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Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan a organisé deux formations qui expliquent le monde des cryptomonnaies. 28 octobre 2021 6634
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Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Cet année, plusieurs postes restent longtemps non pourvus au sein d’organismes communautaires. On peut constater ce... 17 octobre 2021 6098
Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. 27 septembre 2021 6387
Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park L’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) a organisé un premier Marché sous les étoiles le 21 août dernier au centre communautaire du... 4 septembre 2021 8368
Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Le 30 juin 2021a marqué la fin d’une époque pour la communauté de Zenon Park. La Caisse populaire locale, après 79 ans d’activité, a... 3 juillet 2021 11277
Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise 23 avril 2021 Un projet numérique inédit pour stimuler l’économie fransaskoise Avec la campagne numérique bilingue « Venez nous découvrir », le CÉCS espère faire des communautés fransaskoises de véritables destinations touristiques.
Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène 17 mars 2021 Coupe des startups : les entrepreneurs fransaskois sur le devant de la scène Quatre startups participantes à la finale régionale des Prairies de la Coupe des startups étaient fondées par des Fransaskois.
Madeleine Blais-Dahlem / 11 janvier 2024 / Catégories: Chroniques, Horizons - Chronique littéraire Les shelterbelts La ferme d'Évariste Blais à Delmas dans les années 1950 Crédit : Courtoisie de Madeleine Blais-Dahlem Sur la ferme de mon enfance, nous vivions à l’intérieur d’un enclos, protégés sur trois côtés par ce que nous appelions la « shelterbelt ». C’était une double rangée de caraganas doublée par une rangée d’érables du Manitoba. Ces arbres nous venaient gratuitement de la pépinière fédérale d’Indian Head. Et c’était mon père qui avait tout planté, tout sarclé et entretenu jusqu’à leur établissement. Je trouve l’expression « shelterbelt » plus évocatrice que le mot juste qui est « brise-vent ». Le mot clé est « shelter ». Ces rangées serrées d’arbres et d’arbustes qui nous entouraient n’existaient pas que pour briser le vent. Nous étions en sécurité contre tout ce qui venait de l’extérieur. On pouvait s’y tapir, à l’abri contre les tempêtes de neige en hiver et les orages des grandes chaleurs de l’été. La shelterbelt me garantissait un asile. J’y étais à l’abri de l’école, du village et du grand monde qui m’était toujours inconnu. J’étais à l’intérieur d’un lieu sécuritaire qui rendait visible le fait que j’avais une place à moi – une vraie place – ancrée dans le sol. Je n’étais pas qu’un grain de sable anonyme dans un grand espace. Mon adresse était trouvable sur un globe du monde : le carreau nord-est de la section 24, municipalité 45, à l’ouest du 3e méridien. Si vous survolez la Saskatchewan, vous verrez beaucoup de shelterbelts, de brise-vent. Six cent cinquante millions d’arbres ont été plantés entre 1888 et 2014, plus de 51 000 kilomètres en longueur accumulée. Certaines embrassent des fermes abandonnées, des carrés renfermés sur le vide. Survivent surtout les caraganas indestructibles, et souvent de la rhubarbe. On ne peut que s’imaginer l’écart entre l’espoir du planteur et la résignation de la famille qui a dû abandonner. Vous verrez aussi de longues rangées simples de brise-vent, séparant les carreaux de terre en lisières. Ces rangées, qui créaient un habitat pour les oiseaux, les petits animaux et les chevreuils, résultaient d’une politique gouvernementale après la Grande Dépression des années 1930. L’érosion durant cette période de sécheresse avait été grave, les nuages de poussière bloquaient la lumière du soleil et retombaient sur les plaines comme de la cendre. Ces rangées d’arbres et ces enclos, tous plantés à la main sur la grande plaine, sont des brise-vent. Le but principal de ces plantations était d’interrompre le vent et sa capacité d’éroder les minces six pouces de la couche arable des plaines, tout ce qui les empêche de devenir un désert inhospitalier. Aujourd’hui, ces brise-vent sont menacés par les exigences des agriculteurs. Les fermes sont de plus en plus grandes et sont souvent des entreprises commerciales qui veulent capitaliser sur chaque pouce carré de leurs terres. Malgré tout ça, avec nos craintes d’une planète en danger, ils sont de plus en plus importants. Ils contribuent à l’équilibre écologique, à la biodiversité de terres arables. Ils nous permettent d’espérer pour le futur. La ferme de mon enfance est toujours là. Les terres ont été vendues au voisin, mais mon frère y vit toujours, protégé des vents du nord-ouest par la shelterbelt qui ancre le sol depuis près de cent ans. Imprimer 2248 Madeleine Blais-DahlemMadeleine Blais-Dahlem Autres messages par Madeleine Blais-Dahlem Contacter l'auteur Comments are only visible to subscribers.