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Lettre du président de la SCFPA: Déménagement à l’Académie Rivier

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Académie Rivier à Prince Albert

Académie Rivier à Prince Albert

Photo : Google Street View
J’aimerais remercier l’Eau vive au sujet de l’article publié concernant le déménagement possible de l’École Valois et de la Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA) à l’ancienne Académie Rivier [ndlr: un article de Frédéric Dupré publié dans l’édition du 28 mars 2019].

Il est vrai que l’intégration de l’école Valois et de la SCFPA dans « cet immense édifice pourrait bien annoncer un développement majeur pour le Centre scolaire-communautaire de Prince Albert ».

Malgré le fait que l’édifice des Sœurs de la Présentation de Marie ait été construit dans les années 1960, sauf la piscine (années 1980), il s’agit d’une occasion de créer, au-delà du concept de centre scolaire communautaire, un pôle d’attraction et de développement unique en Saskatchewan et dans l’Ouest canadien.

Grâce à la qualité et à la quantité de ces espaces, et avec les bonnes ressources humaines et financières, nous avons la possibilité d’établir un lieu de vie, de développement, de formation, de recherche, d’intégration et d’harmonie interculturelles sans précédent dans la communauté.

L’acquisition de Rivier représenterait pour la communauté fransaskoise la plus grande infrastructure depuis un siècle, sinon de son histoire

Dans toute l’histoire de la communauté fransaskoise, seule Gravelbourg peut se vanter d’avoir (eu) des infrastructures aussi importantes en termes de taille et d’impact sur le développement de notre communauté, avec le Collège Mathieu, le « Couvent », la co-cathédrale et l’évêché catholique, par exemple.

Voilà, diraient certains, qu’en 2019, après plusieurs années de réduction de services, de présence et de résultats permanents dans le développement de la francophonie de Prince Albert et de la région nord, une occasion spéciale se présente pour investir dans un nouveau pôle de développement , d’assurer une fransaskoisie vibrante et innovatrice sur l’ensemble du territoire de la Saskatchewan, de la région de Gravelbourg, en passant par le Centre (Régina et Saskatoon) jusqu’à la région de Prince Albert au nord !

185 000 pieds carrés !

Une piscine de haute qualité, un amphithéâtre de haut calibre de 550 places, une cuisine industrielle, des cafétérias, des salles de rencontres,  bibliothèques, salles de conférences, bureaux, gymnase, laboratoires, appartements, un terrain magnifique, centralisé, accessible et plus sécurisé.

De quoi à se laisser rêver même au-delà des beaux jours de la communauté francophone de Prince Albert où les organismes provinciaux tenaient leurs assemblées générales annuelles et offraient des services permanents sur place. Où se tenaient des grands rassemblements provinciaux tels la Fête fransaskoise, les Congrès de l’ACFC et de la Commission culturelle, et des ralliements jeunesse, entre autres. D’où provenaient de nombreux leaders fransaskois : les Gaudet, Lemire, Archambault, Pagé, Papen, Blain, Masson, Bisson, Marchildon, Bilodeau et j’en passe, sans compter l’immense contribution des congrégations religieuses et de leurs dirigeants et dirigeantes !

Quelle vision ?

Mais quelle vision pourrait-on mettre en place à partir de ce bâtiment immense ? Une vision de formation préscolaire jusqu’au postsecondaire, de développement d’économie sociale, d’expertise en affaires, en relations interculturelles, de précurseur de projets touristiques internationaux grâce à l’adhésion de Prince Albert au Réseau des villes francophones et francophiles des Amériques, de regroupement régional autour du terroir et de la culture, de services de santé bilingues, d’accueil et intégration des nouveaux arrivants, et de la contribution historique des francophones, etc.

Comment bénéficier de cette occasion spéciale pour l’ensemble de la population francophone et francophile de la Saskatchewan et atteindre une vision innovatrice à long terme ? Les principaux partenaires de cette acquisition devront d’abord reconnaître le potentiel de ce développement durable, et ensuite s’entendre sur les moyens nécessaires pour démarrer cette réflexion en vue d’une vision claire, progressive et flexible dans le temps.

Plus que les administrateurs nécessaires, il faudra assurer la participation de visionnaires dès le début du projet, chercher l’implication de l’ensemble du réseau associatif fransaskois et national, et de partenaires spécifiques.

Il y a deux buts à rejoindre dans cette démarche : éviter un fardeau financier insupportable et assurer un développement intégral de la citoyenneté francophone d’ici et d’ailleurs.

Les partenariats potentiels existent. Les risques aussi ! La communauté fransaskoise a toujours su prendre des risques et réussir des projets innovateurs.  Qu’avons-nous à perdre d’essayer d’atteindre une vision d’avenir à la taille de l’édifice ? Rien ! Donnons-nous maintenant les moyens et avançons si ce « legs » se présente !

Michel Dubé,
président de la Société canadienne-française de Prince Albert