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L’ornithologie : pour tisser des liens avec la nature des Prairies Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 25151 of views Ryan Dudragne Originaire de Swift Current, Ryan Dudragne est un biologiste qui est responsable du baguage des oiseaux au lac de la Dernière Montagne. Ici, il écarte les plumes à la poitrine afin de vérifier la quantité de gras de cet oiseau. Le montant de gras détermine si un oiseau est prêt à migrer vers le sud ou s’il doit manger davantage avant de partir. Photo: Dominique Liboiron (2016) Les flammes du feu de camp dansent dans l’air froid d’une soirée d’automne. Notre groupe de 18 amateurs de la nature est serré contre le feu pour capter sa chaleur et son jet de lumière. Un de nos animateurs se lève et prend la parole. Ses cheveux longs et ses bottes de randonnée nous indiquent qu’il est à l’aise dehors et tout probablement qu’il préfère le plein air à son bureau. Steve Abbott, le vice-président de SaskOutdoors, nous dit que le but de la fin de semaine est de créer une connexion avec la nature. Pour ce faire, explique-t-il, nous allons observer des oiseaux, explorer en canot le lac de la Dernière Montagne et camper dans un sanctuaire faunique. Malgré la diversité des activités, le point de mire sera l’ornithologie. La raison d’être de SaskOutdoors consiste à tisser des liens entre les Saskatchewannais et l’environnement dans lequel ils et elles habitent. Pour faciliter cette expérience, notre groupe s’est rencontré le 16 septembre au parc régional du lac de la Dernière Montagne situé à une heure au nord-ouest de Régina. Le 17, nous avons entamé la journée avec une visite à l’Observatoire d’oiseaux de la Dernière Montage où des ornithologues nous ont démontré la prise et le baguage d’oiseaux migrateurs. Les prises s’effectuent avec des filets tendus stratégiquement près des arbres. Le premier filet étant vide, le groupe a repris chemin vers le deuxième, également vide, avant de récupérer une douzaine de passereaux dans le troisième filet. Placés délicatement dans des petits sacs pour les transporter au laboratoire, les oiseaux seront relâchés dans les plus brefs délais. Au printemps et à l’automne, les ornithologues attrapent une variété d’oiseaux afin d’en déterminer l’âge, la santé et le nombre. Avant de relâcher chaque oiseau, ils fixent une bague métallique à la patte sur laquelle est inscrite un numéro de série servant à identifier l’animal. Paruline verdâtre La paruline verdâtre compte parmi la famille des passereaux. Petit oiseau doté d’une couronne de plumes oranges rarement visibles, la paruline verdâtre est retrouvée presque partout en Saskatchewan. Son territoire s’étend sur la majorité de la province sauf pour l’extrême nord-est et une partie du sud. Photo: Dominique Liboiron (2016) Le jour en question, les ornithologues ont bagué plusieurs parulines verdâtres, des parulines à croupion jaune, quelques parulines rayées et un junco ardoisé. Les membres du groupe ont pris des photos et partagé entre eux des anecdotes basées sur des expériences en nature. Depuis 1989, plus de 65 000 oiseaux provenant de 115 espèces ont été bagués à l’observatoire. Le but du baguage consiste à recenser les populations d’oiseaux. L’information qui en résulte permet aux ornithologues de mieux comprendre les migrations. Les oiseaux qui migrent à travers le sanctuaire se rendent à plus de 40 pays dont la Russie, le Chili et l’Argentine. Ce faisant, l’importance du sanctuaire est non seulement à l’échelle du continent, mais touche l’Asie et l’hémisphère sud. Le sanctuaire faunique recouvre toute la partie nord du lac de la Dernière Montagne. Fondé en 1887, il s’agit du premier refuge d’oiseaux en Amérique du Nord et nous nous y sommes rendus en canot suite à notre visite au laboratoire d’ornithologie. Nathalie Brunet Hydrologue de profession, Nathalie Brunet est aussi bénévole avec SaskOutdoors, l’association qui a organisé l’excursion d’ornithologie du 16 au 18 septembre au lac de la Dernière Montagne. Une adepte du canot, Brunet a traversé le pays à la pagaie de la côte Ouest aux Maritimes lors d’une expédition pancanadienne de 171 jours en 2011. Photo: Dominique Liboiron (2016) L’autre animateur de notre groupe est également bénévole auprès de SaskOutdoors. Très bien qualifiée pour mener une excursion en canot, Nathalie Brunet a traversé le Canada en canot en 2011 au cours d’un périple de six mois et de 8000 kms. Elle pagaie avec une confiance paisible à la tête de huit canots qui s’arrêtent à mi-chemin pour observer une volée de mouettes qui partagent une baie du lac avec des avocettes et des bécasseaux. Les membres du groupe sortent leurs longues-vues alors que d’autres captent la scène avec leur appareil photo. Depuis hier, les gens ont appris le nom des personnes dans le groupe. Ils ne sont plus des étrangers. Selon Brunet, la nature permet aux gens qui ont un intérêt commun de développer des liens d’amitié. De plus, le plein air facilite une nouvelle appréciation de l’environnement, constate-t-elle. Arrivés au camp, nous installons nos tentes et après souper certains membres jasent alors que d’autres explorent le lac en canot tout en profitant d’un coucher de soleil qui peint l’eau tranquille d’une couleur dorée resplendissante. Le lendemain, nous arrêtons à la baie aux mouettes encore une fois avant de retourner en canot à notre point de départ. Vingt minutes après que les canots soient sortis de l’eau, une tempête de pluie violente accompagnée de grêlons met une fin nette à l’excursion. Chacun pour soit, les membres du groupe sautent dans leur voiture et fuient l’orage. SaskOutdoors propose plusieurs autres activités y compris un cours de secourisme pour les amateurs de nature. Pour de plus amples renseignements: http://saskoutdoors.org Imprimer Comments are only visible to subscribers.