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Tribune libre

NOTE: Les opinions exprimées sur cette pages sont celles de nos lecteurs et lectrices et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Eau vive. Si vous désirez soumettre un texte veuillez le faire parvenir à redaction@leau-vive.ca.

Disparition des groupes artistiques fransaskois

En réaction à la lettre de Laurier Gareau

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Pour faire du pouce sur la lettre de M. Laurier Gareau paru récemment dans l’Eau vive concernant les groupes artistiques qui faisaient vibrer la culture fransaskoise à l’époque, j’ajouterais, entre autres, le groupe musical Polly-Esther; le duo humoristique Les Enfouârés qui ont su animer plusieurs Galas, Fêtes Fransaskoises et jusqu’à représenter l’Ouest canadien à Juste Pour Rire sur les planches du Club Soda à Montréal; ainsi que les Productions la part du lion qui a offert de nombreuses prestations surtout dans les écoles secondaires de l’Ouest, de l’Ontario et jusqu’en Louisiane et qui a permis à plusieurs artistes de vivre de leur art.  La relève était au rendez-vous.  Les années 90 furent de belles années pour les arts et la culture en Saskatchewan, et j’en garde d’excellents souvenirs, bien qu’on m’avait clairement indiqué que je ne serais jamais un « Fransaskois pure-laine », une expression qui circulait à l’époque chez certains dirigeants.  Aussi faut-il un certain appui de la part de nos leaders envers les arts et la culture pour que la relève puisse justement s’épanouir et que la culture puisse vibrer à plein.  J’avoue ne jamais avoir compris pourquoi une si belle et grande institution comme le Collège Mathieu a préféré tout miser sur une école de hockey quand de nombreux finissants et anciens se démarquaient un peu partout sur la scène artistique au Canada et à l’étranger. Puis, à l’époque, lorsque le Conseil culturel fransaskois (CCF) n’a pas voulu reconnaître et appuyer les efforts des Productions la part du lion, jusqu’à refuser d’inclure dans leur catalogue un spectacle offert aux écoles.  Il me fut alors évident que mon avenir artistique serait plus prometteur ailleurs. Quoi qu’il en soit, tout ça est sans rancune.  Il y avait sûrement de bonnes raisons pour ces choix.  Aujourd’hui, je continue de célébrer avec vous, grâce à ma lecture hebdomadaire de l’Eau vive, les exploits de cette fière culture Fransaskoise.


Jocelyn Forgues

Moose Creek (Ontario)