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La démence : quand l’esprit devient prisonnier

Retransmission du webinaire « Ne laissez pas s’éteindre votre cerveau ».

La démence est une pathologie encore taboue. Pourtant, les maladies cardiovasculaires, maux de notre époque, font partie du problème. C’est la leçon donnée par la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina qui a organisé, le mercredi 15 janvier, la retransmission du webinaire « Ne laissez pas s’éteindre votre cerveau. Sept règles pour éviter la démence ».

La conférence était offerte par le Consortium national de formation en santé (CNFS) d’Ottawa et présentée par le docteur Antoine M. Hakim, professeur émérite en neurologie, en direct de l’hôpital Montfort en Ontario.

D’une durée d’une heure et retransmise dans tout le Canada, la conférence a rassemblé en personne ou en ligne 37 participants de différentes universités ou de programmes en santé du pays.

Un enjeu de santé publique

C’est au travers d’une étude poussée que le docteur Hakim a fait découvrir les chiffres inquiétants de cette maladie. Un million de Canadiens présenteraient des troubles liés à la démence, 70 % des patients atteints sont des femmes et, en 2040, le coût de la prise en charge de cette maladie dépassera le budget total actuel de la santé.

« Ces types de conférences sont importantes car elles nous apprennent beaucoup sur des sujets de santé qui touchent la population fransaskoise, nous aidant ainsi à prévenir des comportements liés à notre santé et au bien-être », souligne Jeanne Dumas, coordinatrice de projets au CNFS-La Cité universitaire francophone, organisatrice du webinaire.

Garder son esprit en alerte

Par définition, la démence regroupe un ensemble de difficultés de pensée, de mémoire ou de fonctions exécutives qui interfèrent avec les activités de la vie quotidienne. À son apogée, la démence détériore gravement les fonctions mentales telles que la mémoire, le langage, l’orientation et le jugement.

La démence a longtemps été dans l’ombre de la maladie d’Alzheimer qui, pourtant, est loin d’être le premier facteur de risque. Une étude menée en 2011 démontre qu’un faible niveau d’éducation, le tabagisme, une inactivité physique, la dépression, l’hypertension, le diabète ou encore l’obésité sont autant de facteurs contribuant à la démence que d’autres maladies dégénératives.

La démence est avant tout la conséquence de maladies vasculaires. Le cerveau, qui contient 600 kilomètres de vaisseaux sanguins et de capillaires, risque de connaître des accidents vasculaires cérébraux plus ou moins graves si ces canaux ne sont pas bien entretenus.


Les 7 règles à suivre pour lutter contre les risques d’accidents vasculaires et ainsi diminuer les risques d’apparition des symptômes de la démence

 

  1. Augmenter sa réserve cognitive
    ​Stimuler les fonctions cognitives de son cerveau en écrivant, en lisant, en mémorisant, en calculant, en planifiant, en cartographiant, en écoutant de la musique ou en apprenant une nouvelle langue, à tout âge.
  2. Prendre conscience de ses antécédents médicaux et de son état général
    Un cerveau endommagé par des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou des commotions cérébrales présente un risque élevé de présenter des troubles liés à la démence. Le déclin cognitif se retrouve dans 61 % des AVC dans les 3 mois suivants et le risque de démence augmente avec le temps après au moins un AVC. Pour reconnaître un AVC : utiliser la méthode V.I.T.E.
  3. Surveiller sa pression artérielle
    L’augmentation de la pression artérielle augmente le risque de faible fonction cognitive. L’objectif pour une fonction cérébrale seine est une pression artérielle systolique de 120 mm Hg au repos.
  4. Bien manger et éviter l’excès de poids
    Le tissu adipeux viscéral est une source d’inflammation qui favorise les maladies des petits vaisseaux sanguins et rétrécit le cerveau. La diète méditerranéenne est associée à un risque réduit de troubles cognitifs légers et de démence.
  5. Bouger !
    Manquer de souffle une à deux fois par jour, faire au moins 15 minutes d’exercice par jour en prenant les escaliers, en stationnant loin des entrées des centres d’achat, en marchant et en prenant l’air.
  6. Dormir suffisamment
    Pendant le sommeil, la production de myéline augmente, la réparation de la substance blanche s’accélère et les toxines se retirent. Le drainage lymphatique est accéléré, permettant une meilleure assimilation de l’information et un apprentissage consolidé.
  7. Socialiser et se rendre utile
    La solitude et la dépression peuvent rendre fou. Il faut stimuler son cerveau et sa capacité langagière en communiquant avec le monde environnant.
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Leslie Diaz – Initiative de journalisme local – APF Leslie Diaz

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