploi pour ce poste, ainsi que les détails pour soumettre une candidature. Date limite pour postuler : 31 août 2018. Offre d’emploi : Chargé de projets L’article Poste à combler au CÉCS : Chargé de projets est apparu en premier sur CÉCS.
RSS
Première89101113151617Dernière

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4501
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
6058
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
5411
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
5478
RSS
12345678910Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top