Écoles fransaskoises Écoles de proximité : un modèle à explorer pour les ayants droit ? Alors que les infrastructures scolaires francophones ne répondent pas aux besoins en Saskatchewan, certaines voix appellent même à considérer les écoles de... Lire la suite
L’initiation de nouveaux chasseurs Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 73612 of views Balises chasse Le partage des connaissances Un chasseur qui partage ses connaissances se les rappelle plus facilement. Le savoir et l’expérience aident le chasseur à poursuivre le gibier qui, lui, possède des sens beaucoup mieux développés que chez les êtres humains. Dans le cas de l’antilope d’Amérique, ici en silhouette, il jouit d’une vision de fine pointe, d’un odorat merveilleux et d’une ouïe remarquable. Photo: Dominique Liboiron (2016) La chasse fait partie de la culture fransaskoise. Pour assurer la continuité du sport, il faut que les jeunes s’y intéressent. Mais initier un néophyte à la chasse n’assure pas tout simplement la survie des traditions d’un peuple. Il s’agit également d’un moyen pour les nouveaux chasseurs d’apprendre aux vétérans du sport comment s’améliorer. Je pense que l’expérience de partager le sport avec quelqu’un qui s`y intéresse, mais qui en connaît moins, peut être très enrichissante. De plus, ce partage de connaissances fera de l’enseignant un chasseur plus compétent. Avant de décrire comment l’enseignement améliore même les chasseurs les plus compétents, je dois expliquer ce qui empêche souvent les jeunes de se joindre au sport. Beaucoup me disent qu’ils aimeraient essayer la chasse, mais ils ne pensent pas pouvoir tuer un animal. D’autres n’ont pas un ami ou un membre de leur famille qui chasse ou qui pourrait les amener à la chasse. En plus, des facteurs économiques et sociaux contraignent les jeunes qui souhaitent devenir chasseur. D’abord, la Saskatchewan s’urbanise. La chasse est parfois mal vue dans les centres urbains, ce qui peut limiter sa popularité. N’oublions pas non plus l’avantage que possèdent les gens qui vivent à proximité du gibier, autrement dit à la campagne ou dans une communauté rurale. Le coût du sport crée également un obstacle. La plupart des gens commencent à chasser alors qu’ils sont adolescents ou dans la vingtaine, mais ces périodes de la vie ne se distinguent pas par des comptes bancaires pleins. Au minimum, un jeune chasseur à besoin de vêtements adéquats, de bottes solides et d’une carabine précise. Le tout peut facilement coûter entre 750$ et 2000$. L’équipement de côté, il faut également payer les excursions d’une saison de chasse. En 2009, j’ai gardé le compte de toutes mes dépenses reliées à la chasse et pour seulement une excursion, l’essence, a totalisé 49% de mes coûts. A 1$ le litre, le carburant pour une saison de chasse avoisine des centaines de dollars, sinon plus. Mais oublions les coûts. J’ai eu l’honneur d’initier quatre personnes à la chasse et j’ai beaucoup tiré de l’expérience, si vous me permettez le jeu de mots. Des quatre, tous avaient été exposés à la chasse au sein de leur famille, mais aucun n’avait chassé auparavant. Ils et elles m’ont demandé d’être guide au cours de leur initiation. C’était peut-être moi qui leur enseignais, mais à plusieurs égards c’est moi qui étais l’étudiant. J’ai commencé en leur montrant les éléments de base du tir, de la traque et des habitudes du gibier. En bout de ligne, mes explications sont devenues une révision de ce que j’avais appris en 15 ans de chasse. De première importance, je me suis souvenu de ce que j’avais oublié. Je voulais que les quatre goûtent au succès, mais en même temps je voulais qu’ils commettent leur propres fautes afin qu’ils apprennent de leur expérience. En les regardant, j’ai pu analyser les erreurs que je commets moi-même. Parfois, je pense qu’il nous arrive de développer l’habitude de faire des choses