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Pierre-Émile Claveau / 6 septembre 2017 / Catégories: 2017, Agriculture et environnement Les agriculteurs de la Saskatchewan optimistes Récoltes 2017 Un tracteur dans l'eau dans un champ Photo : Pierre-Émile Claveau (2017) Dame Nature s’est encore acharnée sur les agriculteurs de la province. L’été chaud et ensoleillé et l’absence de pluie leur a causé bien des maux de tête. Il faut bien dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que les touristes et résidents de la province ont été gâtés par des températures chaudes en juillet, les agriculteurs ont composé avec des conditions météorologiques peu propices à l’agriculture. « C’est encore profitable et rentable, mais nous avons déjà vécu des années meilleures. » déclare Clément Dion, agriculteur à Zenon Park. Encore une fois, Miss Météo ne fait aucun cadeau aux cultivateurs. L’automne dernier, la pluie et la neige ont empêché les fermiers de terminer leurs récoltes, laissant au passage plusieurs cultures en terre pour l’hiver. Le printemps pluvieux qu’a connu la province a retardé le processus de la moisson et de la récolte des cultures restantes. Nord-Sud, deux réalités Bien que le sud de la province ait connu une grande période de sécheresse, c’est cette région qui serait la plus avancée dans ses récoltes selon le rapport des cultures du gouvernement de la Saskatchewan. Selon les chiffres divulgués dans le rapport, la région du sud-ouest aurait 17% de la récolte combinée tandis qu’au sud-est, on évalue le pourcentage à 11%. Le pourcentage est plus petit pour les régions du centre et du nord. Au centre, environ 3% de la récolte a été récupérée tandis qu’au nord, 1%. L’avance des agriculteurs du sud-est est due aux mauvaises conditions météorologiques de la dernière saison agricole. Plus de 3 000 fermiers n’ont pas eu le choix de laisser un certain pourcentage de cultures passer l’hiver en terre. Ce sont les cultivateurs du nord qui ont été les plus affectés, laissant entre 5 et 40% de cultures non récoltées. Et puisque les vieilles cultures ne laissent pas place aux nouvelles, les fermiers ont dû terminer le travail de l’an dernier. Toutefois, les terres humides du printemps ont ralenti le processus. À Zenon Park, Clément Dion estime être en retard de deux ou trois semaines comparées aux années précédentes. Il se croise les doigts pour que le gel arrive un peu plus tard. À Prud’homme, Paul Hounjet est légèrement en retard comparé à ses voisins. Lorsque nous l’avons contacté, il s’apprêtait à commencer à ramasser ses récoltes dans les prochains jours. À Gravelbourg, Cyril Ross croit qu’il est relativement à jour, à peu près comme les dernières années. Du positif à l’horizon Toutefois, la faible humidité du sol depuis juin peut être perçue comme un mal pour un bien. Avec l’absence de pluie en juillet, une conséquence directe est que les chances de maladies dans le blé sont moins élevées. « Les derniers huit ou neuf ans, nous avons reçu beaucoup de pluie en juillet. Dans les récoltes, il y avait beaucoup de maladies et de moisissures, ce qui diminuait le rendement. » explique Paul Hounjet, cultivateur à Prud’homme. Monsieur Hounjet espère obtenir un blé d’une bonne qualité comparé aux années passées où il mentionne que la majorité de son blé servait aux animaux. Plusieurs agriculteurs sont aux prises avec de la fusariose, une maladie fongique qui s’attaque notamment au blé. Cultivateur biologique à Gravelbourg, Cyril Ross a rarement cette maladie dans ses champs. Les méthodes différentes des agriculteurs biologiques expliquent la faible présence de fusariose dans leurs récoltes. « L’an passé, nous n’avons eu aucun cas de fusariose dans notre blé. […] Également, d’autres cultivateurs bio en avaient très peu. Nos façons de faire les terres sont différentes de celles de l’agriculture conventionnelle ou industrielle. » explique-t-il. Du côté de North Battleford, Martin Prince a fait part que le rendement de ses récoltes est sous la moyenne, mais que la qualité est au rendez-vous. De plus, les chaleurs de juillet ont fait en sorte que les récoltes ont pu commencer plus tôt avec les avantages que ça comporte. « On va être en mesure de faire des travaux plus tôt sur la ferme avant l’hiver. De plus, en commençant à vendre plus tôt, ça aide financièrement ». Futur Les prochaines semaines seront décisives pour ces quatre agriculteurs fransaskois. Dépendant de la météo, ils sont d’avis qu’ils connaîtront une année légèrement supérieure à la moyenne. Mais encore une fois, leur sort est entre les mains de Dame Nature. Imprimer 20959 Deuxième vie pour un élévateur à Gravelbourg La communauté de Gravelbourg a trouvé une vocation touristique à l’un de ses deux élévateurs à grain pour en assurer la survie. Un wagon de queue a été installé à côté sur lequel une murale a été peinte. Photo : L’Eau vive, Jean-Pierre Picard Élévateur de Mendham, Saskatchewan Comme des milliers d’élévateurs à grains des Prairies celui de Mendham, Saskatchewan, a mordu la poussière en 2009. Leur capacité d’entreposage ne répond plus à la nouvelle réalité des exploitations agricoles modernes. Photo : Cody Kapcsos Lieu historique national à Inglis, Manitoba En 1996, la rangée de cinq élévateurs à Inglis, Manitoba, a été désignée lieu historique national du Canada. Photo : Inglis Area Heritage Committee Des joueurs agricoles actifs dans leur communauté Lors de leur création, les coopératives agricoles de l’Ouest étaient une composante importante du tissu social des communautés rurales. Photo : University of Saskatchewan, University Archives & Special Collections, Saskatchewan Wheat Pool fonds Des coûts élevés d'entretien Les agriculteurs qui se sont portés acquéreurs des élévateurs à grains doivent souvent débourser des sommes considérables pour l’entretien de ces structures dont plusieurs ont été construites au début du 20e siècle. Photo : Jean-Pierre Picard Les mastodontes du nouveau mode de distribution des grains Terminal moderne de la compagnie Richardson Pionnier à Davidson, en Saskatchewan. Photo : Jean-Pierre Picard La taille des fermes a considérablement augmenté Pierre-Émile ClaveauPierre-Émile Claveau Autres messages par Pierre-Émile Claveau Contacter l'auteur Comments are only visible to subscribers.