La Société historique se retire du partenariat avec le Government House
Faute de financement, la SHS ne participera pas au projet de vignettes historiques
Mark Claxton et Dave Turcotte
Le premier lieutenant gouverneur de la Saskatchewan, Amédé Forger, (Dave Turcotte) discute d'aménagement paysager avec son jardinier (Mark Claxton)
Photo : Jean-Pierre Picard
REGINA - Au cours des deux dernières années, les visiteurs de la résidence historique du Lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan à Regina ont pu assister gratuitement à des vignettes mettant en scène des acteurs en costumes d’époque. Ces vignettes présentaient des scènes du quotidien du premier lieutenant-gouverneur de la province, Amédé Forget, de son épouse Henriette et de leur personnel de soutien. Ce projet était le fruit d’une initiative de la Société historique de la Saskatchewan en partenariat avec le Government House. Il avait le soutien de divers partenaires anglophones.
Malgré le fait que ce projet avait le vent dans les voiles et que le Government House a déjà entamé des préparatifs pour une prochaine saison, la SHS se retire de la partie, évoquant des contraintes financières.
« Le problème est que la demande des partenaires était forte. C'est-à-dire qu’ils voulaient absolument maintenir un certain nombre de vignettes d’une grande qualité, ce qu’on était totalement pour. Il fallait toutefois qu’on trouve un financement adéquat, qui était assez conséquent pour cette situation », a affirmé Alexandre Chartier, directeur général de la SHS.
Le manque de financement de la part des partenaires et du niveau fédéral n’est pas le seul problème auquel a dû faire face l’organisme. L’absence de financement privé important a aussi penché dans la balance. « Le projet est excellent, mais il est trop tôt dans le temps. C’est un projet ambitieux et qui a de l’avenir, lorsque la province aura la capacité au niveau financier, lorsqu’il y aura assez d’entreprises qui pourront amener de l’argent », explique Alexandre Chartier. « Il faut aussi avoir un financement privé et à ce jour, la province n’a pas la capacité entrepreneuriale, il n’y a pas assez de grosses entreprises pour amener ce financement-là. Donc faute de financement, on a cessé notre collaboration et la maison du gouverneur a continué seule le projet parce qu’elle en avait les moyens de le faire avec la province » ajoute-t-il.
Le directeur général de la Société historique de la Saskatchewan explique aussi que les paliers fédéraux sont plus enclins à financer de nouveaux projets, au détriment de ceux qui sont déjà en place : « On ne peut pas toujours maintenir des projets, ce n’est pas la réalité. Avec les contraintes de financements actuelles, le gouvernement veut des projets ponctuels et non pas des projets à long terme. »
Ce projet, même sans son créateur principal, est là pour rester selon monsieur Chartier : « La Société historique n’a plus le projet entre ses mains, mais le projet a créé quelque chose, il a créé une vague et elle n’est pas près de tomber. Connaissant la maison du gouverneur et sa direction, elle adore ce projet et veut le maintenir. »
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