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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

L’observation des oiseaux à Regina

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Colibri

Colibri

Photo: Shelley Banks
Nous sommes chanceux en Saskatchewan parce que nous vivons au milieu d’une grande route de migration des oiseaux entre l’Arctique et l’Amérique du Sud, une route sur laquelle de nombreuses espèces d’oiseaux migrent deux fois par année. Il y a aussi plusieurs espèces qui habitent ici à Regina tout au long de l’année.

À Regina, les parcs situés près de l’eau, que ce soit à côté du lac Wascana ou d’un lac artificiel, ou le long d'un ruisseau, sont parmi les meilleurs endroits pour l’observation des oiseaux. Dans ces endroits on peut voir non seulement les oiseaux familiers, comme les bernaches du Canada, mais aussi les visiteurs aviaires, comme l’élégant avocette d’Amérique, les oies des neiges, et beaucoup de fauvettes et canards.

Même quand on ne se promène pas dans les parcs, il y a beaucoup d’occasions de voir des oiseaux près de chez vous. Au cours des quatre ou cinq dernières années, j’ai vu et photographié dans mon jardin plus de 30 espèces, des simples moineaux aux impressionnants faucons. La plus petite que j’ai vue chez moi, c’était les jeunes colibris à gorge rubis, attirés chez nous en août dernier par un panier suspendu de pétunias rouges ; la plus grande était un épervier brun qui est venu chasser et manger des moineaux domestiques un jour froid de janvier il y a deux ans.

Pour moi, un des aspects les plus intéressants de l’observation des oiseaux, c’est l’occasion de les photographier, ce que je peux faire tout en restant à l’intérieur de la maison. Ce qui est important, c’est de bien nettoyer les fenêtres et d’utiliser un bon téléobjectif. Si on veut identifier les oiseaux, une paire de jumelles et un livre de référence seraient très utiles. On doit aussi avoir des mangeoires avec des graines comme le tournesol noir pour les attirer.

Avec mes photos, j’ai développé un site web, PrairieNature.blogspot.ca, dont je suis en train de traduire en français tous les noms des plus de 100 oiseaux de Saskatchewan que j’ai photographiés. Je vous invite à visiter ce site et à profiter de l’information et des photos, ou, si j’ai fait des erreurs, à m’envoyer des corrections.

Ce qui me plaît aussi sur l’observation des oiseaux, c’est d’en savoir plus sur leurs migrations et l’environnement dans lequel ils vivent. Par exemple, l’une des très petites fauvettes qui visitent la Saskatchewan en été, la paruline rayée, fait un des plus longs vols sans escale sur l’eau —trois jours – entre la côte est de l’Amérique du Nord et les Caraïbes et l’Amérique du Sud. L’observation des oiseaux est un moyen puissant pour apprendre davantage sur les connexions entre les hémisphères nord et sud, et l’importance des herbages et pâturages de la Saskatchewan où les oiseaux des prairies nichent, parce que ces oiseaux appartiennent au monde, pas seulement à nous. Par exemple, le goglu des prés, la maubèche des champs et la buse de Swainson sont parmi les oiseaux qui migrent chaque année entre la Saskatchewan et le Paraguay et l’Argentine, et les gens aux deux extrémités de leurs migrations doivent protéger les terres dont ils ont besoin.

Si l’observation des oiseaux vous intéresse, il y a beaucoup de ressources sur Internet pour en savoir plus. Ceux-ci incluent NatureRegina.ca, qui offre des excursions, et OiseauxCanada.org, qui fait des recherches et de la conservation.

 

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