Le perlage, entre patience et joie d’apprendre
La Communauté francophone accueillante (CFA) de Gravelbourg et Moose Jaw a rassemblé le 26 mai à l’école Ducharme vingt-trois Fransaskois à l’occasion d’un atelier de perlage. Animée par Jolanta Bird, artiste ojibwée, l’activité a permis aux participants de repartir avec un papillon de perles colorées, et de nouvelles connaissances sur la culture autochtone.
Jolanta Bird, animatrice de l’atelier, fait du perlage depuis son enfance : « Je pratique cet art à la maison. J’étais agréablement surprise par l’intérêt de la CFA pour le perlage, car c’est une belle occasion de montrer ma culture. »
Plusieurs participantes ont apprécié la patience et la concentration qu’exige cet art. Au travers des encouragements de leurs amies, elles ont fièrement enfilé leurs perles colorées pour former un papillon, symbole de transformation personnelle dans la culture des Ojibwés.
Tout un état d’esprit
Pour l’artiste, le perlage est un art pour lequel il est important d’adopter une bonne attitude lors de son exécution : « Pendant qu’on fait le perlage, on veut mettre une prière ou une bonne intention. C’est pour calmer la tête. Quand j’ai de bonnes pensées, mon perlage est beau, et quand je suis stressée, je commence à avoir des petits nœuds dans mon fil. »
Odile, une participante originaire du Bénin qui vit à Moose Jaw depuis sept ans, a observé « qu’il faut de la concentration et patience » pour faire du perlage. « Si tu continues à le faire, tu vas apprendre la patience, mais si tu n’as aucune patience, ne t’en approche pas », conseille-t-elle.
L'artiste ojibwée Jolanta Bird a enseigné l'art traditionnel du perlage aux participants.
Crédit : Sarah Vennes-Ouellet
Brinda, qui est originaire de l’île Maurice et qui habite à Moose Jaw depuis huit ans, a trouvé sa première initiation au perlage « très amusante ». Quant à Jeannie, originaire de Québec et résidente de Moose Jaw depuis deux ans, l’expérience a été « relaxante » et l’a aidée « à trouver sa concentration ».
Enfin, pour Joanna, une autre participante originaire de l’île Maurice nouvellement établie à Moose Jaw, le perlage est une bonne façon de s’évader. « J’ai toujours voulu faire du perlage, confie-t-elle, alors quand j’ai vu l’annonce pour l’atelier, je me suis dit pourquoi pas. En plus, le fait que ce soit francophone me donne l’occasion de parler en français. »
Un échange entre francophones
Sandrine Lebon, chargée de projets pour la CFA, organise des activités comme celle du perlage « pour rassembler tout le monde et faire du réseautage ». Et c’est justement ce qui a attiré plusieurs des participantes.
Jeannie se joint aux activités de la CFA « pour rencontrer des gens, acquérir de nouvelles connaissances et parler en français ». Pour Brinda, les activités créatives sont l’occasion de « communiquer avec des personnes de différents pays ».
Pour sa part, Odile aime apprendre entourée d’amis : « Aux activités de la CFA, on rencontre des amis et des gens. Les enfants jouent. J’aime que tout le monde soit là et si je trouve que ce que je fais est difficile, quelqu’un m’encourage à continuer. »
Pour couronner l’atelier, les participants ont fièrement montré leurs créations en perles. Le tout, dans une atmosphère conviviale et chaleureuse.
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