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Les Fransaskois à l’heure du vote

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Après une campagne d’une durée record, les électeurs s’apprêtent à se rendre aux urnes où sont déjà en train de le faire. Élections Canada a recensé un nombre record de votes par anticipation, avec 2,4 millions de personnes. 

Côté francophone, différents organismes comme l’Assemblée communautaire fransaskoise encouragent à aller voter. Quant aux Fransaskois, où en sont-ils après plus de 70 jours de marathon électoral? Témoignages.

Quelles sont vos prédictions et quelles seront les conséquences pour les 4 prochaines années?

EO : C’est certain que Harper va perdre. Je pense que le NPD ou le Parti libéral vont l’emporter. Si le NPD gagne, les taxes augmenteront et si c’est le Parti libéral, ils ne sauront pas quoi faire avec le conflit en Irak et en Syrie.

JL : Je pense que les libéraux vont gagner, mais les résultats seront serrés. Je prédis plutôt un gouvernement minoritaire et nous aurons d’autres élections d’ici les prochaines quatre années.

SB : Je crois que les conservateurs vont rester au pouvoir, mais cette fois-ci, ils devront former un gouvernement minoritaire. Leur mandat ne durera pas plus de deux ans et nous retournerons voter très rapidement. Personnellement, je trouve qu’avoir un gouvernement minoritaire nous est plus avantageux, qu’importe son orientation politique. Le paysage politique n’est plus polarisé comme avant, il devient de plus en plus complexe.

DN : Je souhaiterais avant tout que le Canada puisse avoir une certaine stabilité économique. Après toutes ces années de turbulences, j’aimerais connaître le plein emploi et moins d’incertitudes.

Quel a été selon vous le moment le plus marquant de la campagne?

EO : Le grand débat et la question du niqab.

JL : Le débat francophone était vraiment intéressant. C’était la première fois que je voyais Stephen Harper sur la défensive. Alors qu’en anglais, avec Mulcair et Trudeau, il était plutôt en mode offensif. J’ai trouvé effrayant que Stephen Harper et Thomas Mulcair soient anti-niqab. Je crois qu’il est grand temps que notre société s’interroge et décide si nous voulons réellement être un pays multiculturel ou pas.

SB : Le niqab, les femmes autochtones, les réfugiés, les Syriens, l’islamophobie, etc. Ce sont plus des sujets d’actualité que des moments vraiment marquants. L’intérêt qui semble plus fort cette année pour aller voter va peut-être rendre cette campagne électorale plus intéressante.

DN : Ce qui a été le plus marquant pour moi, c’est le fait que dans les débats, les sondages ont eu une place prédominante au détriment de ce qui touche l’ensemble des citoyens. De plus, les enquêtes d’opinion ne sont pas fiables. Par exemple, le NPD était en tête, puis, du jour au lendemain, les estimations de votes pour ce parti se sont effondrées. 

Avez-vous été satisfait des thèmes débattus?

EO : Non, j’aurais aimé qu’on aborde d’autres sujets, des questions que les chefs n’avaient pas déjà débattues et des nouveaux sujets. Si je pouvais voter je choisirais Justin Trudeau. Il est plus énergique, il va baisser les taxes, il refuse d’interdire le niqab et de payer plus les personnes dans la classe moyenne.

JL : Je pense que le niqab ne méritait pas d’être l’un des thèmes principaux du débat. Je crois que nous avons d’autres problématiques à aborder comme l’économie et le manque de respect des droits humains par les conservateurs.

SB : Dans l’ensemble j’ai été satisfait des thèmes abordés. J’aimais bien celui sur la sécurité et le Canada dans le monde. Le plus intéressant, c’est de voir l’hypocrisie générale concernant notre soutien à des régimes pas très respectueux des droits humains. On l’a vu par exemple avec l’affaire des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite ou encore avec les frappes aériennes contre l’État Islamique.

DN : Pas vraiment. Les francophones vivant dans les milieux majoritairement anglophones et qui travaillent en français n’ont pas du tout eu de place dans les débats. Rien n’a été proposé pour que ces familles continuent de vivre en français. Cela est regrettable.