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Tribune libre

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Revoir les questions du recensement pour mieux dénombrer ceux et celles qui ont droit à l’éducation en français

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Les questions linguistiques posées dans le recensement ne permettent pas à l’heure actuelle de déterminer combien de francophones ont droit à l’éducation de langue française en milieu minoritaire. C’est ce qu’a déclaré ce matin la FCFA au Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes. La Fédération comparaissait dans le cadre d’une étude sur le dénombrement de ceux et celles qui ont ce droit en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

Présentement, seule la question sur la langue maternelle, posée dans le formulaire court du recensement, permet de déterminer le nombre de personnes qui, en milieu minoritaire, ont droit à l’éducation en française. Or, dans une francophonie en profonde mutation, cette seule question ne permet plus de rejoindre tous les ayants droit.

« Dans mon réseau de connaissance, chez moi au Manitoba, il y a Lassana, un Malien d’origine dont la langue maternelle n’est pas le français mais qui utilise cette langue tous les jours. C’est en français qu’il communique avec sa femme, une Chilienne hispanophone. Leur fille va à l’école de langue française; techniquement, ce sont des ayants droits, même si ni l’un, ni l’autre n’a le français comme langue maternelle », a souligné la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La Fédération est d’avis que des questions comme « Dans quelles langues avez-vous reçu votre éducation » et « Dans quelles langues vos parents ont-ils reçu leur éducation » seraient plus utiles. Elles permettraient d’identifier non seulement les individus de langue maternelle non officielle qui ont été éduqués en français, entièrement ou en partie, mais aussi ceux et celles qu’on appelle parfois les « francophones de génération perdue », soit les parents qui ont été éduqués en anglais alors que leurs propres parents avaient, eux, reçu leur éducation en français.

« Dénombrer ces personnes pour leur permettre d’inscrire leurs enfants à l’école de langue française serait conforme à l’objectif corollaire de l’article 23 en termes de réparations, un objectif qui a été reconnu par les tribunaux », souligne Mme Lanthier.

 

Lire les remarques de la FCFA au comité

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