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En quelques mots

Bien-être et bonheur pour toutes

Journée de la femme à Regina

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REGINA - Le 8 mars de chaque année, le monde entier se donne rendez-vous pour célébrer la Journée internationale de la femme, une belle occasion de mettre à l’honneur celles qui embellissent le quotidien de tous. À Regina, c’est au Bistro du Carrefour des plaines qu’une quinzaine de femmes se sont réunies le 7 mars dernier pour discuter de nutrition, de bien-être, d’art, de mode et de santé mentale.

Organisé par l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) en partenariat avec l’association Daughters of Africa, l’événement a rassemblé des femmes de tous âges et de tout horizon.

L’anniversaire d’une lutte

Si la Journée de la femme a vu le jour il y a 110 ans, ses revendications restent d’actualité. Certes, depuis cette époque, la condition féminine a évolué et l’image de la femme a changé : les femmes ont de plus en plus accès à de hautes fonctions en affaires ou en politique, l’écart de salaire avec les hommes diminue et elles sont de plus en plus diplômées.

Mais ces avancées concernent surtout les femmes des pays occidentaux. « La femme doit encore malheureusement chercher à se faire une place dans des sociétés patriarcales. Il y a tellement de combats encore à mener dans le monde qu’il va nous falloir encore des années pour arriver à changer les mentalités sur l’image et le rôle de la femme », souligne Pamela Kazekare, animatrice bénévole pour la journée des femmes à Regina.

Une journée de bien-être

Si les femmes ne sont plus cantonnées à la cuisine, il devient difficile pour ces dernières de pouvoir reprendre leur souffle tant elles sont devenues multitâches. « Cette journée me donne l’occasion de prendre vraiment soin de moi car le reste du temps je prends soin des autres. Aujourd’hui j’arrête tout et je me concentre sur moi pendant une journée. Chaque femme devrait prendre ce temps », encourage Rosalie Umuhoza, participante et directrice de l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS).

La journée a donc permis à ces femmes d’appuyer sur le bouton « pause », de socialiser, d’échanger, de s’écouter et de se comprendre. Kazia Katende, présidente de l’association Daugters of Africa de Regina, souligne ce désir de partage entre femmes de différents milieux : « Notre association a démarré cette journée l’année dernière et nous nous étions promis de continuer. Ce que nous souhaitons, c’est que les femmes se parlent des bonnes choses comme des défis qu’elles rencontrent au quotidien. »

Pour le corps et l’esprit

Le samedi matin a donc débuté avec une séance d’exercices physiques afin de réveiller le corps autant que l’esprit des participantes. « C’était super, les participantes ont eu beaucoup de plaisir à faire ça », réagit Linda Leclerc, animatrice de l’atelier d’exercice physique.

La séance a ensuite été suivie d’un atelier sur la santé mentale offert par Francine Proulx-Kenzle, consultante chez Pense Transformation. « Nous voulions offrir un événement bilingue destiné à toutes les femmes grâce à des ateliers sur la santé, la beauté ou le bien-être. C’est important de se souvenir qu’il faut prendre le temps de prendre soin de soi. Cette journée en est le rappel », explique Claire Laprade, coordonnatrice pour l’ACFR.                                               

Un avis partagé par Pamela Kazekare qui souligne le lien trop souvent négligé entre le corps et l’esprit : « La santé physique va de pair avec la santé mentale. Il était donc important de faire comprendre aux participantes que pour se sentir bien dans leur corps, il fallait aussi être bien dans leur tête. »

Les participantes ont par la suite eu droit à un repas convivial et l’après-midi s’est poursuivie avec une conférence sur la nutrition et avec la visite d’une jeune styliste venue présenter sa collection.

Plus ambitieuses que jamais

Travail, éducation, développement personnel ou perfectionnement professionnel, les femmes relèvent les défis et prouvent de nos jours qu’elles méritent leur place aux postes de supervision ou en entrepreneuriat. C’est le cas de Krystal Mukendi, styliste et gérante de Kendi Boutique venue rencontrer les participantes au Bistro. « Je n’ai jamais abandonné pour réaliser mon rêve. J’avais une vision des choses et j’ai tout fait pour atteindre mes objectifs. Cette journée veut dire beaucoup, c’est le symbole d’un combat, mais en fait nous devrions le faire chaque jour. »

Enfin, Kazia Katende insiste avec fierté sur le rôle essentiel de la femme dans la société : « La femme, c’est le pilier de la maison, c’est le pilier du monde entier. On dit que l’homme est le chef de famille : il est la tête, elle en est le cou. Et sans ce cou, la tête tomberait. »


D’où vient la Journée de la femme ?

Longtemps attribuée à la manifestation des couturières new-yorkaises du 8 mars 1857, la Journée internationale de la femme est en fait une initiative de Clara Zetkin, enseignante, journaliste et militante allemande qui, en août 1910 lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes de Copenhague, a souhaité mettre en avant la conscience sociale et politique des femmes de l’époque.

Difficile à mettre en place les deux premières années, cette journée prend véritablement sa place en 1913-1914 avec la célébration internationale de la Journée des ouvrières. Elle trouve enfin un sens à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) le 8 mars 1917 avec le soulèvement des ouvrières, un événement marquant que les bolchéviques ont désigné comme le premier jour de la révolution russe.

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