La PPP
La PPP n’est pas le PPP. Quel est donc mon sujet? Pour rappel, le PPP est l’acronyme pour « Partenariat Public Privé ». J’ai inventé la PPP pour « Passion Pour la Politique ». La dernière campagne électorale fédérale m’a permis de réfléchir sur ces personnes qui vivent et mangent la politique au quotidien.
De nos jours, à l’ère d’Internet, de Facebook, de Twitter, d’Instagram, où le moindre geste et le moindre mot sont rapportés, faire de la politique devient quasiment un exploit. Le Canada a encore quelques pas à franchir pour être l’équivalent de ce que l’on peut observer aux États-Unis où la réalité et la fiction ne font qu’un en matière de politique. Nous avons vu apparaître depuis plusieurs années les attaques directes contre l’individu, ce que l’on voyait moins dans notre monde.
Il faut être tenace pour faire de la politique dans ce pays. Il faut aimer cela. Il faut avoir l’estomac solide. Il faut aimer voyager. Il faut aimer serrer les mains. Il faut être capable de tenir un discours susceptible de plaire à tout le monde, Dieu et sa mère inclus. Il faut être idéaliste et pragmatique à la fois. Il faut être certain d’avoir sa famille du même bord que soit, avec tout ce que cela implique comme difficultés. Il faut être convaincu que l’on va changer le monde.
Il suffit seulement d’observer les déplacements des chefs de partis pendant la dernière campagne électorale. Un matin, ils sont à Terre-Neuve; ils dînent à Toronto, ils s’arrêtent à Edmonton au passage et terminent à Victoria. Avez-vous pensé aux kilomètres parcourus? Aux décalages horaires? À leur régime alimentaire ?
On a beau ne pas être d’accord avec l’orientation politique de tel ou tel candidat, je les admire quand même de relever ce défi. Il faut vraiment y croire. Si la victoire est toujours chaude au cœur, il y a toujours la possibilité de la défaite et comment cette dernière peut être crève-cœur. Plus de 1700 personnes se sont présentées lors de cette élection pour les 338 postes disponibles. Tout le monde n’était certainement pas à la fête lors des résultats le 19 au soir.
Au niveau de la Francophonie, on demande aux francophones de siéger à une multitude comités, conseils d’administration, conseils exécutifs. La réalité administrative de nos organismes est de plus en plus complexe. Là aussi, il faut être convaincu et aimer défendre nos droits mais aussi aimer pousser plus avant le développement et l’épanouissement de nos communautés.
Faire le pas dans un organisme, qu’il soit politique ou communautaire, c’est s’exposer d’une multitude de façons, autant dans la politique fédérale, ou au provincial, ou au municipal, ou au communautaire. Peu importe ce qu’on dira ou fera, il y aura des gens satisfaits et d’autres qui ne seront pas d’accord avec nos décisions. Alors pourquoi se présenter? Se donner à une cause, qu’elle soit communautaire ou à un autre niveau, c’est vouloir faire en sorte que l’on aide l’autre, l’autre personne, l’autre citoyen, l’autre francophone dans notre cas. C’est vouloir faire profiter les autres de ce que l’on a reçu comme talent.
Pour se présenter en politique, peu importe le niveau, il faut avoir cette passion de la politique, la passion de partager, la passion d’aider, la passion de construire, la passion de relever les défis. Félicitations à toutes celles et à tous ceux qui ont cette passion de la politique et qui l’ont prouvé dans cette dernière campagne électorale fédérale.
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