On approche de la fin de la campagne électorale fédérale. Dieu seul sait ce que sera le résultat le 19 octobre, si c’est quelque chose qu’il suit. En attendant, nous simples humains, devrons faire notre choix. Autrefois (et ce n’est pas il y a si longtemps) c’était clair. On votait par tradition. On était de telle allégeance ou de telle autre, conservateur ou libéral. D’ailleurs, un dicton qui disait que le « ciel était bleu et l’enfer était rouge » circulait dans plusieurs paroisses catholiques au Québec.
Aujourd’hui, c’est difficile de faire un choix éclairé. Si vous faite l’exercice de la boussole électorale sur le site Internet de Radio-Canada, vous découvrirez probablement que vous avez une multitude de tendances : un peu de ce que propose le Parti libéral, un peu de ce propose le NPD, un peu de ce propose le Parti vert, un peu de ce que propose le Parti conservateur et au Québec, un peu de ce propose le Bloc québécois. On est un peu de tout ça. Quel est le parti avec lequel on a le plus d’atomes crochus? Ou en vient-on à voter pour l’individu plutôt que le parti? Ou à ne pas voter du tout?
Une chose est certaine, peu importe les moyens, les candidates et les candidats continuent de nous courtiser. Pour parodier Félix Leclerc, la veille des élections, il te connaissait par ton petit nom, le lendemain, il l’avait oublié. Les politiciens de carrière sont des magiciens qui peuvent faire miroiter les plus belles illusions. Une fois élus, ils doivent faire face à la réalité de la gouvernance et des finances publiques. Comment y voir clair? Quand l’occasion se présente, il ne faut pas hésiter à leur poser des questions. Et il y a aussi les programmes des partis qui sont facilement accessibles sur Internet maintenant. Sans oublier les débats des chefs qui prennent différentes formes aujourd’hui.
Des aînés se demandent comment aborder leurs candidats. Il y a plusieurs sujets qui les concernent : la question du supplément de revenu; le coût des médicaments (on parle d’implanter un régime universel d’assurance médicaments au Canada); l’accès aux soins à domicile et l’appui aux proches aidants; une politique nationale sur le vieillissement; une vieillesse en santé et en bonne forme physique; une cohérence et un accroissement dans les différents types de fonds de pension. On peut se dire que plusieurs de ces points sont de juridiction provinciale mais n’oublions pas que le gouvernement fédéral transfère toutes sortes de fonds aux provinces dont particulièrement en santé, l’accès aux soins en français…
Deux autres points concernent également les aînés. D'abord, n’oublions pas qu’une large partie des seniors est constituée de femmes (elles vivent plus longtemps que les hommes) et donc toutes les revendications touchant les femmes est aussi d’actualité pour les personnes âgées: la pauvreté est une réalité des femmes aînées (les femmes retraitées ont de plus faibles revenus que les hommes); la question de la sécurité chez les femmes (pensons seulement à ces femmes autochtones disparues); la santé, la parité salariale mais aussi la représentation dans la gouvernance pour ne nommer que quelques enjeux pour les femmes. Et il y en a bien d’autres.
Enfin, il y a la francophonie. La question de la démographie s’inscrit maintenant dans la voie de l’immigration qui devient une façon d’assurer notre présence ; le respect de l’application de la loi sur les langues officielles dans les ministères fédéraux ; la situation précaire de Radio-Canada ; le soutien financier aux organismes et communautés francophones ; le développement de la culture, etc…
Donc questionnez, informez-vous, réfléchissez, échangez l’information et surtout, votez le 19 octobre prochain, pour qui vous voulez. Dans cette course serrée, tous les votes comptent.