à notre manière sans nécessairement que cela soit le meilleur moyen de procéder. J’ai appris ça en observant des chasseurs avec aucune expérience inventer spontanément une meilleure technique pour débiter un chevreuil ou pour embarquer une carcasse d’orignal dans la boîte d’un camion. Au niveau de la chasse ou de la vie, nous ne pouvons jamais nous améliorer si nous ne devenons pas assez humbles pour apprendre. Pour ma part, j’espère ne jamais devenir expert de la chasse parce que pour moi un expert pense qu’il a tout appris. J’ai eu le privilège d’amener quatre individus à la chasse pour la première fois. Le gibier qu’ils ont récolté était leurs trophées, mais les expériences d’apprentissage étaient les miennes. Imprimer Galerie de photos Tania Liboiron Tania Liboiron démontre comment elle entreprend la boucherie d’un chevreuil. « La viande sauvage vient de ma région et ne contient pas d'agents de conservation, c’est de la viande biologique, » dit-elle. Photo: Dominique Liboiron (2016) Le cerf, un animal répandu en Saskatchewan Le cerf de Virginie est un des animaux les plus chassés d’Amérique du Nord. Abondant et retrouvé dans plusieurs écosystèmes, ce chevreuil offre une viande nutritive qui est faible en matières grasses. Photo: Dominique Liboiron (2016) Son premier cerf Joël Potié chasse pour plusieurs raisons, mais surtout afin de passer du temps dans la nature et pour mieux connaître la faune et la flore. Ici, il pose avec un cerf de Virginie, son premier. Photo: Dominique Liboiron (2016) Son premier cerf Joël Potié chasse pour plusieurs raisons, mais surtout afin de passer du temps dans la nature et pour mieux connaître la faune et la flore. Ici, il pose avec un cerf de Virginie, son premier. Photo: Dominique Liboiron (2016) La chasse pour maintenir un équilibre Là où il y a une absence de prédateurs, la chasse maintient l’équilibre dans les populations de gibier. Le couguar se retrouve de plus en plus dans l’Ouest canadien. La cartouche dans la trace du gros félin mesure 8,25 cm ou 3,25 pouces de longueur. Photo: Dominique Liboiron (2016) Une nourriture saine Malgré l’abondance de nourriture dans les épiceries du Canada, nous n’y trouvons pas toujours une alimentation nutritive et saine. Par contre, le gibier nous procure une viande de première qualité, telle que nous voyons avec cet arrière-train de chevreuil. Photo: Dominique Liboiron (2016) Gabriel Hamon Tentant de restreindre sa fierté après avoir récolté son premier chevreuil, Gabriel Hamon, âgé de 14 ans au moment de la photo, chasse pour faire preuve d’autonomie et pour démontrer qu’il a atteint l’âge de la maturité. Photo: Dominique Liboiron (2016) Tania Liboiron Avec son tout premier coup de fusil à sa toute première chasse aux canards, Tania Liboiron a atteint sa cible. La viande qu’elle à récoltée au cours d’un après-midi d’octobre, 2010, à été cuite sur un feu de camp au bois de pommier et consommée avec du riz au curry accompagnée d’un vin rouge du Chili. Photo: Dominique Liboiron (2016) Le partage des connaissances Un chasseur qui partage ses connaissances se les rappelle plus facilement. Le savoir et l’expérience aident le chasseur à poursuivre le gibier qui, lui, possède des sens beaucoup mieux développés que chez les êtres humains. Dans le cas de l’antilope d’Amérique, ici en silhouette, il jouit d’une vision de fine pointe, d’un odorat merveilleux et d’une ouïe remarquable. Photo: Dominique Liboiron (2016) La chasse au cerf mulet La poursuite du cerf mulet exige de la patience et de la détermination. Quand un nouveaux chasseur goute au succès, il ou elle s’en souvient longtemps ! Photo: Dominique Liboiron (2016) Articles connexes La chasse : un sport à repenser La saison de chasse 2018 s'annonce bien La chasse le dimanche : outrage ou avantage ? Quel est le rôle de la chasse aujourd’hui? Comments are only visible to subscribers.