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Tourisme francophone en milieu minoritaire Tourisme francophone en milieu minoritaire Mais le tourisme de proximité n’est pas adapté aux dimensions du Canada. Visiter les communautés francophones reste... 12 juin 2015 20985
Le français, langue de travail au World Trade Centre Winnipeg Le français, langue de travail au World Trade Centre Winnipeg WINNIPEG - Fin avril 2015, les 300 membres de l’Association internationale des WTC ont élu Mariette Mulaire à leur Conseil... 20 mai 2015 29531
Départ à la retraite de Robert Carignan 20 mai 2015 Départ à la retraite de Robert Carignan Après plus de 11 ans au service du CCS, Robert Carignan a fait le saut vers la retraite le 31 mars dernier.
14 mai 2015 L'université Yale confirme l'efficacité d'un programme contre la pauvreté Une étude menée dans six pays conclut qu'un programme fournissant du bétail et une formation pour le rentabiliser peut aider les plus défavorisés de la planète à améliorer leur sort.
Mélanie Jean / 29 mars 2018 / Catégories: 2018, Agriculture et environnement, Chronique environnement Le temps des sucres Érablière à Saint-Alexandre de Kamouraska Photo : Mélanie Jean Maintenant que le printemps est officiellement arrivé, vient le temps de l’année d’une longue tradition dans l’Est du Canada et le Nord-Est des États-Unis : le temps des sucres. La tradition d’aller manger un repas arrosé de sirop d’érable et de la tire sur neige à la cabane à sucre remonte au début du 19e siècle, bien que les Premières Nations maîtrisaient la technique bien avant l’arrivée des Européens. La technique a bien changé, de l’utilisation du chalumeau et de la chaudière au système de tubulures. Ce temps de l’année est une excellente occasion d’en savoir plus sur un arbre emblématique au Canada. L’érable à sucre (Acer saccharum) pousse dans la forêt tempérée du Nord-Est de l’Amérique du Nord. Son aire de répartition va de la Nouvelle-Écosse au Québec, en passant par le Sud de l’Ontario et le Sud-Est du Manitoba pour sa limite au nord, et du Missouri au Tennessee et au Nord de la Géorgie pour sa limite au sud. Il est particulièrement abondant au Québec (plus de 144 000 hectares et deux tiers de la production mondiale) et dans les états de New York et du Vermont. La feuille d’érable est particulièrement caractéristique, avec ses 5 lobes (3 gros lobes et deux petits à la base de la feuille) aux longues pointes obtuses. La coloration automnale de l’érable peut varier entre jaune, orangé et rouge vif, le tout parfois sur un même individu. Les graines d’érable sont produites dans des disamares, communément appelées hélicoptères. Les érables ont une taille d’environ 30 m et vivent 200 ans, mais certains arbres peuvent exceptionnellement vivre de 300 à 400 ans ! L’érable est une espèce typique de forêts matures et les plantules sont très tolérantes à l’ombre, pouvant survivre dans le sous-bois en attendant une ouverture dans le couvert forestier. Le bois d’érable est un bois dur très prisé en menuiserie et pour faire des planchers. L’érable à sucre peut être confondu avec l’érable de Norvège, une espèce non-indigène, dont la sève blanchâtre n’est pas comestible et qui est souvent plantée comme arbre ornemental dans les villes. L’érable à sucre est une espèce avec une forte valeur économique et culturelle pour les humains, mais c’est également une espèce avec une grande importance écologique. Un grand nombre d’animaux et d’insectes se nourrissent des feuilles, branches, bourgeons, graines et écorce de l’érable, par exemple le cerf de Virginie, l’orignal, le lièvre, le porc-épic, le polatouche (écureuil volant), et plusieurs espèces de lépidoptères (papillons) et pucerons. Toutes sortes d’oiseaux chanteurs et pics nichent dans les érablières. Plus d’une vingtaine d’espèces d’insectes peuvent s’attaquer à l’érable à sucre et cette espèce d’arbres est susceptible à neuf maladies principales, selon Ressources naturelles Canada. Dans plusieurs régions, on dénote un déclin des populations d’érable à sucre. En plus des pestes et perturbations naturelles, l’influence humaine et les changements climatiques sont aussi responsables de ce déclin. Dans certaines zones urbaines de la Nouvelle-Angleterre et sur le Mont Royal, à Montréal, on remarque l’érable de Norvège, une espèce non-indigène et plus compétitive, qui peut remplacer l’érable à sucre. En effet, le manque d’eau causé par des températures plus chaudes et/ou moins de précipitations réduisent la croissance de l’érable à sucre dramatiquement, et ce malgré une plus grande fertilisation en azote1. Cela suggère que les érables pourraient éventuellement disparaître, surtout vers le sud de leur aire de répartition. Si des températures plus chaudes mènent à la disparition des érables à sucre vers le sud, est-il possible qu’ils migrent vers le nord et en altitude ? C’est une possibilité, mais des chercheurs de l’Université de Sherbrooke et de Memorial University ont étudié la limite altitudinale de l’érable à sucre au parc national du mont Mégantic, dans les Appalaches, et ont trouvé une histoire beaucoup plus complexe. Leurs résultats suggèrent que (1) les sols provenant d’altitudes plus élevées n’étaient pas favorables à la germination et à la survie des graines d’érable à sucre, possiblement en raison des communautés microbiennes du sol et (2), la prédation des graines par les petits mammifères était plus élevée en altitude. Cela suggère que, vers la limite nord et altitudinale de l’érable à sucre, des facteurs autres que la température (qualité du sol et prédation) limitent la possibilité de migration de l’érable. Bien que la présence de l’érable à sucre et la production de sirop au Canada ne soient pas à risque immédiatement, ces recherches soulignent la complexité des écosystèmes. Éventuellement, l’érable à sucre pourrait être coincé entre un climat trop chaud et sec au sud et des obstacles à sa migration vers le nord. Bien que l’érable à sucre ne pousse pas en Saskatchewan, il est tout de même possible de s’en procurer à l’épicerie. Pour ceux qui désirent un sirop produit dans les Prairies, il est possible de faire du sirop à partir de bouleau. La production de ce sirop existe depuis des centaines d’années au Canada, mais ce n’est que récemment que sa production est faite à plus grande échelle. En effet, il faut une grande quantité de sève pour faire le sirop de bouleau (120 litres de sève pour 1 litre de sirop, versus 40 pour 1 dans le cas de l’érable à sucre). Ce sirop a une saveur plus près du miel ou de la mélasse, mais est de plus en plus prisé par les chefs. Pour en savoir plus… http://laroutedessucres.com/ https://aimfc.rncan.gc.ca/fr/arbres/fiche/86 http://www.sciencemag.org/news/2018/01/no-more-pancake-syrup-climate-change-could-bring-end-sugar-maples http://www.cbc.ca/life/food/please-not-the-syrup-climate-change-could-extinguish-sugar-maple-growth-1.4496072 https://www.canadiangeographic.ca/article/climate-change-isnt-only-thing-threatening-maple-trees Liens vers les études scientifiques originales : 1 https://esajournals-onlinelibrary-wiley-com.cyber.usask.ca/doi/abs/10.1002/ecy.2095 2 http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/281/1794/20141779 Imprimer 20578 Mélanie JeanMélanie Jean Autres messages par Mélanie Jean Contacter l'auteur Comments are only visible to subscribers.