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Chronique environnement

Les choses bougent à l’Institut français

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Deux mois et demi après sa prise de fonction à la direction de l’Institut français, Sophie Bouffard peut déjà se prévaloir d’un bilan honorable.

La nouvelle directrice a profité de cet été pour créer des liens avec les organismes communautaires telle que l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), apprendre à connaître les enjeux de l’Institut pour réagir comme une entité universitaire, et pour faire la promotion de l’Institut auprès de ses collègues.

« La question du bilinguisme n’est pas évidente, mais les collègues doyens sont très ouverts. Il faut être pédagogue même avec les collègues. Je leur dit qu’on peut être à l’avant-garde en offre de services. On avance déjà l’idée de formations bilingues dans des domaines qu’il reste encore à déterminer. Le programme des sciences infirmières est déjà lancé. Nous avons des contacts avec la faculté d’administration et d’autres sont à venir. L’Institut a la capacité interne d’offrir des cours bilingues. C’est un travail de longue haleine. »

L’Institut est une entité hybride avec des programmes crédités et d’autres non-crédités et il faut déterminer son rôle. Sur le point de la gouvernance, plusieurs modèles sont à l’étude mais Mme Bouffard doit développer un modèle original qui permette de répondre aux besoins spécifiques de la population francophone en éducation post-secondaire en français en Saskatchewan.

« Les élèves des écoles du CÉF, des écoles d’immersion et ceux du programme de français de base, qui sont de fiers francophones, sont concernés. », explique Mme Bouffard. « Il faut faire un sondage auprès de cette population pour savoir quelles sont leurs aspirations et offrir précisément ce dont ils ont besoin car l’Institut ne peut pas tout faire. Il faut viser la viabilité. Il s’agit d’un projet de société car tout ce qui se fait en francophonie minoritaire a un impact. Il s’agit d’un projet noble et humaniste, c’est ce qu’est l’éducation.»

Mme Bouffard devra développer une vision de quatre ans, de 2014 à 2018, revoir et améliorer certaines choses et en développer d’autres. Le tutorat public en ligne, par exemple, permettra de soutenir l’étudiant et contribuera à lui créer un milieu de vie indique Mme Bouffard. Le mentorat, qui consistera à faire accompagner les élèves de 1re année par des étudiants de 3e ou 4e année, devrait également être mis en place ainsi que le mentorat professionnel (nous reviendrons sur ces points dans une édition ultérieure).

Pour Sophie Bouffard, les choses avancent vite. On réfléchit à un organigramme et on étudie les options budgétaires pour la nouvelle entité qui réunirait l’Institut français et le Département de français. Toutes ces décisions devront être validées par le Sénat de l’Université et le Conseil des gouverneurs et cela prend du temps mais la décision d’accepter le nouveau modèle devrait intervenir le 1er juillet 2015 au plus tard.

Très prochainement, l’Institut français sollicitera l’engagement de la communauté, essentiel pour la nouvelle direction, pour l’aider à trouver un nom pour la nouvelle entité académique francophone sur le campus de l’Université de Regina.

Pour plus d’informations : institutfrancais.uregina.ca

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