Des collages réussis pour Indigo Joseph
Le lancement du premier album d’Indigo Joseph, Collage, s’est déroulé sans accroc le vendredi 12 septembre au Regina Performing Arts Centre. Entre 200 et 300 personnes s’étaient déplacées pour fêter l’évènement et profiter des prestations de Mario Lepage et du groupe réginois Descalso en première partie.
Une soirée interactive
Sur le côté gauche de la salle, quatre rétroprojecteurs étaient en libre accès pour réaliser toutes sortes de collages et de dessins projetés sur le mur dès l’ouverture des portes avec les musiciens du groupe pour engager les spectateurs à participer. Ils s’en sont donnés à cœur joie, laissant s’exprimer leur créativité librement.
Le groupe a lancé son concert avec Lilith, la chanson de leur deuxième EP éponyme de 2012. Ils ont enchaîné avec leur nouvel album et très vite ont chanté en français avec La Balance, troisième titre de leur album Collage.
Des collages, il y en avait à tous les niveaux. En arrière-plan de la scène, on pouvait observer, tout en se laissant emporter par la déferlante Indigo Joseph, un assortiment de vidéos hétéroclites, comme la foule de 18 à 60 ans, de styles vestimentaires et capillaires divers. Le concert lui-même était un collage des morceaux du nouvel album et quelques autres de leurs EP de 2011 et 2012 tels que Lilith, Mr Baker, Black Jack, par exemple, toujours très efficaces.
Collages sur les murs, à l’écran, dans nos oreilles et sur scène. On a ainsi retrouvé Sylvie Walker ainsi que des musiciens du Pile of Bones Brass Band ou encore une violoniste pour jouer le morceau Simple Minds.
Dès l’entame de Mr Baker, Étienne Fletcher quittait la scène pour traverser et se fondre dans la foule tout en continuant à chanter. Il communiait un moment en dansant avec eux, avant de fendre à nouveau la masse et de poursuivre sa route à travers le public pour finir la chanson sur scène.
Les fans étaient invités à produire des dessins ou des textes destinés à être projetés.
Pour Gregory Muskie, spectateur et musicien, Indigo Joseph a trouvé une niche en termes de créativité. « Ils mettent tout ce qui se fait de mieux dans le rock indie et l’arrangent excellemment à leur manière. Ils ne répondent pas aux caprices de leurs fans mais gardent en vue leur but ultime, faire de la bonne musique. Ils font ce qu’ils savent faire et le font bien. Ils font ce qui les amuse. Ça s’entend qu’ils s’amusent. On entend dans la voix d’Étienne qu’il s’éclate.» Byrun et Étienne se relayent au micro au cours de la soirée, soutenus par Éric et Sean. Éric sera au chant et à la batterie le temps d’une chanson. « La voix d’Étienne a une qualité dylanesque, son côté rugueux », me dit Gregory.
En entrant dans la salle de spectacle, à droite, on pouvait trouver les produits dérivés des groupes du soir et surtout Collage. Stéphanie Alain et Sébastien Laperrière étaient étonnés de trouver l’album au format cassette. Byrun, d’Indigo Joseph, trouve le son bon et apprécie ce support. Judith Morrissey, une spectatrice qui a adoré le concert, aime beaucoup ce choix. Il devrait bientôt y avoir un vinyle aussi.
Pendant ce temps, Indigo Joseph se donne à fond sur scène. Comme à leur habitude, les membres du groupe s’échangent les instruments. [Sean passe de la basse à la batterie, Eric de la batterie au tambourin, Étienne du clavier à la basse et Byrun assure au chant et à la guitare.]
La dernière chanson est un feu d’artifice pour les yeux et les oreilles avec les instruments poussés au maximum et une explosion de formes et de couleurs en arrière-plan. C’est fini. Les fans en veulent encore. Le groupe ne se fait pas prier. La dernière chanson est en français. L’album est bien lancé. Indigo Joseph a fait un spectacle plein et ils ont eu bien du plaisir, c’était manifeste. Le public aussi.
En octobre, Indigo Joseph partira pour une tournée de sept semaines de Vancouver à Halifax.
Vidéoclip Others d'Indigo Joseph
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