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Réactions au budget fédéral 2018

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Bill Morneau

Bill Morneau

Le budget 2018 du ministre Bill Morneau prévoit l’injection de 400 millions de nouveaux fonds dans le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023. La répartition de l’enveloppe sera détaillée en mars par Patrimoine canadien.
Photo : Gracieuseté

 

Le budget 2018 du ministre Bill Morneau prévoit l’injection de 400 millions de nouveaux fonds dans le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023. La répartition de l’enveloppe sera détaillée en mars par Patrimoine canadien.

Réactions de divers organismes francophones au budget fédéral déposé à la Chambre des communes le 27 février 2018. 


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Assemblée communautaire fransaskoise

Budget fédéral 2018 : des signes positifs

L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) dénote des signes positifs dans l’annonce du budget fédéral faite aujourd’hui.

Le gouvernement fédéral dévoilant très prochainement le nouveau Plan d’action sur les langues officielles 2018-2023, les détails du budget fédéral 2018 prennent une importance critique. Bill Morneau, le ministre des Finances a annoncé des augmentations importantes en ce qui concerne le financement destiné aux communautés de langues officielles. L’annonce faite aujourd’hui ne donnant aucune information précise, il est donc crucial d’attendre le dévoilement du Plan d’action sur les langues officielles pour en connaître l’impact sur la communauté fransaskoise.

« À travers nos récents échanges avec le ministère du Patrimoine canadien, nous avons compris que les détails du budget seront dévoilés un peu plus tard » a expliqué Roger Gauthier, président de l’ACF. « Le budget laisse paraitre des mesures assez positives. Des fonds supplémentaires pour la radio et les journaux locaux, l’immigration francophone, la santé, la culture et la petite enfance sont prévus. Il reste maintenant à voir comment les fonds seront répartis. Il est également important de souligner que pour la première fois, un budget fédéral comporte spécifiquement une ligne concernant les langues officielles » ajoute-t-il.

L'entente Canada communauté fransaskoise est de 2,3 millions par année depuis 12 ans. Afin de suivre l’augmentation du coût de la vie depuis 2006, une augmentation de 24%, soit de 552 000$, placerait le niveau de financement au même niveau à celui de 2006. « Nos attentes sont beaucoup plus grandes que cela », précise Roger Gauthier, président de l’ACF. « Toutefois, les annonces faites dans ce budget nous laissent espérer une entente bonifiée. Également, Il est important que les nouveaux fonds soient investis directement dans les communautés par l’entremise de nos organismes et institutions pour améliorer les services auprès de la population. ». 


Fédération culturelle canadienne-française
Fédération culturelle canadienne française

L’heure est au geste concret pour camper la vision et la parole dans les investissements et les actions porteuses de résultats pour le secteur des arts et de la culture en francophonie canadienne.

La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) voit d’un bon œil le financement octroyé dans le cadre du Budget fédéral 2018 en ce qui a trait au Fonds des médias du Canada, ainsi que les investissements plus qu’attendus de la part des médias locaux. Bien que toutes ces initiatives faisaient partie intégrante de la vision Canada créatif annoncée à l’automne dernier par la ministre Joly, la FCCF accueille favorablement cette action du gouvernement.

La Fédération culturelle canadienne-française a mené, durant la dernière année, une profonde réflexion sur les perspectives d’avenir du secteur des arts et de la culture dans les communautés francophones et acadiennes. La FCCF est d’avis que le montant de 400 millions de dollars lié au Plan d’action sur les langues officielles est prometteur et va dans le sens des demandes du secteur. M. Théberge rappelle que : «Pour nous, c’est une question de financement certes, mais avant tout une question de reconnaissance de notre secteur pour établir les bases d’une transformation durable pour les communautés francophones en situation minoritaire. Quels que soient le contenu et la structure du prochain plan, il est impensable qu’il ne souligne pas le rôle essentiel des arts et de la culture sur le plan de la vitalité communautaire, et ce, de manière explicite. Cette reconnaissance doit se traduire notamment par le financement adéquat de mesures qui permettront au secteur de s’actualiser.»

