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En quelques mots

L’animation culturelle dans les écoles

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On apprenait récemment que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) révisait plusieurs de ses programmes, dans le contexte de la crise financière qu’il traverse actuellement. Un de ces programmes est celui qui concerne l’embauche d’animatrices / animateurs culturels dans les écoles.

Nos écoles fransaskoises, tout comme les écoles francophones d’un bout à l’autre du pays, ont parmi leurs fondements la « CLIC », la construction langagière, identitaire et culturelle. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela signifie qu’un jeune qui est inscrit dans un système francophone va recevoir une éducation dans sa langue maternelle, langue première, le français. Cela signifie aussi qu’on en fera un citoyen francophone à part entière, respectant ses racines francophones. Et cela signifie qu’on encouragera, chez ce jeune, le développement de l’amour et de la pratique de la culture francophone qui sculptent de façon intégrale son identité à travers sa langue. Autrement dit, dans une école francophone, on va au-delà de l’apprentissage du français. On fait vivre au jeune sa culture et on lui apprend à découvrir son identité et à bâtir celle-ci sur cette culture « francophone ».

Ce qui m’amène à me rappeler les difficultés rencontrées lors de la mise en place des écoles fransaskoises. Elles ont toutes été obtenues difficilement et le chemin des tribunaux a été la voie la plus souvent utilisée. Il en a fallu du courage et de la patience aux parents fransaskois pour obtenir leurs écoles. Les commissions scolaires étaient généralement fermées à toute idée d’école francophone. Il y avait déjà des écoles « désignées » (qui ont précédées les écoles fransaskoises et les écoles d’immersion). Le personnel était compétent. Que voulait-on de plus? Semer la zizanie dans la communauté? Malheureusement, il y a eu de nombreuses dissensions sur le principe de l’école fransaskoise! Et que dire de la gestion scolaire? Il a fallu vraiment être tenace pour y arriver.

Encore aujourd’hui, construction, rénovation ou réparation d’infrastructures deviennent une nouvelle course devant les tribunaux pour convaincre les différentes instances gouvernementales que les élèves fransaskois ont le même droit que les élèves anglophones à de l’éducation de qualité, incluant des infrastructures de qualité.

Donc, dès les tous débuts, la question de l’animation culturelle a été une préoccupation des parents et du personnel des écoles et des structures administratives de l’époque (il y a maintenant vingt ans). On voulait vraiment donner un milieu de vie francophone pour les jeunes, un milieu qui allait au-delà d’apprendre une langue, mais de vivre cette langue dans un environnement culturel francophone qui aiderait à construire ce citoyen francophone. Et je crois qu’à date on a bien réussi.

Des rumeurs circulent comme quoi cette responsabilité serait confiée aux enseignants. Ceux-ci en ont déjà plein les bras avec tout ce qu’ils doivent transmettre dans les différents programmes. Ils en font déjà beaucoup dans ce sens, ne serait-ce qu’adapter leurs cours à la réalité fransaskoise. Je me souviens d’Henri Léost, un enseignant du Collège Mathieu, qui enseignait les mathématiques et dont les exemples de calculs référaient aux réalités des communautés fransaskoises. Mais au-delà de cela, on doit aussi proposer des activités extracurriculaires qui suscitent à la fois l’intérêt et la participation des jeunes : musique, théâtre, arts visuels, sports, multimédias, traditions, danse, etc...

Je pense que ce serait une grave erreur de supprimer ces programmes et les animateurs qui vont avec ceux-ci. A-t-on pensé examiner avec les communautés fransaskoises et nos organismes s’il n’y aurait pas des collaborations à développer? L’animation culturelle est un élément essentiel dans nos écoles.

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