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Prince Albert, une « communauté qui a de l’avenir » selon le nouveau directeur de la SCFPA

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Pascal Kayishema

Pascal Kayishema

Crédit : Marie Grace Nirere

Depuis le 1er septembre, Pascal Kayishema est le nouveau directeur général de la Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA). Originaire du Rwanda, ce dernier est arrivé au Canada en 2019 et s’est installé en Saskatchewan en juin 2020. Enchanté par l’accueil qu’il y a reçu, il décide aujourd’hui d’apporter sa pierre à l’édifice fransaskois en prenant la tête de l’organisme porte-parole local. Rencontre.

Pourquoi avez-vous voulu devenir directeur général de la SCFPA ?

J’aime les postes à responsabilités et j’ai acquis de l’expérience sur le sol canadien. La SCFPA a pour mission de promouvoir la langue française auprès des francophones en milieu minoritaire et des francophiles. C’est un bon endroit pour moi pour montrer ce que je suis capable de faire. Il faut mettre en avant la langue française et montrer comment la communauté francophone peut contribuer au pays.

Dans quel état trouvez-vous la SCFPA à votre arrivée ?

Je la trouve dans un bon état. Mon prédécesseur a fait beaucoup de choses. Il a organisé les rapports financiers, a eu des budgets. C’est un organisme stable financièrement. Et des collaborations ont été initiées, notamment avec le Collège Mathieu pour l’octroi de formations en français. 

Comment se porte la communauté francophone de Prince Albert selon vous ?

C’est une communauté active et accueillante. Il y a de la diversité culturelle, avec beaucoup de gens de différents pays. C’est une communauté qui a de l’avenir. Avec la COVID-19, le défi est de se rencontrer. Nos succès résident dans le rassemblement des gens. Se rencontrer en ligne n’est pas très motivant pour beaucoup de gens. La pandémie affecte la santé mentale de notre communauté.

Quelle est votre vision pour la SCFPA et la communauté qu’elle dessert ?

Je vais m’impliquer dans toutes les activités de la communauté. L’organisme a une mission bien précise : rendre accessible la langue française, faire découvrir la culture canadienne-française et rassembler les francophones et francophiles de la région. Il y a de l’intérêt pour notre langue et les enfants qui grandissent dans la communauté ont besoin de bons services en éducation. 

Quels seront vos projets prioritaires en tant que nouveau directeur ?

Le projet phare de l’organisme, c’est l’Académie Rivier. Nous plaidons pour que notre communauté puisse avoir sa propre école. Le projet est toujours d’actualité, c’est dans les pourparlers et on attend la décision du ministère de l’Éducation. Je suis optimiste, surtout après le succès à Regina [qui a obtenu une nouvelle école fransaskoise en juillet 2020]. Ça me donne espoir pour Prince Albert. Ce serait un grand succès pour la communauté et la SCFPA.

En terminant, que souhaiteriez-vous dire aux Fransaskois ?

La communauté de Prince Albert est très accueillante. Les gens sont là pour aider les nouveaux. J’invite ceux qui veulent profiter de l’interculturel, de nos beaux endroits à visiter, comme les forêts ou la plage, à venir nous voir !

À la rencontre de Pascal Kayishema
Originaire du Rwanda, Pascal Kayishema vit au Canada depuis 2019. D’abord installé à Ottawa, il déménage ensuite à Gravelbourg en 2020. Titulaire d’un baccalauréat en sciences de la santé obtenu à l’Université nationale du Rwanda, il possède plus de 7 ans d’expérience en gestion de programmes et projets. Avant de devenir directeur général de la SCFPA, il occupait le poste de responsable de projets et communications pour le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK).