Close
La Saskatchewan manque de revenus et devra présenter deux déficits La Saskatchewan manque de revenus et devra présenter deux déficits

La Saskatchewan manque de revenus et devra présenter deux déficits

19544
Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a déclaré que son gouvernement faisait face à un "sérieux manque de revenus", ce qui le forcera à aligner des budgets déficitaires
Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal

Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal

28382

Par l'intermédiaire des médias sociaux, M. Wall a déclaré: "je suis convaincu que les maires de la région de Montréal vont poliment rembourser leur part des 10 milliards $ de paiements de péréquation auxquels l'Ouest du pays a contribué". 

Comment gérer la diversité culturelle au travail ? Comment gérer la diversité culturelle au travail ?

Comment gérer la diversité culturelle au travail ?

REGINA - Vendredi le 6 novembre, à Regina, dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone, le Réseau en immigration...
23109
La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008 La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008

La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008

Fortement touchée par la chute des marchés boursiers et la crise mondiale de 2008, la Fondation fransaskoise (FF) voit...
30350
Le CCS repense son identité et devient le CÉCS Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

Depuis le samedi 17 octobre 2015, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan est officiellement devenu Conseil économique et...
29704

Subway débarque à Gravelbourg

GRAVELBOURG - Un restaurant Subway vient d’être inauguré à Gravelbourg. L’arrivée de la chaîne de restauration rapide américaine n’est pas passée inaperçue en ville et pourrait apporter du dynamisme à la localité.

RSS
Première45679111213Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
12345679Dernière

Actualité économique

David Baudemont

La vague

Extrait de "Lignes de fuite" de David Baudemont

Lignes de fuite - Aquarelle
Illustration de David Baudemont

Les jours de grand vent, une houle furieuse agite le blé en herbe. Les vagues courent sur les flancs des collines devenus soudain liquides. Giflée par le vent, la plaine me ramène tout droit sur les plages du nord de l’Europe, il y a près de cinquante ans. Le sable me pique la peau. J’entends le bavardage assourdissant des mouettes. L’air s’emplit d’odeurs d’algues. J’y suis! L’océan Atlantique ravive le sens du « plus grand que soi » qu’il a éveillé en moi tout petit, car il a quelque chose du dieu antique. C’est lui qui porte le monde. Pour l’enfant que j’étais, c’était l’évidence même! Il était la force infinie, celle que moi-même — sage blondinet que j’étais — je n’avais pas, mais à laquelle j’aspirais. Alors, pour tenter d’attraper une petite part de cette puissance absolue, je m’y baignais, j’affrontais ses vagues.

L’océan, nous le recevions en plein corps, ma sœur et moi, avant même de le voir. À peine sortis de la villa de vacances normande où nous logions, nous l’entendions. Quel bruit! Peut-on imaginer un grondement plus impressionnant? Sourd et continu, sorti de la poitrine d’un titan, il est encore là, à portée de mémoire.

Entrer dans l’océan ne fut jamais chose banale. Chaque jour, c’était un défi renouvelé.

D’abord, je suis sur la grève, les pieds à peine recouverts d’eau. J’attends que la caresse des vaguelettes fasse disparaître mon appréhension. Mais plus j’attends, plus elle augmente! Alors, le cœur battant, criant du haut de mes cinq ans tout neufs, je m’immerge dans cette masse d’eau verte. Ce n’est pas une vague qui fonce sur moi, c’est un monstre, un ventre de baleine! Rien pour m’y accrocher! À cet instant, je ne suis plus qu’une de ces petites barques en plastique, minuscule jouet de plage menacé de naufrage. J’empoigne ma bouée comme on saisit sa dernière chance.

Mais soudain, en dépit de toutes mes craintes, je me sens soulevé de terre tout doucement, aspiré vers le sommet de la géante. Le présent a pris toute la place, il n’y a plus que moi et Elle. La vague tient mon destin dans ses flancs ronds. En un instant, la montagne d’eau absorbe passé et futur, joies, peines, attentes, regrets et, plus étonnant encore, ma peur. Surpris par tant de douceur et de force mêlées, je me laisse aller, me couche sur le ventre de cette femme-Atlas, mère des mères, déesse invincible.

Alors, en suspension dans ce ciel à l’envers, je découvre l’infini. Y a-t-il quelque chose de plus grand que l’océan? A-t-il vraiment une fin? Il paraît qu’il y a un « autre côté », on a du mal à y croire.

Tout en haut, pendant quelques secondes de rêve, les habitants de ce monde d’eau surgissent : voiliers, chalutiers, cargos, tous ceux qui vivent tous les jours sur l’infini. Ils en connaissent les courants, les îles et les secrets. Contrairement à nous, ils ont écouté l’appel du large.

Alors, je reconnais le vent d’ici. Ce n’est autre que le souffle des explorateurs, des aventuriers de toutes sortes, bref de tous ces nomades qui nous ont toujours fascinés et qui occuperont encore demain les recoins les plus secrets de notre imagination de sédentaires.

  Mais ne suis-je pas moi-même un de ces aventuriers nomades, tout bien considéré?


Extrait du livre Lignes de fuite de David Baudemont, paru en juillet 2015 aux Éditions de la Nouvelle plume, http://plume.avoslivres.ca/

Imprimer
23580

David BaudemontDavid Baudemont

Autres messages par David Baudemont
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top