Une troisième école élémentaire est déjà en pourparlers à Regina.
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L’école du Parc offre une solution temporaire aux écoliers francophones en attendant la construction d’un nouveau bâtiment prévu pour la rentrée 2023. Les locaux pouvant être conservés jusqu’en juin 2024, certains parents aimeraient en faire une école de transition avant l’arrivée, déjà anticipée, d’un troisième établissement scolaire à Regina.
Depuis l’automne 2018, l’école du Parc accueille quelque 200 enfants francophones dans l’attente de l’ouverture d’un établissement flambant neuf promis par le gouvernement provincial et qui devrait voir le jour dans le nord-ouest de la ville d’ici septembre 2023.
Bien que les propriétaires, la Regina Roman Catholic Separate School Division, souhaitent vendre le bâtiment, le ministère de l’Éducation n’a pas donné son approbation, spécifiant que l’utilisation de l’école par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) devra perdurer jusqu’au 30 juin 2024 si nécessaire.
« Le gouvernement de la Saskatchewan est engagé à respecter les termes du Memorandum of Understanding relative à la construction de trois nouvelles écoles pour le CÉF (…) et le ministère de l’Éducation continuera de travailler de façon rapprochée avec le CÉF pour assurer qu’une éducation de qualité est fournie aux familles francophones », écrit le ministre Dustin Duncan dans une lettre datée du 26 mai.
Quoi qu’il en soit, « l’école du Parc a toujours été une école temporaire en attendant la construction d’une nouvelle école, et le conseil scolaire catholique n’a jamais caché son désir de la vendre », fait remarquer Ronald Ajavon, directeur général du CÉF. Et d’ajouter : « Pour nous, ça ne change pas grand-chose, car on ne veut pas d’une vieille école. On a toujours hérité de vieilles écoles et on fonctionne avec ces écoles-là par défaut. On veut éviter ça. »
Déjà, une troisième école ?
L’école du Parc a été offerte comme solution temporaire en mars 2018 aux parents de Regina.
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Certains parents aimeraient toutefois conserver l’école du Parc, même une fois la nouvelle école construite dans le nord-ouest de la ville. « Il y a un potentiel de l’utiliser encore plus longtemps, estime Jean de Dieu Ndayahundwa, représentant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) de Regina. On a vraiment la conviction que l’école du Parc peut continuer à servir d’école de transition en attendant qu’on construise une troisième école au sud-est de la ville ».
Dans une lettre envoyée au ministre de l’Éducation le 3 mai, le CPIP souligne en effet que « le nombre d’ayants droit ne cesse de croître à Regina si bien que, dans un avenir rapproché, il sera nécessaire d’ouvrir une troisième école élémentaire de langue française dans le sud-est de la ville, là où bon nombre de jeunes familles s’installent ».
« On aimerait anticiper les besoins et être proactifs. Si on lâche l’école du Parc et que ça prend 10 ou 15 ans pour avoir cette troisième école, ce sera trop tard », ajoute Jean de Dieu Ndayahundwa.
Des besoins grandissants
Une troisième école primaire dans la capitale saskatchewanaise est ainsi déjà en discussion. Cette dernière se situerait dans le sud-est de la ville et pourrait voir le jour dès 2025. « On anticipe déjà une nouvelle école qui sera toute nouvelle pour répondre aux besoins démographiques. Nos écoles fonctionnent déjà à pleine capacité. On veut une école stratégiquement située dans la ville pour créer une école accessible et de proximité où se trouvent les jeunes parents », note Ronald Ajavon.
Cette nouvelle structure n’a toutefois pas encore été promise par le ministère de l’Éducation. « On travaille avec le gouvernement pour qu’elle soit autorisée. C’est tout nouveau, et on n’oublie pas non plus Saskatoon et Prince Albert qui passent avant une autre école à Regina », tient à rappeler le directeur du CÉF.
De son côté, la Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA) a réitéré le besoin urgent de faire avancer le projet de centre scolaire et communautaire dans sa ville. « Vu l’urgence et la situation délétère qui prévaut actuellement à Prince Albert, le respect strict du Memorandum of Understanding en passant d’abord et avant tout par une annonce d’une nouvelle école communautaire à Prince Albert est une condition sine qua non », a rappelé l’organisme par voie de communiqué le 31 mai.
Si la SCFPA reconnaît malgré tout que « la construction de toute nouvelle école francophone à Regina ou ailleurs dans la communauté fransaskoise est positive », elle indique avoir envoyé à la fin du mois de mai sa plus récente analyse de viabilité financière au ministre de l’Éducation. « Le projet ‘Le Village’ est une opportunité en or de revitaliser Prince Albert et toute la communauté fransaskoise », souligne-t-elle.