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L’épluchette fait son retour à Saskatoon

Une tradition que des Fransaskois veulent faire revivre

L’épluchette fait son retour à Saskatoon
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SASKATOON - Le  8  septembre dernier, la paroisse des Saints-Martyrs-Canadiens a organisé une épluchette de blé d’Inde à l’occasion du souper communautaire hebdomadaire. Une activité peu commune en Saskatchewan que certains aimeraient faire revivre.

« Vu que c’est le temps des récoltes, nous avons décidé de mettre cette activité à notre calendrier », indique Dorothée Gaudet-Cousin, membre du comité des finances de la paroisse. « C’était une activité populaire chez les Canadiens-français un peu partout au pays mais ça semble avoir été délaissé ici pour je ne sais quelle raison. Nous avons voulu ressusciter cette coutume. »

Cette épluchette était l’une des rares, sinon la seule, à avoir eu lieu dans la paroisse et a rassemblé près d’une centaine de personnes des environs. « Nous avons tout vendu, c’était un grand succès et c’était très bon ! », se réjouit Rémi Valois, grand chevalier du conseil des Saints-Martyrs-Canadiens.

Retour aux sources

La Saskatchewan est de loin la province qui produit le plus de blé au pays. En revanche, elle n’est pas une très grande productrice de blé d’Inde, ou maïs, contrairement à sa province voisine, l’Alberta, ou bien les provinces de l’Est. Cela pourrait expliquer que les épluchettes sont plutôt rares dans la province centrale des Prairies.

La date précise de l’origine de cette tradition n’est pas bien connue. En fait, le blé d’Inde porte ce nom car c’est l’explorateur Christophe Colomb qui, en arrivant sur le continent, croyait être arrivé en Inde.

C’est aussi lors de la colonisation de la Nouvelle-France que la culture du blé d’Inde s’est répandue, bien que les peuples autochtones en cultivaient déjà avant l’arrivée des Européens.

De corvée à célébration

Avant d’être une activité festive ou un rassemblement, l’épluchette de blé d’Inde était une tâche automnale suivant les récoltes. Afin d’assurer les réserves pour l’hiver, les différentes familles et voisins d’un village se réunissaient et épluchaient en groupe.

« Nous avons tout vendu, c’était un grand succès et c’était très bon ! »

De nos jours, cette activité est devenue une célébration traditionnelle synonyme de festivités, surtout au Québec et en Acadie. Les Fransaskois sauront-il faire renaître cette tradition canadienne-française dans la province ?