Louise Alice Boisvert

10 octobre 1924 – 18 décembre 2013

C'est avec grande tristesse que nous annonçons le décès de Louise Boisvert, le 18 décembre 2013, à l'âge de 89 ans.

Louise Alice Campagne est née le 10 octobre 1924 à l'hôpital des Soeurs Grises à Regina. Fille unique de Paul et Marie Campagne, elle grandit avec son frère Émile, à la ferme familiale de St Victor, Saskatchewan. Malgré une enfance solitaire et la vie dure à la ferme, elle garda de beaux souvenirs de son enfance, surtout courir et jouer dans les vallées et les collines qui entouraient leur foyer.

Louise fréquenta l'école « Little Valley » située à quatre milles et demi de la ferme. Elle se rendait en traineau, à cheval ou en « buggy » et aussi parfois à pied. Bonne élève, Louise aurait voulu enseigner, mais la vie lui proposa autre chose.

En 1948 Louise épousa Sam (Siméon) Boisvert, l'amour de sa vie. Ensemble ils s'installèrent dans une ferme au nord de Willow Bunch et élevèrent 8 enfants : Ida, Angèle, Paul, André, Madeleine, Viviane, Gérard (décédé à 16 mois) et Robert. Louise s'est dévouée à sa famille. Malgré les épreuves et les difficultés, elle partageait son amour avec optimisme et courage. Elle s'occupait sans relâche des besoins de son époux et de ses enfants.

Louise était très impliquée dans sa communauté, que ce soit avec la paroisse, le musée, la légion, le tourisme ou l'école. Fière de sa langue et de sa culture, elle a aussi oeuvré dans la francophonie au niveau local ainsi que provincial.

Durant les années 1970, Louise vendait l'Encyclopédie « World Book » pour augmenter le revenu familial. Plus tard, elle a travaillé avec sa communauté à mettre sur pied le musée de Willow Bunch. Louise a fait du bénévolat pendant bien des années afin de s'assurer que l'histoire et la culture de son village natal soient appréciées et préservées. Au cours des années, grâce à son travail de réceptionniste / archiviste au musée, elle a pu accueillir et interagir avec beaucoup de gens. C'était toujours avec tant de plaisir qu'elle nous parlait de quelqu'un qu'elle avait rencontré au musée ou d'un ami qu'elle avait retrouvé. Elle était si fière de « son » musée et de sa communauté.

Louise avait une belle voix et aimait beaucoup la musique. Son grand bonheur était une maison remplie d'amis, de famille et de chants! Louise était une « conteuse de blagues » par excellence. Elle manquait rarement la chance de nous divertir avec une bonne histoire qu'elle réussissait toujours à raconter avec finesse, un petit sourire aux lèvres.

Généreuse et soucieuse des autres, Louise était toujours prête à rendre service et à donner de son temps. Elle faisait l'effort d'aller visiter les gens qu'elle connaissait, surtout ceux et celles qui ne pouvaient pas sortir ou qui était seuls. Même à l'âge de 80, elle nous parlait d'aller visiter « les petits vieux ».

Nous ne pouvons parler de Louise sans parler de Sam. Les années qu'elle a passées à s'occuper de notre père, atteint de la maladie d'Alzheimer, témoigne de cet amour. Elle se plaignait rarement et a dévoué des années à s'assurer qu'il soit toujours entouré d'amour.

Louise nous disait que dans chaque personne il y a quelque chose de beau et de bon et qu'il faut toujours chercher et mettre l'accent sur cela. C'est ainsi qu'elle a vécu sa vie : à chercher le beau et le bon dans les gens qu'elle côtoyait.

La foi profonde de Louise l'a soutenue tout au cours de sa vie. Son chapelet se trouvait toujours sous son oreiller. Nous sommes très reconnaissants pour l'appui spirituel qu'elle a reçu pendant son bref séjour au Foyer D'Youville à Gravelbourg. C'est la belle voix de son frère Émile qui a bercé notre mère dans les derniers mois de sa vie et pour cela nous sommes très reconnaissants. 

Il ne sera pas facile de combler l'immense vide que nous ressentons sans elle. Louise était le centre de notre vie de famille. Elle a vécu sa vie avec courage, joie, amour et foi.

Mourir dans la dignité L’aide médicale à mourir