Selon Martin Théberge, président de la Fédération culturelle canadienne-française, : «Nous sommes enthousiastes, mais en réalité, le travail commence à peine. Maintenant, il faut s’assurer que les initiatives qui découleront de ces investissements répondent aussi aux marchés, aux besoins et à l’évolution de notre secteur. Nous souhaitons nous activer avec le gouvernement à la recherche et à la mise en œuvre de solutions qui nous garantissent l’accès et nous aident à surmonter les défis systémiques auxquels nous faisons face. Pour nous, les solutions passent par un véritable effort de collaboration avec le gouvernement pour trouver des solutions durables AVEC nous qui sommes, par design, innovateurs et branchés sur les communautés.»

La FCCF tient à réitérer son appui et sa solidarité face aux revendications formulées par la Coalition pour la culture et des médias à l’égard de l’équité fiscale. Ottawa doit également agir dans le dossier de la taxation des biens et services numériques vendus au Canada par des entreprises étrangères. La politique de taxation fédérale doit être modernisée pour que toutes les entreprises en concurrence sur Internet puissent rivaliser à armes égales.

En terminant, la FCCF tient à souligner le rôle de catalyseur que joue le secteur des arts et de la culture pour répondre aux enjeux qui touchent les communautés entre autres en santé, en éducation, en immigration ainsi que sur le plan économique. Les retombées économiques générées par les activités de notre secteur sont significatives, et dans cette optique, nous espérons que le gouvernement inclura les arts et la culture dans les initiatives visant à stimuler l’innovation.

À l’issue du Budget 2018, la FCCF entend poursuivre son travail dans le cadre des grands chantiers prévus pour la révision de la Loi sur le droit d’auteur, la modernisation des lois sur la radiodiffusion et des télécommunications, ainsi que de la Loi sur les langues officielles et les activités des comités consultatifs qui s’y rattachent. Nous restons convaincus de l’importance d’investir dans le Fonds du Canada pour la présentation des arts pour appuyer la circulation de nos produits artistiques et culturels qui sont moteurs de notre identité, une condition essentielle à la vitalité de nos communautés.


Fédération des communautés francophones et acadiennes
Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada

Budget fédéral : des signaux positifs, mais plus de détails requis sur les nouveaux investissements

« Que le gouvernement fédéral annonce son intention d’aider les communautés francophones en situation minoritaire, c’est un signal positif. Il faut voir maintenant dans le détail où iront les 400M $ de plus sur cinq ans qui ont été annoncés aujourd’hui pour le prochain Plan d’action pour les langues officielles ». C’est ce qu’a déclaré le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, en réaction au budget fédéral déposé aujourd’hui par le ministre des Finances.

Si les nouveaux investissements sont destinés en partie aux organismes et institutions des communautés, aux activités culturelles, aux médias communautaires, aux écoles et à la petite enfance, il est aussi prévu qu’ils aillent au développement d’une application pour l’apprentissage de la langue seconde et le recrutement d’enseignants de langue seconde.

« C’est bien sûr encourageant que le budget fédéral parle spécifiquement des communautés, ça fait des années que ça ne s’est pas produit. Sur les investissements, 400 millions, ça paraît bien, mais il reste à voir quelle part ira spécifiquement aux organismes et aux institutions francophones sur le terrain qui en ont cruellement besoin. Ce sont des questions que nous devrons poser au cours des prochains jours », souligne M. Johnson.

En novembre dernier, la FCFA a chiffré à 575M $ de plus sur cinq ans les investissements nécessaires pour freiner l’érosion des communautés causée par plus de dix ans de stagnation.

« Pour réparer les torts causés aux communautés par plus d’une décennie sans augmentation ni même indexation, il faudra au minimum que la plus grande part possible de ces 400M $ soit investie directement sur le terrain dans les organismes et institutions francophones. C’est la partie du travail qui nous attend maintenant », indique M. Johnson.


