Immigration Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. » L’immigration n’est pas l’unique solution pour rétablir le poids démographique des francophones hors Québec. Lire la suite
Un voyage qui ne devait durer que quatre heures Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 15586 of views Photo : Dominique Liboiron Nous sommes le 11 juillet. Mes amies Sonia, Alana et moi décidons de pagayer du Berry Barn, un restaurant situé aux abords de la rivière Saskatchewan Sud, non loin de Saskatoon, jusqu’en ville. Il fait grand soleil et les restrictions sanitaires viennent d’être levées. Nous voilà prêts à jouir de l’été. Certes, la rivière est basse, mais aucune autre difficulté ne se présente à nous. Pendant que je détache mon canot de l’auto d’Alana, un des employés du Berry Barn me prévient que la barrière du stationnement sera verrouillée à 19 h 30 et que les véhicules ne pourront plus sortir après cette heure. Je ne m’en fais pas : nous serons certainement de retour bien avant. Après tout, on m’a dit que le trajet ne prendrait que quatre heures et nous ne sommes encore qu’en matinée. Une fois à l’eau, Alana et moi dans le canot et Sonia sur sa planche à pagaie, nous nous laissons emportés par le courant, par la beauté de la nature et par la conversation. Sans trop regarder l’heure, nous complétons un premier bout du trajet avant de nous arrêter sur un banc de sable pour déguster des empanadas qu’Alana a faites elle-même. Est-ce midi ? Peut-être. Qui sait ? On a du temps en masse ! Impossible de se cacher du vent dans une région comme les Prairies. Photo : Dominique Liboiron Dans l’après-midi, le vent souffle de plus en plus fort et toujours dans notre visage. Sonia s’assoit sur sa planche pour être moins exposée au vent. Parfois, il faut s’arrêter pour se reposer. Tranquillement, 15 heures passe, puis 16 heures, et le vent ne lâche toujours pas. À deux reprises, nous devons traîner nos bateaux parce que la rivière est trop basse. Je commence à remarquer le temps. Vers 18 h 30, nous gagnons enfin la ville. Le vent nous chasse moins, ce qui nous permet d’arriver au quai du club de canot de Saskatoon, là où j’ai laissé mon camion le matin. Le temps nous bouscule, car si Alana n’arrive pas au Berry Barn bientôt, elle ne pourra pas récupérer sa voiture avant le lendemain. Nous nous dépêchons pour mettre mon bateau sur le porte-canot de mon camion, mais je ne prends pas le temps de bien expliquer comment s’y prendre. Le canot tombe sur le camion et laisse une bosse de la longueur de mon pouce avant de s’écraser au sol. Tout le monde se fige, moi y compris. Sonia et Alana attendent ma réaction. Je dis que la fente est comme une cicatrice qui me permettra de raconter une bonne histoire. Quant au canot, je décide de vérifier les dégâts plus tard. Nous sommes pressés. Il est maintenant 18 h 50. Tout est chargé, mais les minutes ne cessent de s’évaporer. Arrivées chez Sonia, les filles sautent dans la voiture et partent à 19 h 05. En attendant leur retour, je décharge les pagaies, les gilets de sauvetage et le reste de notre équipement de la boîte du camion. La nouvelle bosse paraît de toute évidence, mais elle me rappellera de bons souvenirs dans les années à venir. Quand Sonia revient, elle me dit qu’elles sont arrivées au Berry Barn à 19 h 20, précisément. Sonia sourit et dit qu’elles avaient encore du temps en masse ! Imprimer Comments are only visible to subscribers.