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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Les RVF : un évènement ancré dans le paysage francophone canadien

Les RVF : un évènement ancré dans le paysage francophone canadien

PUBLIREPORTAGE – Du 1er au 31 mars 2023, les Rendez-vous de la Francophonie (RVF) célèbrent leur 25e anniversaire. L’occasion est tout indiquée de revenir sur la portée de cet évènement pancanadien sur les communautés francophones partout au pays, mais aussi au sein de la majorité.

Depuis leur création en 1998, les Rendez-vous de la Francophonie (RVF) ont su se renouveler. «Il y a eu de l’évolution, des tentatives, de l’expérimentation avec différentes activités. Ce n’est pas linéaire comme trajet», témoigne Marc Masson, coordonnateur en Saskatchewan pour les RVF.

La Fondation dialogue, qui a repris les rênes de l’évènement en 2004, n’a cessé d’y apporter, édition après édition, quelques variations. À commencer par la durée. Initialement étalés sur une semaine, les RVF occupent désormais tout le mois de mars.

Un rendez-vous «incontournable»

«C’est devenu quelque chose d’incontournable», estime Guy Matte, ancien directeur général de la Fondation dialogue.

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Guy Matte, ancien directeur général de la Fondation dialogue. Photo : Courtoisie

Les organismes partenaires ont su intégrer les évènements des RVF à leur calendrier. «On n’avait vraiment pas de programmation centralisée et organisée», se souvient Germain Arsenault, agent de projet à la Fédération culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard et coordonnateur des RVF dans cette province.

«Maintenant, lorsque [les partenaires] commencent à prévoir leur programmation annuelle […], ils prévoient toujours d’organiser des activités, faire de la promotion et de la sensibilisation dans leur réseau. C’est prévu.»

Uniquement à l’Île-du-Prince-Édouard, les RVF rassemblent aujourd’hui une trentaine de partenaires, à la fois francophones et anglophones.

«Les gens commencent à s’habituer [et se disent] “ah le mois de mars, c’est le mois de la francophonie, on va participer aux activités”», remarque de son côté Marc Masson en Saskatchewan. Selon lui, les RVF ont réussi à prendre une ampleur vraiment nationale «sans empiéter sur ce qu’il se passe au niveau local».

S’adapter et intégrer

Au-delà de la programmation du mois de mars, les RVF ont en outre amené les associations locales à étendre et développer leurs activités le reste de l’année, observe Marc Masson. «Il y a quand même une sensibilisation qui a été faite au sein de la communauté de se donner une visibilité et de parler de qu’est-ce qu’on fait», précise celui qui est aussi analyste politique à l’Assemblée communautaire fransaskoise.

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Marc Masson est analyste politique à l’Assemblée communautaire fransaskoise et coordonnateur en Saskatchewan pour les Rendez-vous de la Francophonie. Photo : Courtoisie

Au fil du temps, les rencontres ont ainsi touché un public toujours élargi. «Pourquoi rejoindre quelques milliers quand on pourrait rejoindre 100 000 personnes?», se demandait Guy Matte quand il était à la tête de la Fondation dialogue.

«Quand un évènement existe depuis si longtemps, il faut s’adapter aux nouvelles réalités», renchérit Ajà Besler, actuelle directrice générale de la Fondation dialogue.

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Ajà Besler est directrice générale de la Fondation dialogue, qui chapeaute les Rendez-vous de la Francophonie. Photo : Richard Dufault

«Nos communautés ici sont beaucoup plus diversifiées […] Beaucoup d’immigrants francophones viennent de différents pays. Alors on essaie d’incorporer ça dans nos activités», rapporte Germain Arsenault.

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Germain Arsenault est agent de projet à la Fédération culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard et coordonnateur pour les RVF dans cette province. Photo : Courtoisie

Toucher la majorité

«Notre objectif, ce n’est pas nécessairement toucher la communauté francophone comme telle. C’est plus la célébrer», nuance Marc Masson. On essaie de la faire connaitre au sein de la majorité. C’est un exercice de relations publiques.

Selon lui, «c’est une opportunité pour la communauté de prendre sa place dans la province. On résonne un peu plus pendant le mois de mars. C’est bénéfique.»

D’ailleurs, il y a une version anglaise du site Web des RVF, souligne Ajà Besler. Pourtant, «ce n’est pas un réflexe qu’on a dans les communautés francophones de tout communiquer dans les deux langues», remarque-t-elle.

D’après elle, les RVF permettent de faire connaitre la francophonie aux gens «qui sont juste en train d’apprendre le français, ou les francocurieux», ainsi qu’auprès des deux communautés majoritaires au pays : les anglophones à l’échelle du Canada, mais aussi les francophones au Québec.

«Dans les 17 ans où j’étais à la direction générale de la Fondation, pas une fois nous avons reçu un commentaire négatif du côté anglophone […] Jamais. Au contraire, ça nous a permis de créer des liens avec des groupes […], toutes sortes d’alliances qui font qu’il doit y avoir une nouvelle pensée sur les liens qui unissent les francophones et les anglophones dans ce pays», considère Guy Matte.

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