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En quelques mots

Ces matins où on resterait couché

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De nature, je ne suis pas un lève-tôt. J’aime plutôt veiller et me coucher plus tard.  Je laisse au soleil le rôle d’ouvrir le matin. Mais s’il le faut, il le faut, on se lève, même moi. Mais je dois avouer qu’il y a des matins, même tard, où je ne me lèverais pas du tout. 

Il me semble que cela fait une éternité que je suis impliqué dans la communauté. Et quand on travaille dans la communauté fransaskoise ou tout simplement dans la communauté tout court, il y a plein de hauts et de bas, et parfois, on dirait qu’il y a plus de bas que de hauts.

Certains le savent, je suis conseiller municipal. À la demande de plusieurs citoyens, de beaucoup de jeunes, et aussi, à la lumière des informations gouvernementales qui nous indiquent que les dépotoirs municipaux ont une vie de plus en plus brève, la ville de Gravelbourg a acheté les services de la compagnie Loraas afin d’accroître le recyclage à Gravelbourg.  Déjà, nous avions le recyclage du papier, du carton, des bouteilles et des canettes et des équipements électroniques ainsi que des produits dangereux. Cette décision a permis d’ajouter le verre, le plastique et le métal. Évidemment, il faut convaincre les gens de l’investissement, 10 $ par mois par foyer, et aussi de continuer à porter carton, papier, canettes à Industrie Prairies Industries (IPI). 

Cette décision a déclenché une série de réactions plus négatives les unes que les autres: il y a ceux qui trouvent que cela coûte trop cher, ceux qui ne veulent pas mettre leur recyclage dans les bacs bleus (que certains trouvent trop gros et d’autres laids), ceux qui craignent pour l’avenir d’IPI, ceux qui continuent à apporter leur recyclage ailleurs et curieusement, ceux d’ailleurs, qui veulent profiter de l’occasion pour amener leur recyclage à Gravelbourg…  Et ça c’est la partie polie des réactions… Est-ce que ça en vaut la peine? Ma réponse: oui, malgré tout!

Quand je me tourne du côté de la francophonie gravelbourgeoise, il semble que la poussière de la création de l’École Beau Soleil ne soit toujours pas retombée. Je regardais les jeunes présents lors de l’inauguration de l’École Gravelbourg School, et je ne pouvais m’empêcher de me dire : qu’est-ce que des jeunes francophones font, dans le programme anglais ou dans le programme d’immersion ? Je n’ai rien contre l’un ou l’autre des programmes, qui sont excellents à Gravelbourg et qui ont un personnel hors pair et dévoué au bout de la limite comme dans nos écoles fransaskoises. Mais école anglaise, école d’immersion et école fransaskoise n’ont pas le même mandat bien que les trois visent l’excellence en éducation.

Évidemment, il faut creuser dans la poussière déjà retombée pour avoir des idées de la problématique. Il est évident que l’assimilation (oui, même à Gravelbourg) a fait des ravages énormes au fil des ans. Une incompréhension des différents types d’écoles est certainement une autre explication. Un gouvernement provincial qui n’a pas d’engagement prononcé envers la francophonie, des gens qui se sont opposés de façon systématique et systémique localement autant contre l’École Beau Soleil que la gestion scolaire, toutes sortes de frictions entre diverses factions de la communauté de Gravelbourg et les visions respectives sur le développement du Collège Mathieu, sans oublier de vieilles chicanes historiques locales et on pourrait allonger la liste, voilà autant de raisons qui amènent un comportement qui pourrait avoir de sérieuses conséquences à long terme sur la communauté fransaskoise de Gravelbourg.

Le rôle d’organismes comme l’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg, de CFRG, nos écoles (fransaskoise, d’immersion et même anglophone), notre église, le Collège Mathieu, est essentiel au tissage serré de la communauté fransaskoise de Gravelbourg. Et il y a de belles collaborations et de beaux succès au sein de notre communauté entre tout ce beau monde. Je suis maintenant réveillé et levé, le soleil luit, et je suis optimiste pour la suite des choses malgré tout.

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