Fédération jeunesse canadienne-française
Fédération jeunesse canadienne-française

La FJCF réagit au budget fédéral 2018-2019

La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) a pris connaissance du budget fédéral déposé par le ministre des Finances Bill Morneau aujourd’hui et se réjouit de l’engagement du gouvernement à appuyer les communautés de langues officielles en situation minoritaire.

« Nous reconnaissons et saluons les investissements additionnels prévus par le gouvernement dans le cadre du prochain plan d’action pour les langues officielles.  Bien que la somme de 400 millions de dollars sur cinq ans, ainsi que 88,4 millions de dollars par année par la suite ne représente pas la somme demandée par les communautés, nous saluons tout de même cet investissement majeur prévu pour les communautés de langues officielles du Canada par l’entremise du plan d’action pour les langues officielles.

« Toutefois, nous attendons l’annonce du prochain plan d’action pour les langues officielles pour connaître les répartitions des sommes prévues afin que nous puissions mesurer les impacts réels qu’auront ces investissements sur la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire et sur le renforcement de la dualité linguistique au Canada.

« Nous constatons que plusieurs investissements toucheront directement ou indirectement les jeunes. Nous en sommes ravis. Toutefois, nous souhaitons que la mise en œuvre de ces programmes et initiatives puisse tenir en compte les réalités et les besoins des jeunes d’expression française vivant en situation minoritaire. Les besoins de ces jeunes sont bien différents de ceux vivant en situation majoritaire. Nous implorons tous les ministères et les agences fédérales de considérer les spécificités des jeunes d’expression française, de travailler avec eux dans une prémisse du par et pour les jeunes, afin qu’ils puissent pleinement bénéficier des initiatives et programmes prévus pour eux. Les jeunes d’expression française s’intéressent grandement, entres autres, aux questions reliées à l’éducation, à l’accès à l’éducation postsecondaires en français, à la création d’une politique jeunesse pour le Canada, à la sécurité linguistique et à la révision de la Stratégie Emploi Jeunesse prévue par le gouvernement prochainement.

« Nous réitérons notre pleine collaboration afin d’assurer une mise en œuvre efficace et efficiente de ce plan d’action, un outil indispensable pour la pérennité des communautés francophones en situation minoritaire. » a déclaré Justin Johnson, président de la FJCF.


Fédération des aînées et aînés francophones du Canada
La Fédération des aînées et aînés francophones duCanada

La Fédération des aînées et aînés francophones du Canada est heureuse des investissements annoncés par le gouvernement fédéral dans le budget 2018-2019 mais souhaite en connaître davantage sur la répartition des fonds

La Fédération des aînées et aînés francophones duCanada (FAAFC) est très heureuse de certains engagements pris par le gouvernement fédéral dans le budget 2018-2019. La FAAFC est encouragée de voir un nouveau financement de 400 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2018-2019 pour appuyer le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023. Bien que cette somme ne soit pas celle demandée par nos communautés, nous croyons que cet investissement confirme un engagement du gouvernement fédéral envers les communautés de langues officielles en situation minoritaire. Cependant, nous ne connaissons pas encore la répartition de ces fonds qui nous permettrait de connaître l’impact réel des investissements annoncés.

Nous nous réjouissons de voir aussi que le gouvernement fédéral a pris certains engagements touchant directement les aînés. « Nous sommes particulièrement heureux de voir la création d’un Conseil consultatif sur la mise en oeuvre d’un régime d’assurance médicaments national. La FAAFC demande depuis plusieurs années la mise sur pied d’un tel programme. Un régime d’assurance-médicaments national est essentiel pour garantir que tous les aînés canadiens puissent se procurer les médicaments dont ils ont besoin pour se soigner » affirme la présidente de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada, Madame Élizabeth Allard.

