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9e édition de la Journée de réflexion sur l’immigration francophone

La FCFA

9e Journée de réflexion sur l'immigration francophone

9e Journée de réflexion sur l'immigration francophone

Près d’une centaine de personnes se sont réunies à Ottawa, le 2 mars, pour la 9e édition de la Journée de réflexion sur l’immigration francophone au Canada.
Photo: Véronique Charron (Francopresse - 2015)
Près d’une centaine de personnes se sont réunies à Ottawa, le 2 mars, pour la 9e édition de la Journée de réflexion sur l’immigration francophone au Canada. Cette journée, organisée par la Fédération des communautés francophones acadienne (FCFA), a regroupé des représentants des communautés francophones, des milieux gouvernementaux et de recherche et des universitaires.

L’homme d’affaire fransaskois Denis Prud’homme, qui a vendu son entreprise pour devenir recruteur de travailleurs immigrants, a eu cette réflexion juste qui a bien faire rire les participants: « Un Canadien c’est un immigrant qui a de l’ancienneté ».

Mais ce qui a retenu l’attention est la présence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada, Chris Alexander. Il en entre autre annoncé l’intention de son ministère d’accroître l’immigration francophone hors Québec de 2 % à 4,5 % d’ici trois ans.  

Pour y arriver, il a mentionné le projet d’immigration Entrée express, lancé le 1er janvier dernier. 

« On a fait des progrès au courant des dernières années, mais il faut aller plus loin. Entrée express est un nouveau système pour toute l’immigration économique au Canada. Il faut donc s’assurer que les francophones en prennent conscience et en profitent. »

Citoyenneté et Immigration Canada utilise maintenant ce système électronique pour gérer les demandes de résidence permanente présentées au nom de certains programmes d’immigration économique.

La plus grande critique formulée sur ce système est l’absence d’une visée francophone concrète, notamment depuis l’élimination du programme Avantage significatif francophone, le 30 septembre dernier. C’est ce que la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a tenu à souligner.

 « Le projet (Entrée express) tel qu’il est présentement ne nous aide absolument pas. Il n’y a rien là-dedans qui fait la promotion des communautés francophones et acadienne. Il n’y a rien pour aider les employeurs et rien pour les sensibiliser à l’immigration francophone. On se retrouve à passer par le même entonnoir que tous les immigrants. Et on sait fort bien qu’avant, on avait un avantage significatif francophone qui nous permettait d’accueillir plus de gens. »

9e Journée de réflexion sur l'immigration francophone

9e Journée de réflexion sur l'immigration francophone

Près d’une centaine de personnes se sont réunies à Ottawa, le 2 mars, pour la 9e édition de la Journée de réflexion sur l’immigration francophone au Canada.
Photo: Véronique Charron (Francopresse - 2015)
Mais le ministre Alexander a ouvert la porte à la discussion en ce qui concerne de nouvelles mesures ciblant les immigrants francophones.

« On réfléchit à la possibilité d’adopter de nouvelles mesures incitatives pour s’assurer que l’augmentation de l’immigration francophone hors Québec au Canada se poursuit. […] Il faut ajuster nos outils et nos programmes pour favoriser la prochaine phase d’immigration. »

La présidente de la FCFA croit que la possibilité d’avoir des mesures spécialement pour les francophones pourrait aider les choses.

« Le ministre Alexander nous a annoncé qu’il y aurait rapidement des mesures pour faire en sorte qu’Entrée express ait une ou des lentilles francophones pour favoriser l’immigration francophone. On espère qu’il va y en avoir plusieurs. »

Le ministre Alexander a fait part de son intention de poursuivre les discussions en collaboration avec les différents réseaux au Canada, dont la FCFA. Il espère pouvoir présenter quelques choses au courant de l’année, mais pour l’instant, rien de concret n’est encore en place.

Les participants à la conférence ont pu apprécier la poésie du fransaskois Bradley Zéphyr, d’origine mauricienne, avec son texte Lorsque j'ai quitté l'île, quand l'île m'a quitté. « Chez moi c’est ici », a-t-il conclu.

 

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