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Tabou no more

Les Fransaskois à l’apprentissage de l’autocompassion

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En collaboration avec l’Association des parents fransaskois (APF), le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS) a invité les familles et les intervenants en petite enfance à assister à un atelier en ligne gratuit sur le thème de l’autocompassion. Présenté le 8 février par Laure Sabini, fondatrice de Full of Kindness et enseignante de pleine conscience, l’atelier était l’occasion d’apprendre à mieux prendre soin de soi.

Inspirée par son propre chemin de guérison, Laure Sabini, originaire de France et installée en Colombie-Britannique depuis 2006, a fondé son entreprise Full of Kindness.

Celle qui croit fondamentalement que tous les enfants méritent la gentillesse et l’accès à des ressources de santé mentale enseigne aussi la pleine conscience, surtout à ces derniers et aux intervenants dans le milieu de la petite enfance.

L’autocompassion est une pratique ancestrale qui consiste à être gentil et indulgent avec soi-même lorsque l’on ressent un échec ou une souffrance. « C’est comme si on prenait soin d’une personne que nous aimons ou d’un ami, sans jugement », explique l’enseignante.

Des études démontrent ainsi que les personnes qui pratiquent régulièrement l’autocompassion améliorent leur santé mentale, leur résilience émotionnelle et leur capacité à se connecter aux autres.

Empathie ou compassion ?

Au cours de l’atelier, Laure Sabini a invité les participants à réfléchir au concept de compassion et à se prononcer sur leur connaissance du sujet. Les réponses ont été unanimes : la majorité des personnes ont concédé ressentir plus de compassion pour les autres que pour elles-mêmes.

« On peut commencer avec de la pitié, ce qui est de reconnaître la souffrance de l’autre, car il y a de la sympathie quand on se soucie de la souffrance de l’autre. L’empathie, c’est quand on ressent la souffrance et la compassion et quand on veut soulager la souffrance », a précisé l’animatrice.

Et d’ajouter : « L’autocompassion n’est pas de se prendre en pitié et de s’apitoyer, mais de vouloir soulager sa souffrance. »

La première étape vers l’autocompassion serait de reconnaître sa propre souffrance : « Parfois, on se rend compte beaucoup plus tard que nous étions dans une période de souffrance, c’est pour ça qu’il est important de rester alerte à nos émotions. »

La réponse aux stresseurs

« Notre système nerveux ne fait pas la différence entre un danger réel, un danger perçu et un danger anticipé », précise l’intervenante. Ce qui amène le corps à activer des réponses de survie, entre combat, fuite et immobilisation.

« Les réponses au stress peuvent aussi être tournées vers l’intérieur, c’est le cas de l’autocritique, l’isolation et la rumination », illustre Laure Sabini. La réponse bénéfique aux stresseurs reste l’autocompassion en s’adonnant à l’autogentillesse, l’humanité commune (ou connexion avec les autres) et la pleine conscience.

Les bénéfices de l’autocompassion seraient nombreux : moins d’anxiété, de dépression, de stress et de honte, et plus de bonheur, de satisfaction de vie, de confiance en soi et de santé physique.

La pleine conscience, comment ça marche ?
En pratique, la pleine conscience consiste à :
Observer sa respiration sans la changer
Observer les sensations dans son corps, un membre à la fois
Remarquer ce que l’on ressent, sans jugement
Manger avec les 5 sens

 

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