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New Dance Horizons : des jardins et de la danse

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Photo : Alexandre Daubisse

L’organisation artistique à but non-lucratif New Dance Horizons (NDH), dont la mission est de présenter de nouvelles visions de la danse contemporaine, a organisé la 17e édition de son Secret Gardens Tour cette semaine, du 11 au 13 juillet, à Regina et Indian Head.

 

La tournée, qui comprenait neuf jardins privés à Regina, trois jardins et la grange Bell à Indian Head, comptait également trois évènements / jardins gratuits. Cette tournée, qui représente la principale levée de fonds annuelle de NDH, a été lancée mercredi 9 juillet de 17 h à 19 h à la galerie d’art Dunlop Art Gallery et dans le jardin de la bibliothèque municipale. Là, des activités d’éveil à la nature pour les enfants et une distribution de thé ainsi que l’exposition d’une œuvre d’art à base de champignons de l’artiste Shelley Weinberger, avaient été prévues pour lancer l’évènement annuel.

 

Une approche originale

 

Robin Poitras, directrice artistique et co-fondatrice de NDH avec Dianne Fraser, explique que le thème du jardin a été choisi, entre autres, parce que « la santé du corps commence avec ce que l’on mange ». Cette fin de semaine, du thé aux champignons était servi au « Green Patch » de l’Université de Regina et une exposition sur la culture des champignons était présentée au public au siège de NDH, l’un et l’autre étant les autres lieux d’accès gratuit de la tournée. « Les champignons conservent la planète propre », à la manière d’un filtre, explique Sara Potvin-Bernal, nouvellement arrivée d’Ottawa.

 

La mission de NDH est de présenter la meilleure danse contemporaine à Regina et « vous n’avez pas besoin d’être un expert pour apprécier », précise Robin Poitras. Pour ce faire, l’organisation donne des ateliers pendant l’été, où chaque semaine, des artistes différents donnent des cours différents. Carole Prieur et Tony Chong, de renommée internationale, avec la compagnie Marie Chouinard de Montréal, étaient présents mercredi et ont partagé leur processus créatif pendant la semaine pour amener les étudiants à partager des idées sur les mouvements du corps et sur la danse.

 

Le but de la tournée Secret Gardens Tour est d’amener la danse au public, pas nécessairement connaisseur, en la rendant interactive. Parce que le mouvement est partout, il est aussi dans les jardins. La danse et les jardins ont ceci de commun que ce sont des arts visuels, ou ils peuvent l’être en tout cas. En exposant les amateurs de jardins et de jardinage à la danse, on peut faire appel à leur sensibilité. La danse moderne peut être perçue comme étrange et déroutante mais il s’agit d’une communication où on peut laisser libre cours à l’imagination, tout comme la littérature, la poésie ou... le jardinage.

 

Un p’tit coin de paradis

 

Les amateurs de jardins qui ont visité les jardins privés des trois résidences de Sherwood Drive dans le nord-ouest de Regina ont pu assister samedi soir à un spectacle de danse du ventre dans l’un des plus beaux jardins privés de la ville. Dans ce cas-là, le jardin n’est plus simplement un moyen d’attirer une foule d’amateur vers un art, en l’occurrence celui de la danse, il devient un véritable écrin pour cet art. Car, ne vous y trompez pas, ces jardins sont de véritables œuvres d’art. L’attention et le soin prodigués pendant quelque trente ans par Laurie et Erv Hudyma ont rendu leur jardin suffisamment accueillant pour que l’on s’y sente chez soi et que l’on ait plus envie de partir. 

 

Comme le dit Jeff Quinn, directeur financier de DNH, « la danse et le jardinage interagissent avec l’espace ». À Sherwood Drive, l’espace a été repensé. Point de barrière entre voisins et entre jardins. Seulement des plates-bandes, des arbres, des buissons et de petits étangs. Les jardins en enfilade de quatre résidences se côtoient, se mélangent, se marient et s’ouvrent l’un sur l’autre et sur le parc public à l’arrière sans contrainte, en tout liberté, avec l’imagination de chacun. Car aucun jardin n’est pareil. Chaque coin de verdure reflète la personnalité de son créateur. Ce que les familles Hudyman, Desrosiers, Hayes, Marshall et Rowe ont créé c’est une communauté, où chacun veille sur les enfants des autres et où il fait bon retourner à la maison pour profiter de son jardin, et souvent d’un verre de bon vin sur la terrasse, avec les amis qui ne sont pas tout à fait la famille mais plus tout à fait des voisins non plus.                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Cette interaction, ce bien-être ensemble, c’est aussi ce que New Dance Horizons essaie de transmettre et de partager avec son public. C’est une approche enthousiasmante qui donne vraiment envie de découvrir d’autres jardins et le monde de la danse moderne.