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Un nouveau groupe de parents, de nouvelles exigences auprès du CSF

Alpha Barry réponds aux questions d’une journaliste de Radio-Canada.

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Photo : Jean-Pierre Picard
Depuis le 24 janvier dernier, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) n’avait qu’un seul groupe de pression avec lequel discuter, celui du collectif des parents mobilisés dont monsieur Claude-Jean Harel est le porte-parole. Il faut désormais compter avec le « collectif des parents anciennement silencieux » dont monsieur Alpha Barry est le porte-parole.

Ce nouveau groupe de parents a pris la parole pour la première fois publiquement, début avril, et a déposé une lettre de doléances au bureau du CSF à Regina, vendredi 4 avril. Monsieur Yvan Lebel, conseiller scolaire, leur a suggéré d’appuyer ce document par des signatures de parents pour lui donner davantage de poids. C’est chose faite depuis le mercredi 9 avril où 35 signatures de la lettre ont été déposées aux bureaux du CSF à Regina. Le porte-parole du collectif précise que d’autres signatures d’ailleurs en province pourraient s’ajouter. De plus, il affirme que 20 autres sympathisants du mouvement voudraient appuyer les demandes mais craignent de le faire publiquement. 

Monsieur Barry, membre du conseil d’administration de l’Association des parents fransaskois (APF), déclare que les parents de leur collectif se consultent depuis longtemps et ont décidé d’agir maintenant car, selon eux, le système du CSF est fragilisé par le manque de leadership.

Les parents représentés souhaitent que les conseillers scolaires comprennent leur rôle et évitent toute ingérence dans le travail des directions d’écoles. Ils estiment aussi que chacun doit assumer les décisions qu’il prend, question d’imputabilité. Ils soulignent l’importance de respecter la politique relative aux conflits d’intérêt afin de les éviter et de faire en sorte que certaines personnes mises à pied à l’automne ne réintègrent pas leur poste. Enfin, le collectif met en avant la question de la diversité. « La vision de diversité, de tolérance, d’inclusion doit apparaître dans le programme scolaire », déclare Alpha Barry lors d’un entretien. Il estime qu’il convient de créer un environnement harmonieux où les origines et mêmes les accents des francophones venus d’ailleurs soient respectés au sein de l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et dans les salles de classe.

De son côté, le comité des parents mobilisés, par la voix de son porte-parole, Claude-Jean Harel, s’estime satisfait des efforts fournis par le CSF à ce jour depuis la réunion du 24 janvier. « Le CSF met en œuvre transparence et communication », déclare M. Harel. Selon lui, la communication s’est améliorée entre la direction générale du CÉF et les directions des écoles, ainsi qu’avec les parents. Il affirme, en outre, qu’il est nécessaire de laisser le temps au CSF pour réaliser les changements qui s’imposent. M. Harel déclare être ouvert au dialogue avec le comité des parents anciennement silencieux.

Monsieur Harel considère que cette situation est l’opportunité pour la Saskatchewan de créer un précédent dans le domaine de la gestion scolaire. « Si le dossier est bien traité et bien mené, alors notre province pourrait donner l’exemple car la situation est similaire dans d’autres provinces, notamment en Colombie-Britannique. La question est de savoir comment la situation va être gérée dans les mois voire les années à venir et quelles seront les conséquences pour la gestion scolaire francophone en Saskatchewan. Il ne faudrait pas que nous perdions nos prérogatives et que nous tombions sous la tutelle du gouvernement provincial. »

De son côté, le CSF affirme, dans un communiqué en réaction au dépôt des 35 signatures du collectif des parents anciennement silencieux, « [remercier] les parents de leur engagement soutenu envers l’éducation fransaskoise. Le Conseil défend les droits et les intérêts de tous les parents ayants droit et demeure sensible aux préoccupations soulevées par ces derniers. »

« Le CSF continue son travail en vue de trouver des solutions durables pour assurer la vitalité et la pérennité de l’éducation fransaskoise. En unissant nos voix et nos gestes, nous continuerons à assurer la réussite scolaire et l’épanouissement identitaire et culturel de nos élèves. »

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