Concentration en accès à la justice
Close
Bras de fer dans le dossier immigration Bras de fer dans le dossier immigration

Bras de fer dans le dossier immigration

32822

Regina – Le dossier du Réseau immigration francophone en Saskatchewan (RIF-SK) a suscité bien des réactions au cours des derniers mois.

Corridor : un projet historique à saveur francophone! Corridor : un projet historique à saveur francophone!

Corridor : un projet historique à saveur francophone!

Un projet touristique et culturel dans le cadre de Canada 150

32442
REGINA - Les festivités du  150e du Canada battent leur plein. Un projet pancanadien  à l'enseigne du patrimoine, de la culture et du tourisme francophone se mettra en branle impliquant trois ministères fédéraux.
Un budget qui fait mal Un budget qui fait mal

Un budget qui fait mal

Dans son dernier budget, le gouvernement de la Saskatchewan a annoncé une série de coupures ou abolitions de services, une hausse...
29560
Et pourquoi pas un salaire maximum! Et pourquoi pas un salaire maximum!

Et pourquoi pas un salaire maximum!

Savez-vous ce qui s'est passé le mardi 3 janvier 2017?  À 11h47 très exactement, les 100 présidents-directeurs...
36330

Grandeurs et misères du néolibéralisme

Dans un rapport du Fonds monétaire international, on peut lire: "Au lieu de favoriser la croissance, certaines politiques néolibérales ont accru les inégalités, mettant en péril une croissance durable."

RSS
Première2345791011Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Charlotte Mabika, propriétaire d’une garderie en milieu familial à Saskatoon

Auteur: Alexandra Drame (EV)/28 mai 2015/Catégories: 2015, Éducation, Petite enfance, Chroniques, Mon métier, ma passion

Charlotte Mabika, propriétaire d'une garderie en milieu familial à Saskatoon

Charlotte Mabika, propriétaire d'une garderie en milieu familial à Saskatoon

Photo: Alexandra Drame (2015)

Mai est le mois de la petite enfance. Quand on pense aux garderies, c’est souvent les centres à la petite enfance qui nous viennent à l’esprit. Aujourd’hui nous allons découvrir une alternative à ces centres : les garderies en milieu familial.

Vous connaissez Super Nanny, cette Mary Poppins des temps modernes que l’on retrouve à la télévision quand des parents désespérés ne savent plus quoi faire avec leur bambin? Quand elle était adolescente, dans son Congo natal, Charlotte Mabika, née dans une grande famille, était un peu comme cela : quand des parents avaient un enfant qui n’écoutait pas, on lui disait “On va t’envoyer chez Tata Charlotte !”

Quand elle arrive au Canada, il y a déjà 26 ans, elle commence par être couturière dans une manufacture à Montréal. Mais son mari la pousse “Regarde comment les enfants t’aiment, c’est ça que tu devrais faire!” et cette phrase agit comme un révélateur. Pour l’aider et la motiver, il lui propose de retourner aux études ensemble : lui en commerce international et elle en petite enfance.

Quand elle obtient son diplôme en éducation à la petite enfance, une nouvelle vie commence. Elle intègre la garderie Les étoiles filantes, à Ottawa, et sa directrice Madame Sylvie Charron devient un véritable mentor pour elle. “ C’est une femme qui ne peut pas rester seulement dans son bureau, et elle demandait souvent à venir faire des activités avec les enfants. Elle était également présidente de l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance de l‘Ontario. Nous avions des formations chaque mois, c’était très intéressant !” Charlotte passe 9 ans en Ontario et y devient éducatrice en chef.

Mais son mari ayant trouvé un emploi à Calgary, elle cherche à se rapprocher de lui et applique dans les provinces de l’Ouest. Elle passe par la Saskatchewan et s’y plaît, au grand étonnement de ses amis d’Ottawa qui se demandent ce qu’elle peut bien aimer dans ce coin de pays! C’est le Centre éducatif Gard’amis de Regina qui lui donne sa première opportunité. Puis un jour, alors qu’elle est en déplacement pour une formation, elle entend parler du poste de direction ouvert au Centre éducatif Felix le Chat de Saskatoon. Elle obtient le poste dans ce centre alors en grande difficulté financière mais accepte le défi avec enthousiasme. “J’ai commencé par une période d’observation pour voir la routine des enfants, des parents et des éducatrices. Il y avait alors 29 éducatrices à temps partiel pour 64 enfants. Il y avait beaucoup de roulement de personnel, beaucoup de petits contrats. J’ai coupé certaines dépenses et formé une équipe de 12 éducatrices à temps plein. Ça a bien marché.”

Trois ans après son entrée en poste, son contrat n’est pas renouvelé. Elle n’en est pas moins fière du travail accompli “Je peux marcher la tête haute. Je faisais très attention au développement des enfants. Je les connaissais tous et j’ai fait un travail individuel avec chacun d’eux.” Après une petite période de découragement, elle reprend vite le dessus grâce au soutien de membres de la communauté. “Jocelyne Chicoine-Sirois, ex-présidente de l’Association des parents de l’École canadienne-française, est la marraine de ma garderie et m’a beaucoup soutenue. Elle m’a dit : Reste, tu vas réussir! C’est une Fransaskoise d’ici et elle a cru en moi. Certains parents m’ont suivie aussi. Ils sont devenus ma deuxième famille.”

Elle ouvre sa garderie en milieu familial en 2013. En tant qu’ex-directrice de centre à la petite enfance et dotée d’une licence de garderie agréée par la province, le bouche à oreille va vite et il ne lui est pas difficile de trouver des clients. Francophiles, francophones ou anglophones inscrivent leurs bambins. Sa garderie reçoit actuellement 11 enfants de 18 mois à 5 ans. Et c'est sans compter tous ceux qui sont sur liste d’attente. “Si j’avais su, cela fait longtemps que j’aurais créé ma propre garderie! Mais cela demande beaucoup d’énergie : dans un centre, chacun a des tâches déterminées. En milieu familial, on est partout à la fois, à la cuisine, sur le plancher à jouer, chanter ou lire avec les enfants, on doit créer la programmation des activités, faire le nettoyage car il n’y a pas de concierge. Heureusement que mon mari m’aide avec l’administration, il est d’un grand soutien. Je préfère travailler à mon compte. Les comités, les réunions, c’est un monde différent. On ne parle pas le même langage : il y a le monde des administrateurs et le monde des éducateurs.

“À chaque fois qu’un parent arrive je lui précise que je ne suis pas une gardienne, je suis éducatrice. Ma philosophie, c’est de privilégier le développement global de l’enfant. Ces enfants se sentent comme chez eux.  Ma maison, c’est leur maison”.

Quand on lui demande si elle a des projets d’expansion, elle nous répond que l’avenir le lui dira. En attendant, elle poursuit ses études en comportement organisationnel et gestion des ressources humaines à l’Université Saint-Boniface de Winnipeg car, comme elle le dit, “Il n’y a pas d’âge pour étudier!” Ce qui l’occupe pour le moment, c’est la confection des toges pour les petits bouts de choux qui vont bientôt quitter sa garderie pour rentrer à l’école. Elle prépare une petite cérémonie de graduation au mois de juin pour ces enfants qui sont un peu devenus ses enfants au fil du temps.

Imprimer

Nombre de vues (44976)/Commentaires ()

Alexandra Drame (EV)

Alexandra Drame (EV)

Autres messages par Alexandra Drame (EV)
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4088
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
5549
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
4947
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
4967
RSS
123457910Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top