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En quelques mots

Un blanchissage, un concombre et un trophée

Un blanchissage, un concombre et un trophée
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Sans en dire plus long et sans lire autre chose que le titre, peut-être que certains d’entre vous ont deviné le sujet de ma chronique. Mais, pour les autres, il faudra suivre mon texte.

Commençons tout d’abord par le mot « blanchissage » : selon les dictionnaires, il s’agit du fait de nettoyer le linge, mais c’est également l’incapacité d’une équipe sportive à inscrire un point.

Quant au concombre, c’est une plante originaire de l’Inde et de la famille des cucurbitacées. J’aurais pu aussi vous parler de la bande dessinée Le concombre masqué créée par Nikita Mandryka en 1965. 

George Vézina
George Vézina, Gardien de but des Canadiens de Montréal de 1910 à 1926.
Crédit: domaine public/site web des Canadiens de Montréal

Avant d’aller au dernier mot, je vais maintenant faire un détour généalogique et vous parler de ma famille. Certains auront peut-être deviné de quoi je vais vous parler.

Un peu d’histoire…

Mon ancêtre Jacques Vézina est arrivé à la fin de l’été 1659 à bord du navire Saint-André avec son épouse Marie Boisson, son fils aîné François et trois de ses filles, Louise, Marie et Anne. Le deuxième fils et la dernière fille, trop jeunes pour voyager, n’étaient pas du voyage.

François mariera Jeanne Marier, l’une des filles du Roy, ces quelque 900 jeunes femmes qui viendront en Nouvelle-France dans la vallée du Saint-Laurent entre 1663 et 1673 pour marier les jeunes gens en surnombre à cette époque, une initiative du roi Louis XIV. Tout comme ses consœurs, elle aura une progéniture nombreuse dont je suis un descendant. 

Un de ses fils, Nicolas, aura dans sa descendance un garçon du nom de Joseph, un de mes ancêtres, et un autre du nom de Charles qui sera l’ancêtre de Georges Vézina. Georges Vézina donnera son nom au trophée Vézina, remis annuellement au gardien de but jugé le meilleur de la saison régulière dans la Ligue nationale de hockey.

Les origines du trophée Vézina

Georges Vézina est natif de Chicoutimi, aujourd’hui un arrondissement de la ville de Saguenay. C’est lors d’une partie de hockey entre les Canadiens de Montréal et le club de hockey de Chicoutimi que l’on découvre ce gardien de but qui ne donne aucun but aux Canadiens, d’où un blanchissage pour le club de Chicoutimi. 

Trophée Vézina
Le trophée Vézina est un trophée de hockey sur glace, remis annuellement au gardien de but jugé le meilleur de la saison régulière dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Crédit: Kmf164/Wikimédia

Georges Vézina sera engagé par les Canadiens de Montréal pour lesquels il jouera de 1910 à 1925. Il sera surnommé « le concombre de Chicoutimi ». Pourquoi ? Car ce sont les anglophones qui le surnommaient ainsi à partir de l’expression « Cool as a cucumber » qui décrit une personne calme. Georges Vézina faisait en effet montre d’un flegme détonnant parmi les joueurs excentriques de l’équipe. L’expression viendrait du poème A New Song of New Similes (1732) du poète britannique John Gay.

Le 28 novembre 1925, ce gardien tant convoité s’évanouit dans le vestiaire lors d’un match contre les Pirates de Pittsburgh. On lui diagnostique alors une tuberculose avancée dont il meurt le 27 mars 1926 à l’âge de 39 ans.

Georges Vézina aura été le gardien numéro un des Canadiens de Montréal pendant sa carrière au sein de l’équipe. Le trophée Vézina est créé par les propriétaires du club en 1926-1927.

Une biographie de Georges Vézina, L’habitant silencieux, a été publiée en février aux Éditions de l’Homme. Alors, quand on me demande s’il y a un lien entre le trophée Vézina et moi, je suis fier de dire que oui !

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