De plus, la FAAFC est très encouragée de l’investissement de 20 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2018-2019, à l’Agence de la santé publique du Canada afin de financer des projets communautaires qui relèvent les défis associés à la démence. En 2016 environ 564 000 Canadiens étaient atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée et on compte près de 25 000 nouveaux cas chaque année (Société Alzheimer Canada). « Nos aînés ont besoin de soins. Nous constatons une augmentation des diagnostics de la maladie d’Alzheimer. Cet investissement peut permettre la mise sur pied de programmes visant le soutien aux aînés qui souffrent de maladies mentales ou aux proches aidants », affirme Mme Allard.

Malgré ces bonnes nouvelles, la FAAFC reste quand même prudente et souhaite que les aînés francophones vivants en milieu minoritaire puissent profiter de ces investissements.


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Coalition canadienne des arts

Le budget fédéral 2018 – qu’en est-il des arts?

La Coalition canadienne des arts s’étonne de l’omission du secteur artistique dans le budget 2018. Ce budget met l’accent sur les femmes, les autochtones et sur des membres marginalisés de la société canadienne, ce qui est tout à fait louable. Cependant, si l’objectif était de mettre l’accent sur les travailleurs en situation précaire ainsi que sur l’équité salariale, le gouvernement fédéral a manqué une occasion de reconnaître le rôle que les 650 000 artistes et travailleurs culturels jouent dans notre économie. En effet, le salaire moyen des artistes est de 32% inférieur à celui des autres travailleurs canadiens et cet écart découle notamment d’une sur-représentation des femmes dans le secteur. À ce titre, la Coalition se trouve rassérénée par les investissements visant à contrer la violence fondée sur le genre ainsi que le harcèlement. Toutefois, il nous paraît souhaitable que ces thèmes soient aussi abordés du point de vue des arts et de la culture.

La Coalition canadienne des arts accueille positivement les annonces relatives aux langues officielles, à la réconciliation et au renforcement du multiculturalisme – ce sont là des valeurs qui nous sont chères. En outre, le budget 2018 aborde la question de la propriété intellectuelle pour les peuples autochtones, mais faillit à reconnaître le droit de suite en arts visuels, ce qui pourrait pourtant grandement améliorer les conditions de rémunération des artistes autochtones.

« Même si le budget 2018 est marqué par l’absence des demandes formulées par la Coalition canadienne des arts, nous demeurons résolus à poursuivre la collaboration avec le gouvernement fédéral autour d’enjeux tels que le harcèlement, l’accès aux marchés étrangers et l’accès aux arts de la scène dans les collectivités canadiennes, » souligne Frédéric Julien, coprésident de la Coalition canadienne des arts.

La Coalition reconnaît les efforts soutenus du gouvernement fédéral dans le domaine du commerce et de la diplomatie culturelle avec, notamment, la stratégie d’exportation créative et la mission commerciale culturelle organisée prochainement en Chine. Le budget 2018 souligne ainsi les améliorations aux programmes d’exportation du Canada et réitère la volonté du Canada d’accélérer les exportations vers l’Asie. Dans le même ordre d’idées, la négociation de garanties pour la culture dans l’Accord pour un Partenariat transpacifique global et progressiste représente un gain important qui est, lui aussi, célébré dans le budget 2018. La Coalition a été enchantée de sa participation à l’inauguration du Comité mixte Canada-Chine sur la culture. Nous voyons d’un très bon oeil l’intégration du secteur des arts aux efforts commerciaux du Canada en Asie et ailleurs dans le monde.

Enfin, la Coalition canadienne des arts est ravie de voir le gouvernement donner suite à son engagement à combler le manque à gagner du Fonds des médias du Canada, en lien avec le cadre stratégique pour un Canada créatif. La culture dans le monde numérique est en effet un dossier majeur à faire avancer. La Coalition a très hâte de poursuivre le travail amorcé avec Patrimoine canadien et avec le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, sur des dossiers aussi primordiaux que l’examen de la Loi sur le droit d’auteur, la modernisation de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications, ainsi que l’adoption du Droit de suite en arts visuels.