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Rencontre de travail du Conseil scolaire fransaskois à Saskatoon

Des défis et des questions

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Le vendredi 20 juin, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a tenu une rencontre de travail à Saskatoon. Au cours de celle-ci, André Denis a été confirmé dans son poste de président. Le conseiller de Zenon Park, Denis Marchildon, remplace Simone Couture à la vice-présidence. 

 

Voici en vrac un compte rendu de quelques points discutés lors de cette rencontre.

 

Nourrir le dialogue avec les parents

 

Depuis quelque temps, le CSF est la cible d’un groupe de parent, le Collectif des parents anciennement silencieux, qui a demandé la démission des conseillers, en réaction aux déboires financiers des derniers mois. Ce groupe de parent est en conflit avec un autre groupe de parents, les Parents mobilisés, qui avait été mis sur pied, l’automne dernier, pour demander une plus grande transparence du CSF dans ses communications et ses prises de décisions.

 

Les conseillers ont adopté une proposition visant l’organisation, avant la fin de juin 2014, d’une rencontre du CSF avec les deux groupes de parents. Cette rencontre inclurait également la participation de représentants de l’Association des parents fransaskois, ainsi que de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). 

 

Une transaction qui ne respecte pas les procédures du CSF 

 

Depuis plus de trente ans, il transporte les enfants dans la région de Zenon Park. Mais l’âge faisant son œuvre, le vieil autobus n’est plus conforme aux normes de sécurité entourant le transport des enfants. Le Conseil école (CÉ) Notre-Dame des Vertus a donc recommandé au CSF de s’en départir. 

 

Denis Marchildon, le conseiller scolaire de la région Zenon Park), a expliqué que le CÉ recommandait la soumission la plus basse (500 $, soit un peu moins de 50% de la soumission la plus élevée) car elle avait été faite par un groupe sportif local. L’autobus pourrait ainsi rester actif au sein de la communauté avec une nouvelle vocation communautaire. Monsieur Marchildon s’est abstenu de voter, car il est membre de l’équipe sportive qui a soumissionné pour l’achat de l’autobus.

 

Le CSF a approuvé la recommandation mais a questionné la procédure, puisque l’autobus n’a été annoncé uniquement que sur Kijiji, alors que les procédures administratives entourant la gestion des biens du CÉF stipulent : 

- 5.1 Tous les véhicules désuets ayant une valeur marchande sont mis en  vente par l’entremise d’un appel d’offres dans le journal francophone de la province. 

 

Plutôt que de souligner l’importance de respecter les procédures en place, certains conseillers du CSF ont émis l’opinion qu’il faudrait sans doute les revoir. 

 

Un voyage à l’étranger sans dimension culturelle francophone

 

Le CSF a donné son soutien de principe à l’organisation d’une excursion scolaire au Pérou, prévue dans deux ans, avec des élèves des écoles de Vonda, Zenon Park et Bellevue. Le Directeur de l’éducation du CÉF, Donald Michaud, a souligné que cet appui était conditionnel à la situation du pays au moment du voyage, afin d’assurer la sécurité des jeunes. L’Allemagne a été mentionnée comme destination alternative. 

 

Personne autour de la table n’a questionné la contribution de ce voyage au développement de l’identité culturelle francophone des jeunes. Plus tôt dans la rencontre, le président du CSF, André Denis, avait partagé l’impact de sa participation aux voyages SEV (Saskatchewan étudiante voyage) sur son identité en tant que francophone. (NOTE : Ces voyages, mis sur pied par le Père André Mercure et l’abbé Arthur Marchildon, ont permis pendant une décennie (entre 1968 à 1979) à plus de 400 jeunes Fransaskois de découvrir des communautés francophones dans l’Est du pays.)

 

Interrogé par l’Eau vive sur la pertinence d’investir autant d’énergie sur un voyage n’offrant aucune dimension culturelle francophone,  monsieur Denis a reconnu qu’il faudrait sans doute se pencher sur la dimension linguistique et culturelle des voyages organisés par les écoles fransaskoises.

 

Un nouveau CPE à l’école Bellevue

 

Dans son dernier budget, le gouvernement de la Saskatchewan a prévu une enveloppe de 52,7 millions $ pour la création de 500 places en petite enfance. Un montant de 500 000 $ a été octroyé pour la conversion d’une salle de classe en Centre de la petite enfance, à l’école de Bellevue.

 

La conseillère de Prince Albert, Nadine Penney, a rappelé qu’il restait des aménagements non-complétés à l’École Valois. « Il serait important, dans les discussions avec le gouvernement, de s’assurer des suivis des projets entamés avant d’en amorcer de nouveaux »

 

Candidature d’Yvan LeBel au prix Jean-Robert Gauthier

 

Depuis 2003, la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) remet le prix Jean-Robert Gauthier pour reconnaître annuellement, au plan national, un(e) francophone ou un(e) Acadien(ne) pour son apport dans le domaine de l’éducation en français en milieu minoritaire, à titre de conseiller(ère) ou commissaire scolaire. Les conseillers du CSF ont choisi de soumettre la candidature d’Yvan LeBel pour l’édition 2014 du prix, qui sera attribué lors du congrès annuel de la FNCSF.

 

Monsieur LeBel a siégé pendant sept ans au CSF, dont quatre ans à titre de président. Il faut noter qu’il n’y a eu aucun récipiendaire du prix Jean-Robert Gauthier en Saskatchewan depuis sa création.

 

L’entretien des écoles : tout un défi

 

Le directeur des projets du CÉF, Gilbert Hautcoeur, est venu présenter un portrait de la situation des infrastructures du CÉF aux conseillers du CSF. La liste des réparations ou travaux d’entretien requis dépasse les 2,5 millions pour l’année 2014-15. Certains de ces travaux vont de la réparation de toits qui coulent, au remplacement de fournaises ou à la mise à niveau d’équipements. Certains de ces travaux sont très coûteux et le manque de ressources fait en sorte que certaines réparations temporaires ne font remettre qu’à plus tard l’inévitable. 

 

Le CÉF ne pourra compter que sur 447 000 $ du programme Entretien, prévention et rénovation (EPR) de la province. Monsieur Hautcoeur a expliqué que les budgets octroyés aux commissions scolaires n’étaient pas définis en termes de besoins, mais en termes de pieds carrés occupés. Il faut donc que le CÉF puise dans ses budgets pour régler les réparations urgentes.

 

Monsieur André Denis a noté que des conseils scolaires qui existent depuis des décennies ont pu se bâtir un fonds de réserve pour faire face à ces défis, ce qui n’est pas le cas du CÉF.