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Quelques infos « non officielles » sur les trois chefs

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Justin Trudeau, Stephen Harper et Thomas Mulcair

Justin Trudeau, Stephen Harper et Thomas Mulcair

Photo : Droits réservés
Le 19 octobre prochain, 338 députés seront élus. Qui de Stephen Harper, Justin Trudeau ou Thomas Mulcair héritera du poste de Premier ministre? Alors que les électeurs sont sur le point de faire leur choix, il est toujours pratique de donner des informations que les chefs de parti « omettent » souvent d’inclure dans leur biographie officielle. 

Harper : seul dans son camp

Contrairement à ses deux principaux adversaires politiques, le Premier ministre sortant Stephen Harper n’a pas à affronter un parti politique aux idéologies similaires aux siennes et susceptible de lui arracher de précieux votes. 

À la suite de la fusion du Parti progressiste conservateur et de l’Alliance canadienne (qui comprenait quant à elle les membres du défunt Parti réformiste), Stephen Harper s’est retrouvé à la tête du seul parti de droite à Ottawa. Il a délogé le Parti libéral en 2006 et tente cet automne de se faire élire pour un quatrième mandat d’affilée.

En fouillant un peu dans le passé de cet économiste, qui est l’un des deux seuls premiers ministres de l’histoire du pays à ne pas avoir étudié en droit, bien peu de surprises nous attendent. Bref, Stephen Harper est un politicien de droite, qui défend des idées de droite. 

Prenant une brève pause de la politique fédérale à la fin des années 1990, il est devenu un membre influent au sein de la National Citizens Coalition. Il a adopté à l’époque des positions plutôt radicales, notamment en ce qui concerne le bilinguisme.

Il n’est pas reconnu non plus comme un ardent défenseur de la culture, ne s’est pas fait d’amis au sein de la communauté scientifique depuis son élection, mais semble plus modéré qu’à l’époque où il défendait les couleurs du Parti réformiste ou de la National Citizens Coalition. C’est possible qu’il se soit assagi afin de séduire les électeurs, mais après presqu’une décennie au pouvoir, les Canadiens ont une bonne idée de la personne à qui ils ont affaire. 

Trudeau : né dans la politique

Tout comme Stephen Harper, on sait clairement de quel côté se range Justin Trudeau, que la grande famille libérale a littéralement vu grandir jusqu’à son ascension à la direction du parti, au printemps 2013. 

Justin Trudeau trempe en effet dans le milieu politique depuis son enfance alors que son père, Pierre Elliott Trudeau, a été Premier ministre de 1968 à 1979, puis de 1980 à 1984. Il s’est exilé pendant plusieurs années, notamment pour enseigner le français en Colombie-Britannique, mais aspire maintenant à diriger le pays.

Agé de 43 ans, il pourrait devenir, le 19 octobre, le deuxième plus jeune Premier ministre de l’histoire du pays. Seul Joe Clark le devancerait à ce chapitre, lui qui a été porté au pouvoir la veille de son 40e anniversaire. 

S’il est élu, Justin Trudeau pourrait, en voulant légaliser la marijuana au pays, lancer le parlement canadien dans un débat qui suscitera des échanges musclés.

Mulcair : difficile à saisir 

Avocat de formation, Thomas Mulcair indique, dans sa biographie officielle sur le site du NPD, qu’il a préféré œuvrer au sein de la fonction publique plutôt que de se diriger vers le privé, dès la fin de ses études. On ne mentionne toutefois pas qu’il a pratiqué le droit au privé et qu’il a été directeur des affaires juridiques pour le groupe Alliance Québec, qui s’opposait farouchement à la loi 101. On indique qu’il a été député puis ministre au provincial, sans préciser que c’était sous la bannière libérale. Il avait de plus accueilli favorablement l’entrée en poste de Jean Charest à la direction du Parti libéral du Québec, ce même Jean Charest qui était auparavant chef du Parti conservateur à Ottawa.

En faisant le saut au fédéral, le chef néo-démocrate a réussi un tour de force : battre les libéraux dans la circonscription d’Outremont, presque toujours libérale depuis 1935. 

Perçu comme le favori en début de campagne, le successeur de Jack Layton perd des plumes depuis quelques semaines et son sort est lié de très près à la performance de ses troupes au Québec.