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Actualité communautaire

Rencontres avec les candidats de Regina et Saskatoon

Députés communautaires

Les quatre candidats pour les deux postes de députés communautaires à Regina

Les quatre candidats pour les deux postes de députés communautaires à Regina

Photo : Jean-Pierre Picard (2017)

REGINA - À quelques jours des élections à l’Assemblée communautaire fransaskoise, l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) et la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS) ont invité les quatre candidats de leur région à participer à un débat amical, le 20 octobre dernier.

À Regina, les quatre candidats, Yassine El Bahlouli, Lisette Marchildon, Véronique Mireault et Isabelle Nkapnang ont répondu présent à l’appel, tout comme la quarantaine de personnes qui se sont déplacées. Le débat a eu lieu au Bistro à l’École Monseigneur de Laval.

Les candidats se sont exprimés sur six questions qui leur avaient été communiquées deux jours plut tôt et six questions provenant de l’assistance. Sans grande surprise, chaque candidat a revendiqué l’urgence d’agir dans le dossier des infrastructures scolaires. De plus, ils ont témoigné qu’un plan stratégique avec le gouvernement doit être mis en place. Cependant, les approches diffèrent d’un candidat à l’autre. Madame Mireault est prête à y aller d’actions musclées tandis que ses adversaires ont mentionné qu’ils préféraient négocier à l’amiable ou convaincre le gouvernement.

Également, les quatre candidats se sont prononcés sur l’inclusion des nouveaux arrivants et l’absence des jeunes dans la vie communautaire. Madame Nkapnang a insisté à plusieurs reprises tout au long de la soirée sur l’absence des jeunes au débat et dans la vie communautaire en général. En réponse à la question sur le modèle de gouvernance de l’ACF, les candidats ont été unanimes à dire que le modèle actuel était adéquat, même s’il y a de la place à l’amélioration, et que sa refonte ne constitue pas une priorité.

Les candidats ont été invités à commenter sur les tensions dans la communauté qui ont suivi les débats houleux entourant la refonte des statuts de l’ACF. Ils ont été unanimes à rejeter les changements qui avaient été proposés par l’ACF sur les critères entourant le droit de vote. Lisette Marchildon a affirmé que certaines personnes dans la communauté ne semblent pas comprendre ce qu’est la démocratie. Elle a ajouté qu’il faut mettre de l’eau dans son vin pour le bien de la communauté  et se montrer solidaire des décisions prises. Une décision fait rarement l’unanimité.

Une question posée par Marc Masson concernant le cumul des fonctions a laissé plusieurs interrogations. Selon le responsable des communications à l’ACF, l’organisme fransaskois demande à ses élus de ne pas siéger au conseil d’administration d’un organisme francophone recevant des fonds de l’entente Canada-Communauté. Secrétaire à l’ACFR, M. El Bahlouli a répondu qu’il demanderait un avis juridique.

À Saskatoon, une quarantaine de personnes ont écouté les présentations des quatre candidats qui se disputent deux postes : François Afane, Laurette Lefol, Élyse Proulx-Cullen et Denis Tassiako. Alors qu’à Regina la soirée était très structurée avec six questions et un temps chronométré par candidat, la  formule était plus libre à Saskatoon. Chaque candidat avait dix minutes dont il disposait à sa guise. Cette formule a permis des échanges informels et détendus, comme lorsque Denis Tassiako  a raconté son arrivée au Canada en plein hiver.

Les positions des candidats se rapprochent sur plusieurs dossiers tels l’urgence d'obtenir des ressources supplémentaires pour les infrastructures scolaires, et le besoin de mettre en place des moyens pour mieux tenir compte de la nouvelle diversité francophone à Saskatoon et dans la province. Par contre, certaines différences se sont manifestées sur le rôle d’un député communautaire.

Yassine El Bahlouli

Yassine El Bahlouli

Photo : Pierre-Émile Claveau (2017)

Clarifications de l’ACF sur certains propos tenus lors des débats des candidats

Lors du débat des candidats pour le poste de député communautaire pour la région de Regina, l’un des candidats, Yassine El Bahlouli, a fait quelques affirmations liées à l’ACF sur lesquelles l’organisme a tenu à apporter des précisions.

La chaise vide des francophones au RODS appartient au CÉF

M. Bahlouli a affirmé qu’il y avait une chaise vide au Regina Open Door Society (RODS) réservée aux francophones et que, s’il était élu, il s’engageait à faire en sorte que cette chaise soit occupée.

En fait, cette chaise est celle du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et non pas celle de l’ACF. C’est une place qu’avaient exigée le CÉF ainsi que la Commission scolaire catholique de Regina qui affirmaient que le RODS envoyait tous les immigrants dans les écoles publiques. Pour y remédier, Citoyenneté et Immigration Canada et le RODS ont mis sur pied une initiative, en 2009,  qui permettait aux trois commissions scolaires (publique, catholique et francophone) d’avoir un siège chacune et ainsi l’opportunité de promouvoir les mérites de leur système scolaire. Depuis, les commissions scolaires publique et catholique ont toujours eu des représentants sur place. Le CÉF a été présent les deux premières années, de façon sporadique par la suite, et pas du tout depuis trois ans. L’ACF a déjà offert au CÉF d’être présente pour eux mais le CÉF a décliné.

Cumul de fonctions : M. Bahlouli demandera un avis juridique

L’article 9 des règlements de l’ACF stipule qu’« un membre élu ne peut occuper un poste au bureau de direction ou au comité exécutif d’une association ou organisme dont le financement provient partiellement ou entièrement de l’ACF. » 

Le but de cet article est d’éviter toute apparence de conflit d’intérêt car, dans le cadre d’une entente de collaboration avec Patrimoine canadien, l’ACF coordonne une table de répartition qui soumet des recommandations à Patrimoine canadien pour l’attribution des fonds de l’enveloppe Canada-Communauté.

Pendant la période de questions, M. Bahlouli a affirmé qu’il demanderait un avis juridique avant de démissionner de son poste au conseil d’administration de l’Association canadienne-française de Regina. 

Rappelons qu’en 2016, suite à un avis juridique de la firme Miller Thomson, un employé de l’Association jeunesse fransaskoise avait dû retirer sa candidature pour un poste de député communautaire lors d’une élection partielle.

M. Bahlouli a affirmé que « la Table de répartition n’existe plus ». Une vérification auprès de l’ACF a permis de confirmer que cette table existe toujours et que l’organisme porte-parole continue de soumettre des recommandations pour l’attribution du financement de Patrimoine canadien.


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