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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Rendez-vous fransaskois 2015: Élan 2020, une discussion sur l’avenir

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À la veille du Rendez-vous fransaskois, qui se déroulera les 6, 7 et 8 novembre prochains à Regina, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) invite la population à examiner le cheminement du réseau associatif dans le cadre de l’examen mi-parcours du Plan de développement global 2010-2020 (PDG). Depuis cinq ans, beaucoup a changé et la communauté fransaskoise a des choix devant elle. Malgré sa vitalité, elle demeure fragile au niveau de ses structures les plus fondamentales : ses écoles, ses médias et son réseau entier. 

Depuis 2010, le PDG ratisse large et demande aux organismes de s’investir dans quatre grands axes :

- la croissance de la population de parlants français en Saskatchewan;

- le rehaussement du statut et la légitimité du fait français;

- le renforcement de la fierté et du sentiment identitaire francophones;

- le développement de la capacité des individus et des organismes francophones.

Selon le dernier recensement, il y a exactement 47 000 personnes qui parlent français en Saskatchewan. Parmi celles-ci, 18 930 ont le français comme langue maternelle. Plus frappant, le nombre de personnes qui parlent le français le plus souvent à la maison en Saskatchewan a augmenté pour une première fois depuis 50 ans. Comment la communauté peut-elle avoir encore plus d’influence sur la croissance de la population francophone en Saskatchewan? Sommes-nous sur la bonne piste?

Pour mesurer le niveau de légitimité du fait français, notons l’atteinte récente du statut académique de la Cité universitaire francophone, la Politique provinciale des services en français et l’identification des points de services de la province. En contrepartie nous avons connu l’abolition de la Direction de l’éducation française (anciennement le BMLO), la disparition du Programme d’infrastructures francophones et encore, la diminution des Centres de services fédéraux dans les centres communautaires. Une décision de la Cour suprême dans la cause Caron se pointe. Où la communauté devrait-elle concentrer ses efforts? Est-ce qu’elle avance ou elle recule?

Plusieurs organismes font de grands efforts au niveau de l’identité fransaskoise. Au niveau de la création et diffusion des arts et de la culture, il existe plusieurs programmes culturels scolaires, des spectacles et des tournées d’artistes. L’édification du drapeau fransaskois est un autre moyen de stimuler la fierté et l’identité. Est-ce que nous réussissons en tant que communauté à développer un sens identitaire collectif? Quelles initiatives pourrait-on encore mettre en œuvre?

L’atteinte des impacts visés du PDG repose sur d’existence d’un réseau d’organismes et d’institutions. Notre réseau d’associations régionales, d’organismes provinciaux et d’institutions fait face à d’importants défis, dont le sous-financement chronique, l’épuisement du bénévolat, le roulement du personnel, pour ne nommer que ceux-ci.  Est-ce qu’on travaille bien ensemble? Est-ce que nos façons de faire favorisent l’efficacité et le développement?

Ce Rendez-vous fransaskois sera l’occasion d’examiner nos priorités d’action et voir comment nos gestes auront un impact sur la pérennité de la vie en français en Saskatchewan. Cette réflexion demande définitivement la participation des gens engagés au sein des conseils d’administration et des employés des organismes fransaskois, mais elle demande également la participation de toute la population francophone, de tous ceux et celles pour qui la cause de la francophonie est importante.

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