Quelle marge de manœuvre pour la FCFA?
La nouvelle logique d’investissement de Patrimoine canadien (PC) fait grincer des dents chez les membres de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA). Alors que le ministère du Patrimoine avait annoncé au mois de novembre 2013 aux représentants des communautés francophones qu’elles seraient consultées au sujet de sa nouvelle politique d’investissement, celles-ci se sont retrouvées devant le fait accompli au mois de janvier 2014. « Tout le monde était extrêmement surpris », déclare à ce sujet Françoise Sigur-Cloutier, présidente de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). « Patrimoine canadien ne voulait pas vraiment nous consulter ».
Il y a finalement eu une consultation des communautés à travers le pays, facilitée par la FCFA et coordonnée par l’ACF en Saskatchewan. Cette consultation s’est terminée fin mars. L’ACF ne voulait pas s’exprimer avant que les communautés aient été consultées.
La difficulté ici, explique Francis Potié, directeur de l’ACF, réside dans le fait que l’approche de la FCFA est de consulter ses membres, dont fait partie l’ACF. Si, après consultation de ses membres, la FCFA décide de rester discrète, il est difficile ensuite à l’ACF de monter au créneau et de dénoncer une situation qui l’inquiète. La position de la FCFA résulte d’une entente entre elle et tous ses membres.
Or la prudence semble être de mise pour la FCFA et ses membres. La crainte est que si la Fédération ou les représentants d’une communauté, tels que l’ACF, se prononcent de manière trop radicale contre le ministère, les conséquences budgétaires soient drastiques et menacent la continuité des services en français dans une région donnée.
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