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Le CCS devient le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Faire face aux différents défis des communautés francophones

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AGA 2015 du Conseil de la coopération de la Saskatchewan

AGA 2015 du Conseil de la coopération de la Saskatchewan

Présentation de Robert Therrien, directeur général du CCS.
Photo: Émilie Dessureault-Paquette (2015)
REGINA - Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour l'association fransaskoise qui s'occupe d'économie, le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS). L'organisme à l'image et aux ambitions renouvelées sera désormais connu sous le nom de Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CECS).

L'Assemblée générale annuelle du nouveau CECS, qui s'est déroulée à Regina samedi le 13 juin dernier, était ambitieuse. Au-delà de la poutine habituelle des AGA et de la présentation des différents rapports annuels qui présentent les états financiers et nous rappellent le chemin parcouru au niveau des projets entamés et réalisés, il a été question d'une restructuration des statuts et règlements de l'organisme. On nous a aussi présenté la planification stratégique du CECS,  un aperçu de la vision et des aspirations de l'organisme pour les 5 prochaines années.

Mais tout d'abord, pourquoi ce changement de nom et l'ajout du mot économique? Le directeur Robert Therrien résume ainsi cette décision : « On nous associait souvent au modèle coopératif, on nous demandait si on n'encourageait que les coopératives comme modèle économique. On les encourage certes, c'est un modèle en effet que l'on prône, mais ce n'est pas que cela. On veut réaffirmer notre ouverture à différents modèles d'entreprise. ».

Au-delà de ce changement, le conseil d'administration a revu chaque point des statuts et règlements. On se demande si certaines des modifications proposées sauront favoriser une plus grande ouverture au milieu bilingue et anglophone. Par exemple, au niveau des entreprises membres, on spécifiait qu'elles devaient être gérées au minimum à 50% par un ou des francophones. Dorénavant, on spécifie seulement qu'un des propriétaires doit parler français. Le mot fransaskois a été remplacé à maintes reprises par la dénomination francophone de la Saskatchewan pour favoriser l'inclusion. «Ce n'est pas tout le monde qui se sent Fransaskois, même si l'on habite la Saskatchewan et que l'on parle en français, comme pour les nouveaux arrivants par exemple » nous explique M. Therrien,

Dans la présentation du plan stratégique jusqu'à 2020, on présente trois grands axes qui viennent réaffirmer le rôle de l'organisme.

  • Le CECS entend soutenir les entrepreneurs potentiels et donner une visibilité certaine aux entrepreneurs qui avancent dans la communauté en voulant faire avancer celle-ci avec eux.
  • On veut aussi faire d'avantage de réseautage et « donner des raisons de se rencontrer ».
  • Le CECS réitère également son rôle d'appui à l'intégration de la main d’œuvre, voulant ainsi favoriser le développement économique communautaire.

Le nouveau CECS entend faire face aux différents défis des communautés francophones de la Saskatchewan, mais il faut que « ces communautés répondent à l'appel et identifient aussi leurs besoins en comprenant leur situation», nous dit M. Therrien.

L'organisme a mené une grande consultation des besoins et des aspirations des communautés sur le plan économique. Il y a la réalité incontournable d'une population vieillissante et une inquiétude certaine pour les communautés rurales. Le plan stratégique quinquennal du CECS reflète une conscience accrue de cette situation, mais il faut que les communautés  participent elles-mêmes aux solutions. 


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