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Aventure et plein air

Un nouveau chapitre pour Dominique Sarny

Repartir vers l'Est avec un cœur fransaskois

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Dominique Sarny

Dominique Sarny

Photo : Assemblée communautaire fransaskoise

REGINA - Le 9 avril 2018, un communiqué de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) nous informait que son directeur général, Dominique Sarny, quittait ses fonctions pour un poste de chargé de projets au Centre de la francophonie des Amériques, une organisation internationale située à Québec.

C’est non sans peine et émotions que M. Sarny quitte l’ACF et la fransaskoisie. Ce dernier s’est confié à l’Eau vive et se dit prêt à vivre ce nouveau défi qui l’attend. « C’est un retour à la Ville de Québec. J’ai fait mes études là-bas et c’est là aussi que j’ai connu ma femme. » M. Sarny est diplômé en anthropologie et en ethnologie des francophones en Amérique du Nord, de l’Université Laval (Québec).

D’assistant de recherche à la direction de l’ACF

C'est avec le sentiment du travail accompli que M. Sarny décrit le parcours qui l'a conduit jusqu'à la direction de l'ACF. « Je quitte la communauté fransaskoise après 23 ans en Saskatchewan ! C’est ma conjointe qui avait trouvé un emploi comme traductrice et je l’ai rejoint. Quelques semaines après mon arrivée, je me suis trouvé un emploi comme assistant de recherche à l’Université de Regina. J’ai travaillé aussi à titre de professeur d’ethnologie et je donnais également quelques formations linguistiques. En 1999, au départ du directeur du Centre de l’époque, M. Moquais, on m’avait confié ce poste. Je deviens donc le directeur général par intérim de ce Centre et en 2003, à la création de l’Institut français (IF), je deviens son premier directeur. Au début de l’IF, je n’avais que deux employés pour bâtir ça! Nous avons réussi. Plus tard, en 2015, l’IF fusionnait avec le Département de français de l’Université de Regina pour créer la Cité universitaire francophone que l’on connait aujourd’hui. »

Après son expérience en gestion universitaire et un retour à titre de professeur et de chercheur, M. Sarny se voit confier, en août 2016, les rênes de l’Assemblée communautaire fransaskoise. « À mon arrivée à l’ACF, sans manquer de respect envers mes prédécesseurs, j’ai senti que l’équipe était fragile, un peu désorganisée et que l’ambiance n’était pas à son meilleur. La communication entre l’Assemblée et les communautés locales était aussi sujette à des améliorations. Je me suis immédiatement engagé à y remédier. Je peux partir aujourd’hui en me disant que c’est mission accomplie à ces niveaux. L’ACF a maintenant une équipe forte, engagée, qui possède du leadership et qui opère dans une ambiance positive. Quant à l’Assemblée, de façon générale, elle communique mieux avec les communautés locales et rejoue son rôle de pivot  : nous avons mis les communautés locales au cœur de la communauté fransaskoise. J’ai relevé ces défis certes, mais j’aurais bien voulu être plus souvent sur le terrain, de rencontrer les différentes communautés. »

Des moments difficiles

De l’avis de plusieurs, la période difficile que traverse actuellement la communauté fransaskoise est historique. Certains avancent même l’idée que la communauté vit la plus grande crise de son histoire. M. Sarny se dit déçu du comportement de certains individus qui ont alimenté cette crise et indique que, dans cette phase de discorde l’ACF a été ciblée, à un tel point que son équipe a été parfois victime d’intimidation. « Il est évident que le climat malsain qui règne actuellement a pesé beaucoup dans ma décision de partir. Le poste de directeur général de l’ACF n’est pas facile et il faut bien travailler avec tous les députés de l’assemblée » poursuit-il. « Mon équipe va se relever de cette crise, elle est solide, et je souhaite que le dialogue reprenne avec certaines personnes ».

Merci Fransaskoisie !

M. Sarny souhaite que la prochaine direction générale soit un bon accompagnateur, qu’elle possède un bel équilibre entre le cœur et la tête et qu’elle ait une vision artistique du rôle de direction générale afin de transcender nos réalités d’aujourd’hui, trop axées sur des résultats quantifiables. « Il faut qu’elle prenne plaisir à travailler avec et pour la communauté », ajoute-t-il. M. Sarny quitte donc avec le sentiment du travail accompli, mais aussi avec un cœur fransaskois : « Merci à l’ACF et merci à la communauté fransaskoise, une communauté fière qui m’a fait grandir et qui m’a fait prendre conscience de la richesse de l’être humain.  Merci fransaskoisie ! ».

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