Une artiste fransaskoise investit le musée MacKenzie
L’exposition Tout ce que tu touches, tu le changes, de l'artiste visuelle fransaskoise Laura St. Pierre, a été inaugurée le 22 mars. Une initiative qui résulte d’un partenariat historique entre le musée Mackenzie et le Conseil culturel fransaskois (CCF).
« Je voudrais surtout remercier notre artiste Laura St. Pierre qui, à travers son art, contribue à l’enrichissement de la communauté fransaskoise », a déclaré Laura Ross, ministre responsable des Affaires francophones, lors de son discours d’ouverture.
« Je me sens fière de représenter la culture fransaskoise, a répondu Laura St. Pierre. C’est la plus grande exposition de ma vie et le MacKenzie est une galerie importante, alors c’est assez spécial. »
Un rapprochement inédit
L’exposition Tout ce que tu touches, tu le changes est l’un des événements qui célèbrent le 50e anniversaire du CCF.
Puisque ce sont généralement des artistes musicaux que le CCF met de l’avant, l’organisme a voulu donner cette fois la part belle à une artiste visuelle en se rapprochant du musée d’art.
« C’est l’ensemble de la communauté fransaskoise qui a toutes les raisons de célébrer ce soir et d’être extrêmement fière pour Laura, a exprimé Anne Brochu Lambert, présidente du CCF. Son exposition solo au musée d’art Mckenzie est une prestigieuse reconnaissance de la qualité de sa démarche artistique. »
De plus, l’art de Laura St. Pierre sera accessible en français grâce à la présence de panneaux didactiques, d’un essai critique bilingue, de visites et d’ateliers scolaires.
Inspirée par la nature
L’exposition met en lumière l’approche singulière de Laura St. Pierre, laquelle s’inspire du survivalisme pour créer, entre « récupération et ensemencement ».
Empruntant son titre aux premières lignes du roman de la défunte Octavia E. Butler, La parabole du Semeur (1993), l’exposition réunit des œuvres produites ces dix dernières années.
Le public admirant les œuvres de Laura St. Pierre
PHOTOS Crédits : Ghita Hanane
« Je lis depuis que je suis toute petite, confie Laura St. Pierre. Je lis beaucoup et je vais souvent à la librairie. Dans mes œuvres, les gens vont voir des personnages fictifs qui habitent des mondes un peu différents du nôtre, des mondes post-apocalyptiques où il ne reste pas beaucoup de vie, de plantes vivantes… »
L’artiste utilise comme toile de fond l’environnement transformé par l’absence et l’adaptation. « Je crée mes propres personnages, mais les œuvres restent une grande inspiration. Je dirais que c’est plus une méthode d’écrivaine que d’artiste visuelle. »
L’œuvre de Laura St. Pierre vise à souligner l’importance de toute vie, qu’elle soit végétale, issue des sols, de l’eau ou de la lumière. L’artiste montre ainsi que tout matériau trouvé peut être conservé pour enrichir la vie en retour.
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