Je suis récemment allée voir une exposition à la Cité, installée dans la Rotonde, intitulée « La gravure: un art à découvrir ». La présentation, en panneaux distribués fluidement dans l’espace de la Rotonde, fut une promenade agréable et instructive.

Le Musée de la Banque du Canada a créé un historique de la gravure qui m’a transportée  dans le temps de façon très moderne.  Chaque panneau bilingue, dont certains interactifs grâce à des écrans tactiles, présente une aspect différent de la gravure.  « À la fois graphiste et graveur », « Une palette de possibilités », « Un symbole d’un autre genre », sont autant de titres que les notes explicatives arborent.  En l’espace environ d’une heure, j’ai découvert comment, de la Renaissance à nos jours, le travail artistique du graveur a profondément influencé l'histoire des billets de banque et des timbres.

Avant de terminer ma visite, j'ai fait un petit arrêt artistique au kiosque de guillochis. Le guillochis est une décoration qui fut utilisée entre autres en architecture avant d'être adoptée par les graveurs.  En effet, la complexité de ses formes l’a rendue parfait comme garantie d'authenticité.  Nombre de faussaires s'essayaient à la contrefaçon et il revenait aux autorités financières de créer des produits fiduciaires difficiles à reproduire. Le guillochis fut le candidat parfait pour remplir ce rôle.

Aujourd'hui, et avec l'arrivée des imprimantes très performantes, toutes les techniques combinées ne suffisent pas pour intimider les criminels et donc le recours à d'autres moyens  s'est avéré une nécessité.  Entre 2011 et 2013, l'arrivée du papier polymère comme nouveau support de nos billets de banque a été un facteur déterminant dans le renforcement de la sécurité de notre monnaie.

Vous avez jusqu’au 25 janvier 2017 pour visiter l'exposition.