Des jeunes Fransaskois au cœur du Sénat
Tenue du Parlement jeunesse national à Ottawa
Le Parlement jeunesse pancanadien (PJP) a réuni du 8 au 12 janvier à Ottawa plus d’une centaine de jeunes francophones venus des quatre coins du pays. Parmi eux, cinq Fransaskois ont fait le déplacement pour ces trois jours de simulation parlementaire. Trois d’entre eux témoignent de leur aventure enrichissante.
« C’était une merveilleuse expérience, j’ai vraiment adoré », rapporte Rebekah Dagenais, élève en 12e année à l’école Providence de Vonda. Cette 10e édition n’a pas dérogé à la règle des Parlements jeunesse : des simulations en chambre, des discussions sur le processus du gouvernement et des activités sociales ont ponctué la rencontre.
La jeune fille de 17 ans jouait le rôle de députée pour le gouvernement. Une belle expérience pour celle qui n’avait participé qu’au Parlement jeunesse fransaskois jusqu’à présent. « Je trouve que c’est beaucoup plus développé, c’est vraiment pour monter au prochain niveau et s’appliquer », constate celle qui ambitionne d’étudier les relations internationales à l’Université de Carleton à Ottawa.
Un pied dans la cour des grands
La découverte du Sénat canadien était une première pour Rebekah, frappée par la quantité de symboles présents. « Chaque mur, chaque tapis… C’est vraiment impressionnant à voir. On a aussi pu visiter les bureaux des sénateurs. » La visite des coulisses a été éclairante pour l’étudiante. « Ça permet de comprendre comment les décisions sont prises par le gouvernement. J’adore étendre mes connaissances et mieux comprendre le monde qui m’entoure », décrit-elle.
Jolanta Bird, étudiante à l’Université de la Saskatchewan, est une adepte convaincue de la formule : le Parlement jeunesse pancanadien 2020 ne constitue pas moins que sa 18e participation à une simulation parlementaire. « J’en ai fait un et je ne pouvais pas m’arrêter ! Chaque année, je sais que je vais avoir un petit voyage quelque part pour faire un Parlement jeunesse », confie-t-elle, enjouée.
En tant que députée pour l’opposition, la jeune femme de 22 ans a remporté le prix du meilleur discours en lien avec la préservation de la culture et des arts canadiens. « Je me suis prise plus au sérieux. J’ai mis au moins 3 heures de travail dans mon discours de 4 minutes », relate-t-elle, fière que ses efforts aient payé.
À la rencontre des jeunes du pays
Le Parlement jeunesse pancanadien est surtout un grand rassemblement. « C’est l’opportunité de se regrouper avec les autres jeunes francophones du Canada. Je me suis fait de très bons amis », souligne Jolanta. Même constat pour Janie Moyen, en 12e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, pour qui les rencontres avec d’autres jeunes ont été enrichissantes. « C’était pas mal le fun de voir des jeunes des provinces et territoires. C’est la première fois de l’histoire que le Nunavut se joignait à l’activité pancanadienne. On a eu plusieurs perspectives différentes de francophones minoritaires », retient-elle.
Le tour de la capitale canadienne était aussi un moment propice aux rencontres et découvertes pour l’étudiante de 18 ans. Ses projets d’avenir n’en sont que renforcés : « J’ai hâte de déménager pour aller étudier à l’Université d’Ottawa dans le programme en administration publique et science politique. »
Surtout, la partie d’escape room a permis de tisser rapidement des liens. « Ça a permis de sortir de sa zone de confort et d’interagir avec les autres. C’est la façon idéale de se faire des amis », note Rebekah.
Si les projets de loi discutés en chambre étaient sérieux, allant de l’autosuffisance au réchauffement climatique en passant par l’éthique et les arts, la période de questions libres a permis d’aborder des thèmes plus légers. « C’est un moment plus loufoque, ça détend l’atmosphère », relève Janie Moyen. Car le Parlement jeunesse est avant tout un moment de plaisir.
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