Bien connue en tant que membre de la famille Campagne et du groupe musical La Légende de Calamity Jane, Annette Campagne a sorti en février un album pour le moins singulier. Le nouvel opus, intitulé Creation Canvas : A Light Language Odyssey, signé de son propre nom, explore le langage de la lumière, source de guérison pour l’artiste. Entretien.
En quoi consiste votre « odyssée du langage de la lumière » ?
Ça fait trois ans que je travaille sur ce projet, et à peu près sept ans que je parle le langage de la lumière.
J'ai toujours été une personne spirituelle, pas religieuse, mais spirituelle. La spiritualité et le processus de l’ascension m’ont toujours intéressée.
Le langage de la lumière est apparu tout naturellement, parce que je cherchais des façons de me guérir moi-même.
Au début, je ne comprenais pas et je ne savais pas trop comment l’interpréter, mais finalement j’ai compris que le langage de la lumière, c'est ma guérison.
Comment définiriez-vous ce langage ?
Le langage de la lumière, c'est un langage qui est encodé de lumière. Quand on le chante ou le parle, ce n'est pas logique. C'est quelque chose qui vient de l'âme, qui vient du cœur. Le cerveau logique ne le comprend pas. C'est une communication qui est plus claire de cœur à cœur, ou d’âme à âme.
C'est pour ça que le langage de la lumière est très guérisseur, parce que le cerveau logique n’est pas sollicité et n’est pas mêlé là-dedans. Plus précisément, ce langage active notre fréquence vibrationnelle et notre ADN répond très bien à ça.
De fil en aiguille, je me suis dit que je voulais faire un projet musical basé sur ce langage. Et trois ans plus tard, c’est venu au monde.
Aviez-vous de l’appréhension à l’idée de rendre ce langage public ?
Un peu, oui ! C'est comme un coming out, dans un sens. Mes derniers albums ont été beaucoup plus spirituels dans leur propos mais, celui-ci, c'est sans équivoque.
J'ai hésité et c'est encore un peu bizarre et pas facile pour moi de partager cette partie de moi-même. Mais je commence à être plus à l'aise et je crois que c'est quelque chose que les gens pourront vraiment apprécier dans ces temps difficiles.
Le public a-t-il bien répondu à l’album ?
La réponse est vraiment très positive. J'ai vraiment de bons commentaires de ceux que je connais, qui connaissent un peu mon parcours, qui savent qui je suis. Ils disent que ça les calme, que ça les met dans un état vraiment zen.
Il y a une personne qui a dit qu’elle a mon disque dans son auto et quand elle est dans un embouteillage, elle l’écoute et tout est correct et calme.
En plus, j’étais en nomination pour Ambient Artist of the Year aux Saskatchewan Music Awards. C'est pas mal excitant !
Pourquoi avez-vous décidé d’utiliser l'anglais plutôt que le français pour cet album ?
C'était un choix artistique. Ça n’avait rien à voir avec mon amour pour le français ni l’anglais.
Je voulais aussi que l'album soit vu par plus de monde et j'avais une meilleure idée de comment faire le marketing avec un peu d'anglais. Cela dit, le langage de la lumière est universel.
Quelle chanson recommanderiez-vous à un néophyte du langage de la lumière ?
Ce serait probablement Safe and Sound. Aujourd’hui, on ne se sent pas très en sécurité avec tous les événements dans le monde et c'est une chanson qui nous ramène à nous-mêmes.
C'est une chanson qui donne plus de puissance à l'expérience qu'on est en train de vivre en ce moment, et je pense que c'est probablement celle qui a la plus de puissance dans tout l'album.
Vous avez collaboré avec votre mari, Dave Lawlor, pour la réalisation de l’album. Est-ce souvent le cas ?
Oui, on travaille ensemble beaucoup. Dave est mon partenaire en musique et dans la vie. Cet album n’aurait pas pu voir le jour sans son apport, parce que c'est lui le génie musical derrière le projet.
On a fait l’album chez nous, dans notre studio, et on a pu vraiment prendre le temps pour le faire et expérimenter.
Dave m’a toujours appuyée, m'a toujours donné la liberté d'expérimenter comme je voulais. La collaboration est vraiment la pierre angulaire de cet album.
Prévoyez-vous d’autres projets en lien avec le langage de la lumière ?
Oui, j'aimerais faire cet album en spectacle. Dave et moi, on est en train de concevoir la façon d’amener ça sur la scène. Ce seront peut-être des pistes que je chanterai live avec des accompagnements de Dave.
J'ai déjà fait une chanson au gala du 50e anniversaire du Conseil culturel fransaskois, alors je pense que ça va bien se traduire.